1er dimanche de l’Avent – C – 28 novembre 2021

« Quand ces événements commenceront,
redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche. »

Luc 21, 28

> Oh qu’il est difficile ce texte qui évoque les tempêtes du monde et la frayeur d’une véritable Apocalypse… Et comme il résonne fort avec les événements de cette semaine ! Mais entre les deux passages choisis pour le lectionnaire, il y a cette parabole du figuier qui fleurit (vv.29-33) et qui annonce le retour du Christ comme une future explosion de floraison! Alors si de ce retour, nous arrêtions de scruter l’horizon pour en discerner le moment, mais bel et bien nous mettre en état de veiller à en voir les signes au quotidien ?

> Oui, le Fils de l’homme viendra. Ou plutôt, lisons le texte au présent : quand vous êtes dans la peur et la crainte du malheur, tellement ébranlés et bouleversés, c’est alors que le Fils de l’homme vient : il vient habiter votre peur. Alors tu vois le Fils de l’homme… alors tu te redresses et relèves la tête, car ta délivrance est proche… Quand le Christ vient, tout peut arriver : les possibles qui nous habitent s’ouvrent et sortent de terre… comme lorsque le printemps transforme et habille de couleurs les jardins. Amen !

33e dimanche du temps ordinaire – A – 15 novembre 2020

« J’ai eu peur et je suis allé cacher ton talent dans la terre. »

Matthieu 25,25

> La peur est de saison. Elle est à tous les coins de rue, dans les statistiques, dans les décomptes de notre actualité. Elle focalise toute notre attention alors qu’elle est la vertu anti-évangélique par excellence. Elle nous empêche de prendre part à la croissance du Royaume!

Loin de moi l’idée de vous détourner des gestes barrières et de toutes les précautions nécessaires, mais… prenons le temps ce matin de nous tourner intérieurement vers nos charismes et nos talents, ceux que Dieu a mis en nous!! Et de lui demander de les renouveler avec discernement. De nous montrer comment les mettre en oeuvre aujourd’hui malgré tout ce qui est empêché…

Pour que dans la balance, la peur pèse moins lourd que la confiance et le désir de servir!Amen!

Mardi 30 juin 2020

« Mais Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? »

Mt 8,26

> Bien souvent, dans les tempêtes de nos vies, quand nous sommes envahis par la peur ou frappés de stupeur, nous avons l’impression que Jésus dort. Comme les disciples qui réveillent Jésus par ces mots : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. », nous aussi nous aimerions parfois crier : « Mais tu fais quoi, Seigneur ? Fais quelque chose pour moi, bon sang ! Tu m’as abandonné ou quoi ? »

Au cri (violent) des disciples, Jésus répond de manière violente aussi : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Par ces mots qui assurément ont dû secouer les disciples, Jésus les replace en fait devant leur responsabilité de croyant: ne pas se laisser envahir par la peur, et faire confiance.

Alors cette semaine, devant les craintes ou les peurs de nos vies, devant les orages petits ou grands qui peuvent y survenir, devant nos sentiments d’être parfois perdus, sans plus savoir où aller, écoutons cette phrase que Jésus nous adresse à nous aussi : « Pourquoi êtes-vous si craintifs(ves), hommes(femmes) de peu de foi ? ». Faisons le choix de ne pas nous laisser envahir par la peur, faisons le choix de la foi, de la confiance. Et ainsi, peut-être, en nous, se fera « un grand calme ».

12e dimanche du temps ordinaire – 21 juin 2020

« Soyez donc sans crainte…»

Mt 10,31

> Jésus répète à de nombreuses reprises qu’il ne nous faut pas avoir peur. Parfois à l’aide de paraboles derrière lesquelles on lit que la peur est mauvaise conseillère, parfois plus explicitement comme dans ce verset. La conjonction « donc » vient appuyer la démonstration qu’il a faite dans les versets qui précèdent : Dieu s’occupe même des petits oiseaux, comment pourrait-il ne pas veiller sur chacun des cheveux de notre tête ?

