22e dimanche du Temps ordinaire – B – 1er septembre 2024

« Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. »

(Mc 7,14-15)

> Jésus dit cette parole face au ritualisme exacerbé des Pharisiens qui prennent grand soin de nettoyer l’extérieur de la coupe – les apparences – mais accordent moins de soin à l’intérieur.
> A l’époque, et on en trouve trace dans la Bible, les rituels relatifs à la nourriture étaient nombreux, les interdits concernant tel ou tel aliment également. Il ne fallait pas manger ce qui pouvait nous rendre impur.
> Jésus renverse littéralement les choses : il vaut mieux faire attention à ce qui sort de notre bouche qu’à ce qui y entre. Voilà ce qui peut nous rendre impur. Ce qui déplace automatiquement le débat sur le terrain des mots : il y a des mots qui salissent l’autre aussi bien que celui qui les prononce.
> Soyons donc attentifs, cette semaine, tout spécialement à ce qui sort de notre bouche. Et si Jésus avait vécu à notre époque, il aurait certainement associé tout cela également à ce qui fuse de nos mains qui tapent frénétiquement sur un clavier un commentaire sans doute un peu rapide sur les réseaux dits « sociaux »…

21e dimanche du Temps ordinaire – B – 25 août 2024

«C’est l’Esprit de Dieu qui donne la vie; l’homme seul n’aboutit à rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie.»

(Jean 6. 63)
(Création photo: Stella Maris Tessitore)

> Lorsque nous doutons, que sommes découragés, fatigués, ou révoltés à cause des heurts de la vie, revenons à cette parole de vie : « Vers qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle ! »
Ces paroles nous ont donné la vie… Elles ont été présentes aux tournants de nos existences: paroles de baptême, de confirmation ou encore de bénédiction de mariage.
>Paroles-cadeaux qui résonnent encore et qu’il s’agit toujours de continuer à incarner ici et maintenant !
« Seigneur,
Quand je me sens une étoile errante,
seule face à l’infini et au vertige de mes questions,
viens me souffler à l’oreille les paroles qui redonnent Vie. »

20e dimanche du Temps ordinaire – B – 18 août 2024

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. »

(Jean 6, 51)

> L’adage « Je suis ce que je mange » prend une dimension spirituelle particulière dans les paroles de Jésus. En se présentant comme le « pain vivant », Jésus ne parle pas simplement de nourrir notre corps, mais de nourrir notre âme. Manger ce pain, c’est intégrer en nous la vie de Christ, sa parole, son amour, et son sacrifice. Cela signifie que, tout comme la nourriture physique devient partie de notre corps, le Christ, en tant que nourriture spirituelle, transforme notre être intérieur, nous donnant la vie éternelle.

Cette perspective nous invite à réfléchir sur ce que nous laissons entrer en nous, non seulement physiquement mais aussi spirituellement. Si nous nourrissons notre esprit et notre cœur avec la vie de Jésus, nous devenons de plus en plus semblables à lui. C’est une transformation profonde qui nous invite à vivre selon ses enseignements, à partager son amour, et à être ses témoins dans le monde.

> Cette semaine, posons-nous la question : que sommes-nous en train de « manger » spirituellement ? Accueillons-nous pleinement ce « pain vivant » pour que notre vie soit nourrie et transformée par Christ ? Que cette nourriture spirituelle soit pour nous une source de vie, de force, et de renouvellement. Soyez bénis.

19e dimanche du Temps ordinaire – B – 11 août 2024

« Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. »

(Jean 6,45b)

> Durant tout ce chapitre 6 de Jean, Jésus se présente comme le PAIN. En cela, il ne se met pas en scène lui-même, car il se reçoit sans cesse de son Père qui seul peut nous attirer vers le Fils, pain descendu du ciel, VERBE sorti du sein du Père et venu dans le monde pour qu’en lui nous ayons la vie.
Jésus se donne en nourriture, non seulement sous la forme du pain eucharistique offert lorsque nous célébrons la sainte Cène, mais dans toutes les circonstances de notre vie. Il est la Parole qui nourrit notre foi ; il nous tient debout par sa présence que l’Esprit assure continuellement dans nos cœurs ; il est le pauvre au bord du chemin.

> Durant cette semaine, (et durant tout ce temps de la lecture de Jean 6), gardons vivant la conscience de sa présence en nous et en toute chose. Laissons-nous attirer vers lui par le Père qui, en nous envoyant son Bienaimé, nous donne chaque jour le pain nécessaire.

18e dimanche du Temps ordinaire – B – 4 août 2024

« Rabbi, quand es-tu venu ici ? Quelle œuvre fais-tu ? Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? »

Jean 6, 24-35

> Voilà une foule bien curieuse ! Elle est restée sur sa faim. Ô pas une faim physique, elle qui vient d’être nourrie par Jésus qui l’a laissée en plan pour se retirer dans la montagne et prier le Père. En marchant sur l’eau, Jésus a rejoint ses disciples à Capharnaüm – la ville du chaos.
Après avoir mené son enquête et constaté que Jésus et ses disciples ne sont plus là, la foule s’en va sur l’autre rive, à Capharnaüm. Elle est bien décidée à élucider ce mystère. Quand elle a trouvé Jésus, elle lui pose trois questions : sur son emploi du temps, sur ce qu’il fabrique, et sur ce qu’elle doit faire ? Jésus leur fait des réponses assez décalées : rien sur son emploi du temps, pas plus que sur son œuvre enfin pour toute liste de choses à faire, la foule ne reçoit qu’une invitation à croire. Curieuses réponses en vérité !
> Dans ce passage, des informations précieuses nous sont proposées (Jésus pain de vie par exemple). Retenons surtout que ce sont les questions qui ont mis la foule en mouvement. Laissons-nous porter par les questions qui montent en nous et… par les réponses décalées tant dans le temps que dans leur contenu ! Nul doute que Jésus conduira tout à bien car l’Eternel a formé pour toi des projets de paix et non de malheur. Jérémie 29, 11