33e dimanche du Temps ordinaire – B – 17 novembre 2024

« Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père. »

(Marc 13, 32)

> Jésus nous parle de signes annonciateurs et invite à la vigilance, tout en affirmant que «nul ne connaît l’heure». Ce paradoxe rappelle que la foi ne consiste pas à prédire l’avenir, mais à vivre chaque jour en confiance. Depuis des siècles, certains qui s’auto-proclament «élus» détournent ces paroles pour semer la peur et pousser à des conversions forcées. Mais l’objectif de Jésus n’est pas d’inquiéter : il nous appelle à une espérance active et consciente, enracinée dans l’amour.

> Choisir l’espérance ne signifie pas ignorer la réalité ; c’est une décision lucide, un ancrage qui nous permet de traverser les tempêtes sans se laisser submerger. Dans un monde où l’on parle d’accélération et de crises, soyons signes d’espérance. Plutôt que de céder à l’alarmisme, restons ancrés dans l’Évangile en prenant soin les uns des autres, en nous accompagnant dans l’entraide. Être élu, c’est peut-être répondre à l’appel de Jésus : vivre l’amour au milieu des incertitudes! Soyez bénis.

32e dimanche du Temps ordinaire – B – 10 novembre 2024

« Pour l’apparence, ils font de longues prières. »

(Marc 12, 40)

> Dans ce passage, Jésus nous met en garde contre ceux qui font des prières « pour l’apparence », tout en recherchant l’admiration de la foule. Il critique les comportements ostentatoires de certains qui se présentent comme dévoués, mais dont les actions ne sont pas alignées avec la justice ou la bienveillance. Cette critique vise les scribes de son époque, mais elle résonne encore aujourd’hui : dans notre société, où la visibilité est souvent valorisée au-dessus de l’intégrité, il peut être facile de tomber dans le piège de paraître plutôt que d’être authentique.

> Dans le discours des personnalités politiques, publiques, nos amis ou les influenceurs, qu’est-ce qui nous percute, qu’est-ce qui nous touche vraiment ? Savons-nous voir au-delà des apparences pour discerner ce qui est sincère ? Jésus nous invite à chercher la vérité des cœurs, comme celle de cette pauvre veuve, qui donne non pour être vue, mais dans l’intimité de sa foi.

> Cette semaine, cherchons à éviter les apparences pour entrer dans une relation sincère avec Dieu et avec les autres. Ne nous contentons pas de ce qui est visible ; demandons-nous plutôt ce que signifie donner de soi de manière authentique et engageante. Soyez bénis.

31e dimanche du Temps ordinaire – B – 3 novembre 2024

«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.»

(Marc 12.30)

> Il me touche ce scribe, venu demander lequel parmi tous les commandements est le plus important. Il est vrai que parmi les 613 que contient la Torah…il y a de quoi avoir envie de prioriser!
Alors Jésus pointe sur l’écoute et l’Amour; l’écoute de Dieu, l’amour pour Dieu et ensuite pour le prochain.
Je suis frappée comme le 1er commandement est le moule du second.
C’est du même amour-agape qu’il s’agit! C’est d’un amour qui engage toute ma force, tout mon cœur, toute mon âme et toute mon intelligence que je peux aimer mon prochain comme moi-même…
Mais l’écoute est première!! Combien de fois je le vérifie dans ma vie: si je prends le temps de méditer la Parole, de me décentrer de moi-même pour discerner les priorités de Dieu, alors la voie de l’Amour de ceux que je rencontre me devient plus naturelle et me permet la refonte de l’amour pour Dieu en amour du prochain.
> Seigneur, porte-moi vers davantage d’écoute avant de me précipiter à aimer; peut-être que mon amour pour le prochain en deviendra moins maladroit…