2e dimanche de Pâques – Année C – 25 avril 2025

« Parce que tu m’as vu, tu crois ! lui dit Jésus. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

(Jean 20.29)

> Mon ami d’études s’identifiait beaucoup avec le disciple Thomas, puisqu’il luttait régulièrement avec le doute. Un séminaire sur la spiritualité chrétienne lui a permis d’approfondir le portrait de ce disciple et d’aller au fond de ses propres questionnements. Par la suite, j’ai perdu de vue mon ami à deux reprises pendant des années, mais l’ai à chaque fois retrouvé, croyant, cheminant avec son Seigneur et son Dieu.
Ce qui m’a touché dans son parcours : plusieurs fois durant le cours de sa carrière médicale, il a consacré un certain temps pour approfondir et renouveler sa réflexion chrétienne, et ainsi enrichir sa relation avec Dieu.
> Thomas savait ce qu’il voulait : avoir le même privilège que ses co-disciples, voir le Ressuscité et vérifier tactilement que c’était bien lui, autrement il ne croirait pas.
Jésus prend la peine de revenir exprès pour répondre à son besoin, et Thomas le lui rend bien : il n’a pas besoin de toucher Jésus, et se trouve être le premier dans cet Évangile à confesser de manière on ne peut plus claire Jésus comme faisant partie de l’identité divine (« Mon Seigneur et mon Dieu ! »,Jean 20.28).
> Nous arrive-t-il d’avoir des doutes ? L’auteur de l’Évangile nous offre son œuvre, reconnue comme parole de Dieu, pour nous aider à croire. Et cette parole nous met en relation avec celui qui est la Parole, la lumière et la vérité. L’accueillir revient à entrer dans la vie nouvelle d’enfants de Dieu (Jean 1.1-18).
Tout comme Jésus est venu au secours du défi de foi de Thomas, il vient à notre rencontre pour nous fortifier dans notre foi. Dans des moments de doute, sommes-nous seulement prêts à nous arrêter et à accueillir sa présence avec nous ? Car c’est le bonheur principal de ceux qui « croient sans voir ». Bonne communion avec lui !

Dimanche de Pâques – 20 avril 2025

C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. (Jean 20,8)

> Celui que l’Evangile de Jean nomme « l’autre disciple » ou « le disciple que Jésus aimait » a longtemps été identifié à Jean lui-même. Aujourd’hui, de nombreuses voix se font entendre, portant une tout autre théorie – bien plus compatible avec le texte : ce mystérieux disciple jamais nommé, c’est toute personne qui lit cet Evangile et qui entend suivre le Christ, se faire son disciple, bien-aimé de Jésus. Quand on relit l’Evangile de Jean à la lumière de cette théorie, cela change beaucoup de choses.  

> Qu’ai-je à voir pour croire ? Et, préalablement, dans quel tombeau dois-je entrer ? Qu’est-ce qui doit mourir en moi pour que j’y voie la présence du ressuscité et que je croie en lui ?

> Que cette fête de Pâques vous soit joyeuse, Chers Amis de l’Evangile à l’Ecran ! Que le Ressuscité vous aide à visiter, en vous, les tombeaux qui doivent l’être et à y voir ce qui vous aidera toujours plus à croire ! Christ est ressuscité !

Dimanche des Rameaux et de la Passion – C – 13 avril 2025

« Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur ».

(Luc 19,38)

> Oui, il est le Béni par excellence, celui qui suscite une telle liesse à son passage, joie pourtant éphémère. Les disciples qui acclament Jésus pour ses miracles ne se doutent pas que dans très peu de jours, une foule ameutée, celle-là, criera : « Crucifie-le ! »
Comment vont-ils se positionner alors ? Parmi ses apôtres, l’un le livrera, l’autre le reniera, beaucoup s’enfuiront. II leur faudra traverser la nuit totale et s’enfermer dans la peur avant de recevoir la Force d’en-haut promise par Jésus et oser témoigner au grand jour.
> En entrant dans la Semaine Sainte, nous autres, baptisés, confirmés, renouvelons notre détermination à suivre le Christ, à être “de Lui“, malgré le risque d’être tenus pour des naïfs un peu retardés ; faisons-nous proches de nos frères et sœurs qui subissent une réelle persécution parce qu’ils n’adorent pas leurs leaders ivres de pouvoir, mais leur Seigneur crucifié.

5e dimanche de Carême – C – 6 avril 2025

« Moi non plus je ne te condamne pas. »

(Jean 8:11)
Image: Arcabas

>On la connaît cette histoire de la femme adultère et on en occulte parfois la violence et à quel point elle sert de prélude à la Passion. Les pharisiens font tout pour coincer Jesus! Lui se tait et dessine dans le sable, il temporise pour laisser à chacun des hommes présents le temps de rentrer en lui-même et de s’examiner.
> Chaque fois que j’ai envie de juger, je suis renvoyé à ma propre vie, avec une parole qui me met d’abord face à moi-même. Et si ce sont les plus âgés qui quittent d’abord la foule, c’est parce que leur expérience de vie est suffisamment dense pour savoir qu’il y a bien assez de côtés sombres en nous pour regarder d’abord à nos erreurs et non à celles des autres…
>Et si ce « Moi non plus, je ne te condamne pas », était comme un avant-goût du pardon ? Et si ce « Va » était le vrai salut pour une femme qui repart avec sa vie sauvée deux fois: de la mort et de l’accablement de la faute. Je le prends pour moi ce « va! », comme un envoi: comment puis- je parler de mes libérations?