> Pendant des siècles les Eglises de toutes confessions ont dessiné dans l’esprit de chacun le visage d’un Dieu dont il fallait nécessairement avoir peur, un Dieu-Juge, un Dieu-qui-nous-attend-au-contour, un Dieu-Vengeur. C’était aussi le temps où l’Eglise – quelle qu’elle soit – réservait la lecture de la Bible à une élite chargée de la traduire et de l’expliquer au bon peuple à travers prédications et préceptes. Par peur, justement, que le commun des mortels, ouvrant ce livre, ne découvre que le Dieu des Chrétiens est justement celui dont il ne faut pas avoir peur, et que Jésus passe son temps à nous le dire.

> Alors n’ayons plus jamais peur de Dieu et redisons-le autour de nous. Dieu est Justice et non pas Vengeance. Dieu est Salut et non pas Condamnation. Dieu est Amour et non pas Soumission. Dieu nous aime et nous n’avons pas à avoir peur de lui.

13e dimanche du temps ordinaire – B

« Ne crains pas, crois seulement. » (Marc 5, 36)

> En cinq mots, Jésus offre à Jaïrus, ce chef de la synagogue dont la fille est mourante, un condensé d’Evangile.

« Ne crains pas », d’abord. Devant les malheurs du monde, du terrorisme au consumérisme et à l’individualisme, en passant par les dépressions et les burn-out, devant les douleurs de la mort et de la maladie, devant la peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas faire juste, de ne pas être aimé, Dieu répond par la grâce. Ne crains pas, car je t’offre tout mon amour. Toute ma grâce.

« Crois seulement », ensuite. C’est le mouvement initié par la grâce, celui de la foi, de la confiance. Mais pas une confiance passive, mais une foi qui fait déplacer des montagnes. Qui pousse Jaïrus à se tourner vers Jésus, à fendre la foule et passer par-dessus les rejets des disciples pour quand même aller à lui. La foi demande du courage, et demande d’être actif dans le monde.

« Ne crains pas, crois seulement. » Cette semaine, cette phrase nous est adressée, à chacun.e de nous dans nos situations particulières. Jésus nous invite à déposer nos peurs et à lui faire confiance, tout en osant faire les démarches que la foi exige. Un condensé d’Evangile à vivre dans notre quotidien.

19e dimanche – A

« Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à s’enfoncer, il cria : ‘Seigneur, sauve-moi !' » (Mt 14,30)

> Dans ce passage de la marche sur les eaux, Pierre passe par beaucoup d’étapes : il commence par avoir peur en voyant Jésus sur l’eau (« c’est un fantôme »), puis fait preuve de foi en criant vers Jésus de pouvoir le rejoindre, il doute ensuite et s’enfonce dans l’eau et crie enfin un « Seigneur sauve-moi », signe qu’il met bien sa foi en Jésus : il sait qu’il peut le sauver. Dans notre vie de foi il nous arrive aussi bien souvent de faire des montagnes russes, d’osciller entre foi et doute. Comme Pierre, sachons crier vers Jésus pour qu’il nous sauve.

Cette semaine nous pouvons garder cette phrase de Pierre dans notre tête et dans notre cœur « Seigneur, sauve-moi » et la faire nôtre dans les moments moins limpides !

Pentecôte – A

Jésus leur dit de nouveau :
« La paix soit avec vous !
De même que le Père m’a envoyé,
moi aussi, je vous envoie. » (Jean 20,21)

> Les disciples auxquels Jésus dit cela s’étaient enfermés, ils avaient peur.

Jésus vient nous rejoindre dans nos enfermements pour nous apporter la paix du coeur, pour nous offrir l’Esprit de Pentecôte, et nous envoyer porter la bonne nouvelle au monde.

OK, ça c’est pour les commentaires-bateaux de ce verset.

En s’arrêtant d’un peu plus près, on voit que les disciples qui ont peur ne peuvent pas aller dans le monde, ils sont enfermés. C’est la paix qui est primordiale, qui va chasser leurs peurs et leur permettre de devenir de bons ambassadeurs du Christ.

