30e dimanche du temps ordinaire – A – 29 octobre 2023

« Un docteur de la Loi posa une question à Jésus
pour le mettre à l’épreuve… »

Mt 22,35

> Les savants, les docteurs-je-sais-tout, les légalistes de tout poil veulent piéger Jésus. Cela parsème tout l’Evangile. Ici encore, on veut le mettre à l’épreuve. Jésus s’en sort toujours, finement.

Et moi ? Suis-je prompt à interroger les autres avec une idée derrière la tête, à prêcher parfois le faux pour savoir le vrai, à tenter même de piéger mon prochain par mes questions insidieuses ?

Aux chausse-trapes qu’on lui tend, Jésus répond par l’Amour. Le plus grand commandement dira-t-il en réponse au docteur de la Loi, c’est d’aimer Dieu, et le second tout aussi important c’est d’aimer son prochain. Que l’Amour soit donc au cœur de nos questionnements et de nos relations !

29e dimanche du temps ordinaire – A – 22 octobre 2023

« Etonnés de ce qu’ils entendaient… »

Matthieu 22, 21

ETONNEMENT

> Lorsque Jésus énonce une vérité de La Palisse, voilà que cela étonne ses auditeurs. Car, tout bien considéré, rien n’est plus vrai que cette indication de Jésus sur le paiement des impôts. Nul ne peut y échapper et les impôts devraient être le gage du bon fonctionnement de la société.

[Au passage, voici une incitation à prier pour les autorités afin qu’elles édictent des lois justes.] L’étonnement de ces pharisiens provoquent chez eux une réaction à l’opposé de ce qui est attendu. Au lieu de poser une autre question, ils tournent les talons et s’en vont. Quand les foules assistent à divers miracles de Jésus, elles sont, elles aussi, dans l’étonnement, mais leur attitude est tout autre que celles des pharisiens (Mt 15, 31) : elles glorifient l’Eternel.

L’intention des pharisiens était de piéger Jésus (v.15). Ce faisant, ils se sont piégés eux-mêmes, fermant leur cœur à l’instant de Dieu. Quand Jésus m’étonnera parce qu’il agira d’une façon inattendue, quel choix ferai-je : lui tournerais-je le dos ou lui rendrais-je gloire parce qu’il fait tout à merveille (Marc 7, 7) ?

28e dimanche du temps ordinaire – A – 15 octobre 2023

«… les invités ne voulaient pas venir »

Mat 22,3

> Dans cette parabole, par deux fois, les invités refusent l’invitation du roi, d’abord ne voulant pas venir, puis ignorant les autres serviteurs envoyés. Pris par leurs activités, leur trop plein, centrés sur eux-mêmes, ils ne voient pas le cadeau que leur a préparé le roi. Celui-ci finit donc par inviter tous ceux que les serviteurs trouveront.

Dans notre monde actuel, bien souvent nous ne prenons pas le temps de dire oui à l’invitation de Dieu, pris par nos affaires, centrés sur nous-mêmes. Pire, beaucoup s’éloignent de tout questionnement spirituel, ne se souciant guère de la question de Dieu. Pourtant, Dieu veut offrir sa bonne nouvelle à tous et toutes, « les mauvais comme les bons » dit le texte. Oui la bonne nouvelle est pour tout être humain. Même à ceux dont nous pouvons penser qu’ils ne sont pas concernés. 

Qui suis-je dans cette parabole ? Dans ma vie, peut-être que parfois je suis l’invité qui refuse l’invitation de Dieu, qui n’ai pas le temps pour Lui, qui ne se soucie guère de son invitation répétée. Peut-être que parfois je suis celui qui accepte son invitation, conscient que mes mains sont vides et que j’ai besoin de Lui. Peut-être que parfois je suis un serviteur, qui cherche à annoncer la bonne nouvelle et à inviter d’autres frères et sœurs.

Cette semaine, méditons cette invitation de Dieu pour nous. Quelle sera ma réponse ? 

27e dimanche du temps ordinaire – A – 8 octobre 2023

« Les vignerons se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.»

Mat 21,39

> Dans cette parabole, les serviteurs d’abord, puis le fils même du propriétaire sont mal reçus, alors qu’ils viennent simplement demander le produit de la vigne. Ils sont violentés et jetés dehors. Le fils est même tué. Une violence qui nous dérange, forcément. Pourtant cette violence est bien celle de notre monde, de notre humanité, capable du pire, comme avec la crucifixion de Jésus.

Bien sûr, cette parabole s’adresse non seulement aux grands prêtres et aux anciens du temps de Jésus, pour qu’ils changent de comportement, ainsi qu’aux disciples, pour leur annoncer la Passion à venir. Mais cette parabole s’adresse à aussi à nous, jusqu’à aujourd’hui et nous interpelle : quel vigneron suis-je ? comment est-ce que j’accueille le Christ dans ma vie de tous les jours ? est-ce que je lui offre les fruits de ma vigne ou est-ce que je les garde seulement pour moi ? De quoi méditer en cette période de vendanges…