4e dimanche du Temps ordinaire – B – 28 janvier 2024

« Il commande même aux esprits mauvais et ils lui obéissent. »

Mc 1,27

> Quelle nouveauté, quelle autorité dans l’enseignement de ce jeune prédicateur venu de Nazareth ! Les auditeurs surpris ne savent pas qui il est vraiment ; il y a juste cet homme tourmenté par un esprit impur qui lance son « je sais ». Son savoir est un savoir à l’envers. « Es-tu venu pour nous perdre ? » insinue le Menteur face à Jésus, qui Lui, est venu pour nous sauver. Pour seule réponse, il lui commande de se taire et de sortir de l’homme dont il s’était servi.

Dans l’évangile de Marc, il est souvent question d’esprits impurs. Vieilles histoires du temps des sorcières et de l’Inquisition ? Mais pourtant, son évangile s’adresse à nous aujourd’hui. Si nous nous sentons désemparés devant l’énormité de cynisme et de cruauté dont sont mus ceux qui semblent mener notre monde, revenons à la certitude que seul l’Esprit d’amour pourra faire taire, faire sortir l’esprit du mal de notre histoire.

Et cette force d’amour nous a été donné, à nous, disciples de Jésus de Nazareth, afin de la déployer en tout lieu, à commencer dans nos propres vies.   

3e dimanche du temps ordinaire – B – 21 janvier 2024

« Aussitôt, laissant leurs filets,ils le suivirent. »

Mc 1,18


> L’Evangile selon Marc est le plus court des quatre récits de la vie de Jésus. Pourtant, un mot revient pas moins de 42 fois en 16 petits chapitres : le terme « aussitôt ».

Cela dit quelque chose de l’urgence du salut dans la vision de Marc. A l’image d’un célèbre slogan politique français de ces dernières années, on pourrait dire que « le salut, c’est maintenant ! ».

Il y a bien évidemment une part d’attente dans le Salut : nous attendons le retour du Messie pour notre Salut dernier. Il y a aussi une part déjà accomplie : Jésus est mort sur la croix pour notre Salut à tous. Mais il y a notre part : le Salut dépend aussi de notre conversion quotidienne, de notre décision de tous les jours à suivre ou non le Christ au cœur de cette journée-ci.

Alors, suivons-le nous aussi, AUSSITÔT ce message lu.

2e dimanche du temps ordinaire – B – 14 janvier 2024

« … et ils virent où il demeurait. »

Jean 1, 39

VENIR ET VOIR

> Etrange début de ministère pour Jésus. Le simple fait qu’il soit vu par des hommes qui ont entendu dire que Celui-là est l’agneau de Dieu et les voilà embarqués dans l’aventure ! Leur curiosité est éveillée. Elle porte sur un point précis : le lieu où demeure cet être qualifié d’agneau. Jésus de leur répondre : Venez et voyez.

Jésus ne leur propose aucune propagande. Il les met en route. Ces deux-là auront le privilège de voir où demeurait celui qui n’avait pas de lieu où reposer sa tête (Matthieu 8, 20). Et les voilà qui demeurent là eux-aussi… Un temps. Y auraient-ils puisé la force pour aller à la rencontre des autres ? Et les ramener à Jésus ? C’est en tous cas ce que fit André avec son frère Simon. Jésus est constant dans sa manière de faire. Il ne baratine pas Simon. Il parle de et avec celui qui vient à Lui.

Il en est de même pour nous aujourd’hui. Il nous met en route (venez) et il nous invite à être observateur (voyez). Ces deux actions nous pousseront sans aucun doute à non pas chercher à convaincre par quelque fumeuse théorie, mais à permettre qu’une relation sincère s’établisse entre les personnes chères à notre cœur et Celui qui est le Vivant.

Epiphanie – B – 7 janvier 2024

« Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie »

Mat 2,10

> L’étoile s’arrête au-dessus de la maison. C’est là. Après un long cheminement, les mages vont découvrir ce roi qu’est Jésus. Enfin. Et c’est alors que surgit une très grande joie. Ce qui est assez étonnant, c’est que la joie précède l’entrée dans la maison. Ils n’ont pas encore vu Jésus que déjà la joie les envahit. Cette joie surgit au moment où l’attente est sur le point de toucher à sa fin, comme quand on peut ouvrir le cadeau tant attendu.

Dans ce récit de la visite des mages, la joie est donnée. Elle surgit de la proximité de Dieu. Elle se reçoit sans avoir été programmée, planifiée. Au seuil d’un évènement bouleversant, la joie permet de relire sa vie autrement. Comme souvent dans nos chemins de vie.

Pour cette nouvelle année qui s’ouvre, voici donc un chemin pour nous : comme les mages, chercher à suivre l’étoile de l’Évangile qui nous conduit au Sauveur, et s’ouvrir à la joie offerte, en réfléchissant à cette question : que puis-je faire pour la cultiver, cette joie, dans mon chemin de vie ?

Que 2024 puisse être pleine de joie pour vous, chers frères et sœurs de l’Évangile à l’Écran !