30e dimanche du Temps ordinaire – B – 27 octobre 2024

On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ;il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.

(Marc 10, 49-50)

> Ces quelques mots sont tirés de la scène de l’aveugle-né à qui Jésus rend la vue. Ce qui est intéressant, dans les scènes de miracles relatées par l’Evangile, c’est d’observer ce qui rend le miracle possible. Ici, deux attitudes : la confiance d’abord, le fait de se lever ensuite.
> La confiance est première et essentielle. Si l’on aborde une demande de miracle, dans notre vie, en
outant d’emblée que cela soit possible, aucune chance de voir quoi que se soit arriver !
> Le fait de se lever est second mais tout aussi essentiel : se bouger, sortir de son habitude, de sa posture, essayer de faire ce que l’on n’a jamais fait ou ce qui nous fait peur, voilà ce qui peut rendre possible l’avènement d’un miracle dans nos vies.
> Abordons avec confiance la semaine qui vient et osons sortir de nos habitudes ces prochains jours… qui sait ? Les miracles continuent, de nos jours.

29e dimanche du Temps ordinaire – B – 20 octobre 2024

« Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. »

(Marc 10,43)

> En entendant la demande de Jacques et Jean, nous risquons de nous indigner tout comme les dix autres disciples. N’est-ce pas là un énorme manque de tact, alors que Jésus venait de leur annoncer sa Passion ? Si quelqu’un pouvait en être offusqué, ce serait bien Lui, le Maître. Mais non, il essaie patiemment de ramener à la réalité les deux frères égarés dans leur rêve de grandeur. En vrai Maître, il a le souci de former ses disciples et s’y montre comme leur serviteur. Adressant sa parole à eux tous, il leur donne son propre comportement en exemple ; non pour se vanter, bien sûr, mais pour les inviter à le suivre dans son abaissement, passage obligé avant la gloire du ciel.
> Et nous, après avoir entendu et médité l’évangile de ce dimanche, quel impact aura-t-il sur notre vie, sur notre prière ? Quelle “faveur“ allons-nous demander à Jésus ? A chacun d’accueillir dans un cœur à cœur simple et vrai le don qui lui aura été préparé et qui fera sa joie.

28e dimanche du Temps ordinaire – B – 13 octobre 2024

« Pierre dit à Jésus : Et nous ? n’avons-nous pas tout quitté pour te suivre »

(Marc 10, 28)

> Alors que les disciples viennent d’assister à une scène troublante – celle d’un jeune homme qui repart tout triste après sa rencontre avec Jésus – voilà que le bouillant Pierre s’inquiète du sort qui sera le sien. Il entend bien faire valoir le fait qu’il a tout quitté pour suivre Jésus. Pas seulement lui, mais aussi ses compagnons de route (Et nous ?). Ce faisant, Pierre montre une manière de faire qui est aussi, bien trop souvent, la nôtre : récriminer, c’est-à-dire manifester avec âpreté et amertume son mécontentement. Cela révèle aussi que Pierre a une idée précise de ce qui est juste. Ne serait-ce pas aussi notre cas ?

> La réponse de Jésus montre que la justice de Dieu s’établit sur d’autres bases que celles de ce monde. La rétribution au centuple promise par Jésus n’est pas en proportion du « sacrifice » consenti. Tout lâcher à cause de Jésus et de l’Evangile est source de bénédictions maintenant et dans le siècle à venir.

> Suis-je prêt à tout lâcher ?

27e dimanche du Temps ordinaire – B – 6 octobre 2024

« Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.»

(Marc 10,14)

> Une des rares colères de Jésus relatée par les Evangiles est dirigée envers ceux qui ne laissent pas venir les enfants à lui. Ce verset, avec d’autres, en témoigne.
> Or… combien de fois entends-je encore des parents dire « Oh nous, vous savez, on ne baptise pas notre enfant, il choisira plus tard quand il sera grand, de quelle religion il veut être et s’il en veut une. » Je leur demande toujours s’ils apprennent une langue à leur enfant, leur suggérant de ne lui en apprendre aucune pour qu’il puisse choisir plus tard laquelle il veut parler – et s’il veut en parler une. On rit… puis on discute.
> Comme nous faisons à nos enfants le cadeau d’une langue pas comme les autres, la langue maternelle, faisons-leur aussi le cadeau d’une foi pas comme les autres, celle de leurs parents. Cela ne les empêchera nullement de changer de langue et de foi plus tard. Mais on ne peut choisir qu’en connaissance de cause.
> Cette semaine, essayons de parler de Dieu à nos enfants, à nos petits-enfants, à nos neveux et nièces. Il ne s’agit pas de les encourager à suivre Jésus, mais au moins de ne pas être de ceux qui, en ne leur en parlant jamais, les empêchent de le connaître.