2e dimanche de Pâques – C

« Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » (Jn 20, 19-31)

> Et bien nous en sommes là. Nous n’avons jamais vu Jésus en chair et en os et pourtant nous croyons. Alors sommes-nous heureux ? Nous rendons nous compte de la joie qui nous habite ?

L’octave de Pâques va se finir en ce dimanche et avons-nous profiter à fond de cette joie pascale ? La liturgie nous invite à vivre chaque jour la résurrection durant l’Octave. Y avons-nous goûté ? Où le lundi de Pâques étant passé nous sommes retournés à nos occupations et hop maintenant le carême est fini et je peux manger ce que je veux et ne plus faire d’efforts ?

Le carême est un temps de conversion. C’est-à dire un temps où nous devons ouvrir notre cœur. Mais c’est un temps qui doit nous mettre en chemin pour vivre l’année pleines de résolutions que nous avons pu éprouver durant ces 40 jours.

Alors : haut les coeurs et vivons en femmes et hommes nouveaux !

Dimanche 21 avril 2019 – Dimanche de Pâques – C

« C’est alors que l’autre disciple, celui qui était arrivé le premier, entra à son tour dans le tombeau ; il vit et il crut. » (Jean 20, 8)
> Pâques, c’est ce disciple qui n’avait pas osé entrer tout d’abord pour contempler le mystère. Qui a eu besoin de temps, ce temps si important pour que mûrissent les fruits les plus beaux de nos existences; qui a eu besoin de temps mais qui finit par entrer.
Qui voit, et il n’y a rien à voir. Qui croit, et il y a tout à croire.
Qui comprend que l’Ecriture n’était pas que mots jetés sur parchemins, mais que ce qu’elle dit est vrai.
Que celui qui était la Vie a vaincu la mort, parce que Dieu l’a relevé.
Et que ce geste, il le fait pour toi, pour moi, pour nous. Et que ce geste raconte bien davantage qu’un exploit remarquable. Il raconte rien moins qu’un lien si précieux que Dieu ne veut pas le laisser rompre.
Pâques naît de l’amour. Un amour de Dieu qu’aucune mort ne peut éteindre.
Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité! Alléluia!

Vendredi Saint – C

« Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha. C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. »
Jean 19, 17-18

> Encadré de brigands, Jésus est crucifié. «Scandale pour les Juifs et folie pour les païens», dit Paul dans la Première Lettre aux Corinthiens. Comment en effet aurait-on pu imaginer que Dieu non seulement se ferait homme mais qu’il mourrait sur une croix ? Cette mort infâme qui, chez les Romains était réservée à ceux qui troublaient l’ordre public, Jésus l’a pourtant acceptée, même s’il ne la souhaitait pas, en prononçant son «Que ta volonté soit faite».

Ce don qui nous dépasse, c’est bien à nous qu’il est fait, hommes et femmes de 2019. Il est impossible de nous en rendre dignes, mais il est certainement possible de tenter d’en prendre la mesure. Accueillir ce don infini c’est se laisser bouleverser par cette Pâques qui vient. C’est rendre toujours actuelle cette croix et changer sa vie en conséquence.

Que cette journée soit l’occasion de nous unir à la Passion de Jésus en méditant son récit.

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

« Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers, toute la foule des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus. » (Luc 19, 37)

> Jésus s’approche de Jérusalem et du mont des Oliviers, lieu de sa Passion. Jésus se prépare à souffrir, mais les disciples, tous, sont là, et n’imaginent pas ce qui va se passer. Ils sont simplement dans la joie, et louent Dieu pour tous les actes de puissance dont ils avaient été témoins.

La Croix de Vendredi Saint, avec ses souffrances et ses vertiges de malheur, est à l’horizon. Mais aujourd’hui, tout en étant conscient que nous allons bientôt devoir l’affronter, nous vous proposons d’être simplement dans la joie. Ce qui n’est pas si simple, justement. Etre dans la joie. Et si nous essayions?

Cette semaine, quel événement, quelle parole, quelle personne a été pour vous source de louange ? Dieu est à l’œuvre dans nos vies, louons-le pour cela ! Le mal viendra bien assez tôt, pour l’instant restons dans la joie. Louons-le !

« Béni soit celui qui vient,
le Roi,
au nom du Seigneur !
Paix dans le ciel
et gloire au plus haut des cieux »

5ème dimanche de Carême – C

« Jésus s’était baissé, et du doigt, il traçait des traits sur le sol… » (Jn 8,6)

> D’abord, il écrit dans le sable…
Au lieu de prendre parti
Au lieu de s’engouffrer dans un jugement
Au lieu de céder à la précipitation quand son avis est demandé
Au lieu de tomber dans le piège d’une dispute de théologiens…
Il écrit en silence dans le sable…

Cette expression « écrire du doigt » se retrouve ailleurs dans la Bible, c’est lorsque Dieu écrit du doigt les commandements sur les Tables de la Loi (Exode 31.18). Donc, devant la femme adultère et grâce à elle, Jésus écrit du doigt une Loi nouvelle, à la manière de Dieu lui-même au Sinaï. Et il l’écrit sur la terre de nos existences, et non plus sur la pierre d’un règlement extérieur.

Une nouvelle Loi qui ne dit pas: « Il n’y a rien de bon dans celui-ci, dans celui-là, dans ce milieu-ci et dans ce milieu-là. » De nos jours, Jésus n’aurait jamais dit: « Ce n’est qu’un intégriste, qu’un gauchiste, qu’un fasciste, qu’un mécréant, qu’un bigot… » Pour lui, les autres, quels qu’ils soient, quels que soient leurs actes, leur statut, leur réputation sont toujours aimés de Dieu.

Jamais homme n’a respecté les autres comme cet homme. En celui qu’il rencontre, il voit toujours un extraordinaire possible ! Un avenir tout neuf ! malgré le passé.

Dans la semaine qui vient, je veux me laisser pétrir de cette Loi faite de respect et d’amour : retenir mon jugement et accepter la grâce qui est faite pour l’autre comme elle est faite pour moi.