Aussi cette semaine, essayons – nous qui lisons et écrivons parfois sur Internet, nous qui réagissons en commentant telle ou telle nouvelle, nous qui partageons d’un clic telle ou telle info sans forcément toujours vérifier – selon les trois tamis de Socrate – si c’est vrai, si c’est bon et s’il est indispensable que tout le monde le sache – essayons d’attendre d’avoir le coeur apaisé avant de vouloir évangéliser, d’attendre une nuit avant de cliquer pour partager telle info indispensable, d’attendre, comme les disciples, que Jésus vienne habite nos peurs et les transforme en paix. Alors nous pourrons reprendre notre souris d’évangélisation…

Dimanche de la Miséricorde – C

 » Le soir de ce même jour qui était le premier de la semaine, alors que, par crainte des autorités juives, les portes de la maison où se trouvaient les disciples étaient verrouillées, Jésus vint, il se tint au milieu d’eux et il leur dit : « La paix soit avec vous. » Tout en parlant, il leur montra ses mains et son côté. En voyant le Seigneur, les disciples furent tout à la joie.  » (Jn 20, 19-20)

> Au début du texte de ce dimanche, nous trouvons les disciples enfermés. Ils verrouillent les portes car ils ont peur des autorités juives qui ont mis à mort Jésus. Ils ont ainsi peur pour leur vie. Mais on peut également imaginer leur désarroi face à la mort de leur maître. Ils n’ont plus d’espoir, ne peuvent regarder vers l’avenir et n’osent plus sortir de chez eux et vivre. Ils sont ainsi à l’opposé de la résurrection, sur un chemin d’emprisonnement et de peur. Et voilà que Jésus débarque au milieu d’eux et il vient leur offrir la paix. Les disciples enfermés deviennent alors des disciples joyeux, rayonnants de vie et emplis d’espoir. Quels changements apporte cette présence de Jésus au milieu d’eux !

Pour ce dimanche de la Divine Miséricorde (et cette année de la miséricorde…) et durant cette semaine à venir, nous sommes invités à réfléchir sur ce que ces versets nous disent de la miséricorde de Dieu. Un Dieu présent au milieu de nous… Un Dieu de Vie… Un Dieu qui vient briser nos enfermements… Un Dieu qui vainc nos peur… Un Dieu de miséricorde !

Avent 2015 – Jour 9

« Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés, – Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. »

À l’instant même, celui-ci se releva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s’en alla dans sa maison en rendant gloire à Dieu. » (Luc 5, 24-25)

> D’accord ! Dieu a le pouvoir de pardonner le péché !

Et souvent, plutôt que de se réjouir de cette liberté que Dieu nous offre, on s’enferme dans une cage dorée faite de peur et de morale…

Et si, pour marcher vers Noël, nous laissions cette liberté couler en nous et nous « déparalyser » le cœur ?

13e dimanche – B

« Tandis que Jésus parlait ainsi, des messagers vinrent de la maison du chef de la synagogue et lui dirent : « Ta fille est morte. Pourquoi déranger encore le Maître ? » Mais Jésus ne prêta aucune attention à leurs paroles et dit à Jaïrus : « N’aie pas peur, crois seulement. » » (Marc 5, 34-35)

> Devant nos morts, nos deuils, nos angoisses, Jésus a cette parole si simple, si pure, si puissante : « N’aie pas peur, crois seulement. » La puissance de la foi peut faire bouger des montagnes qui semblent infranchissables, peut redonner vie à ce qui semblait mort, peut remettre debout même la fille de Jaïrus. Garder l’espérance et la confiance. Garder foi dans la Vie. Quoi qu’il arrive.

L’été, ce temps de vide, de « vacances », arrive et il nous permet de faire le point sur notre vie. Prendre du recul et pour certains, faire nos choix pour l’an à venir, pour d’autres déménager, pour d’autres encore changer d’orientation ou débuter un engagement. Pour d’autres enfin continuer le chemin bon gré mal gré, avec ses joies et ses peines. A chacune, à chacun, Jésus répète ces mots : « N’aie pas peur, crois seulement. » Sa puissance est plus forte que la mort, son espérance plus forte que toutes les stérilités, la confiance qui vient de lui plus forte que toutes les peurs.

Cette semaine, il nous est proposé de réfléchir à nos peurs, pour notre vie, à nos stérilités, à nos deuils, à nos craintes pour la suite. Et face à eux, recevons cette parole d’espérance : « N’aie pas peur, crois seulement. » Cette semaine, essayons de nous abandonner en Dieu qui, lui seul, peut tout pour nous.