26e dimanche du temps ordinaire – B – 26 septembre 2021

« Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer… »

(Mc 9,42)

> Oui, cette phrase est de Jésus. Elle est dure, très dure. Loin du Jésus hippie ou fleur-bleue, le voilà qui souhaite la mort-même de celui qui est une occasion de scandale ou de chute pour « un seul de ces petits qui croient » en lui.

> Le scandale ou la division dans le monde des grands, ce n’est déjà pas bien beau. Mais les yeux de l’enfance n’ont pas à supporter cela. La chute dans le monde des riches, ce n’est déjà pas simple. Mais la chute pour quelqu’un qui n’a pas de ressources, c’est encore plus inadmissible. Les « petits », ce sont les enfants bien sûr, mais aussi tous les oubliés, les laissés pour compte, les migrants, les exclus.

> Souvenons-nous, cette semaine, de l’attention à porter à chaque « petit ». Nous en trouverons forcément autour de nous. Accueillons ces personnes comme le Christ lui-même et ne soyons jamais pour eux une occasion de scandale ou de chute.

25e dimanche du temps ordinaire – B – 19 septembre 2021

S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

Marc 9, 35

> Qu’il est difficile de cheminer avec notre humanité sur cette terre ! C’est ce qu’expérimentent les disciples en chemin, en se querellant pour savoir qui est le plus grand. Jalousie, comparaison, compétition, orgueil, conflits, viennent souvent pourrir les relations humaines. L’humanité est un chemin bien souvent tortueux, comme l’expérimentent les disciples.

> La réponse de Jésus, assis dans la maison, invite au décentrement avec la notion de service. Etre le serviteur de tous, c’est ouvrir les yeux sur la fragilité et la vulnérabilité non seulement de mon prochain, mais aussi sur cette fragilité et vulnérabilité qui sont les miennes. Car être serviteur de tous, c’est aussi chercher à appliquer la règle d’or, présente dans toutes les religions, et notamment dans l’Evangile selon Matthieu : Faites pour les autres tout ce que vous voulez qu’ils fassent pour vous. (Mt 7,12) Etre serviteur de tous, c’est donc regarder vers le bas, porter une attention particulière aux petits, et à ce qui est petit en soi, car c’est à ce niveau que se vit le Royaume.

> Que ferons-nous cette semaine pour être « serviteur de tous » sur notre chemin d’humanité ? Accueillir l’autre dans ses fragilités, s’accueillir soi-même dans ses vulnérabilités, et accueillir le Christ. 

24e dimanche du temps ordinaire – B – 12 septembre 2021

« Si quelqu’un veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix
et qu’il me suive. »

(Marc 8, 37)

> Qui aime entendre parler de souffrance, de rejet et de mort violente? « Interdit au moins de 12 ans », attention ce film-là dont Jésus annonce le scénario peut heurter certaines sensibilités…

> Il y a un peu de Pierre en chacun de nous – nous trouvons la Croix de Jésus difficile à accepter – cela ne devrait pas être ainsi. Jésus va encore plus loin – chacun de nous aura sa part de souffrance – toutefois, ce Jésus souffrant peut être proche de nous, car il a vécu la souffrance et il a traversé la mort pour qu’elle soit habitée…

> Porter sa croix, c’est oser regarder en face ses deuils, ses blessures et ses peurs, ne pas les laisser devenir des tabous! Et qui sait? Dieu placera dans sa tendresse des Simon de Cyrene sur notre chemin pour nous aider à les porter !

> Dans cette semaine, osons un mot ou une parole risquée pour briser le silence autour d’une expérience difficile que vit un proche ou un ami: nous verrons que ce peut être l’amorce pour regarder ensemble les brisures qu’il ou elle porte en silence …

23e dimanche du temps ordinaire – B – 5 septembre 2021

« Ouvre-toi ! » 

Marc 7, 34

> L’évangile de cette semaine relate un miracle connu dans lequel Jésus guérit un sourd en lui rendant l’ouïe et par là aussi la possibilité de parler distinctement. En regardant de plus près le texte, Jésus ordonne au sourd de s’ouvrir ! Il ne parle pas de ses oreilles seulement, mais bien de la personne dans son entier.

D’ailleurs, Jésus lui-même fait preuve d’ouverture, Il est ici en milieu païen. Il a traversé des frontières pour se rendre là où il est pour effectuer ce miracle !

> Cette semaine, cherchons avec l’aide de Dieu ce qui nous ferme à sa Parole, ce qui nous replie sur nous-même et ouvrons la voie à l’Esprit qui fait grandir !