2ème dimanche de carême – B – 28 février 2021

La transfiguration.

Marc 9.2-10

> Cette semaine, nous sommes invités à mettre nos pas dans ceux du Christ : quels sont les étapes du chemin qu’il prend pour vivre cette expérience spirituelle de la transfiguration ?

  • Premièrement , partir à l’écart, gravir une montagne pour une halte bienfaisante.
  • Ensuite, être en lien avec ses Pères dans la Foi: ce contact avec Elie et Moïse lui permet sans doute de se ressourcer spirituellement en se reliant à eux pour mieux comprendre sa mission.
  • Et finalement, entendre tout à nouveau, comme lors de son baptême, la voix du Père qui descend du ciel pour réaffirmer son identité de Fils bien- aimé !

> Tu connais certainement l’expression « face de carême »? Comment lutter contre la grisaille de ce temps d’incertitude et remettre le sourire sur nos visages?
Jésus te montre la voie…pour laver ton visage durant ce temps de carême, t’entendre dire Fils bien aimé et Fille bien-aimée, et peut-être rayonner toi aussi ? Prends soin de ton sourire !

Mardi 17 mars 2020

Matthieu 18.21-35 – Parabole du serviteur impitoyable

Jésus lui répond : «Je ne te dis pas de pardonner à ton frère qui t’a fait du mal jusqu’à 7 fois, mais jusqu’à 70 fois 7 fois.»

Mt 18, 22

> Le pardon est dans nos vies agitées, une source de questions, de souffrances parfois, de résistances souvent : dois-je vraiment pardonner ? Jusqu’où ?
Et je fais le pari avec vous que ces questions vont jaillir du quotidien ces prochains jours….
Car dans ce temps de restriction des contacts sociaux, les bisbilles et conflits autour des priorités et du respect de l’altérité de nos proches vont nous sauter au visage, j’en suis persuadée….comment allons-nous gérer de nous retrouver en famille sans plus de distraction extérieure et sans les liens au travail qui nous permettent de « tenir la baraque »???

Il va falloir nous laisser inspirer par le 7×70…

Et redécouvrir l’économie du pardon de cette parabole à la lumière aussi du passage du Notre Père: pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés !
Il y a un lien entre le pardon qui nous est accordé par Dieu et celui que nous devons accorder aux autres.

« Mon Père qui est dans les cieux vous fera la même chose (refuser le pardon) si chacun de vous ne pardonne pas à ses frères et sœurs de tout son cœur ».

(v.35)

Faut-il entendre ici une menace ? Plutôt un avertissement : que se passe-t-il quand le pardon est refusé, dit Jésus ? Une dette reste, des liens d’asservissement sont maintenus, des gens sont en prison.

En somme, ne pas pardonner, cela a un impact négatif plus profond qu’on ne le pense sur nous-mêmes, sur nos relations avec les autres et avec Dieu.

> Alors pour que ne s’installe pas un virus encore plus sournois de relations délétères pour ceux qui retiennent les fautes…une seule règle, mes amis, 7×70!!!

2e dimanche de Pâques – C

« Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » (Jn 20, 19-31)

> Et bien nous en sommes là. Nous n’avons jamais vu Jésus en chair et en os et pourtant nous croyons. Alors sommes-nous heureux ? Nous rendons nous compte de la joie qui nous habite ?

L’octave de Pâques va se finir en ce dimanche et avons-nous profiter à fond de cette joie pascale ? La liturgie nous invite à vivre chaque jour la résurrection durant l’Octave. Y avons-nous goûté ? Où le lundi de Pâques étant passé nous sommes retournés à nos occupations et hop maintenant le carême est fini et je peux manger ce que je veux et ne plus faire d’efforts ?

Le carême est un temps de conversion. C’est-à dire un temps où nous devons ouvrir notre cœur. Mais c’est un temps qui doit nous mettre en chemin pour vivre l’année pleines de résolutions que nous avons pu éprouver durant ces 40 jours.

Alors : haut les coeurs et vivons en femmes et hommes nouveaux !

3e dimanche de carême – C

« Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas. » Luc 13, 9

> Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus explique d’une certaine manière l’égalité face à la mort. Celui qui meurt dans un accident de la chute d’une tour ou bien celui sacrifié par les romains ne sont pas plus pêcheurs que les autres et ce n’est pas la foudre divine qui se serait abattue sur eux !

Mais Jésus nous dit par deux fois en 9 versets : « Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même ». Il y a donc une chose importante. Se convertir car nous ne savons ni le jour ni l’heure de notre passage au royaume de Dieu.

Sommes-nous victimes du manque d’informations ? Non car le maître a été convaincu par le vigneron de le laisser essayer à nouveau de prendre soin du figuier qui ne donne pas de fruits. Mais s’il n’en donne pas, il sera coupé.

Alors profitons de cette semaine pour nous rappeler notre entrée en Carême : Convertissez-vous et croyez en l’Evangile ; et même : Tu es poussière et tu retourneras à la poussière.

1er dimanche de carême – C

« Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. » (Luc 4, 12)

>Il y a bien des manières de mettre Dieu à l’épreuve. Qu’on pense par exemple aux dix plaies d’Egypte où Pharaon refuse de laisser partir le peuple d’Israël malgré ce qui s’abat sur son pays. Il refuse de croire à la puissance de Dieu et ce n’est qu’avec le mort de son fils et des aînés de son peuple qu’il finira par plier. Cet épisode chargé de violence et du coup un peu mystérieux et effrayant est l’un des nombreux passages bibliques où l’homme met à l’épreuve le Seigneur. Jamais il n’en sort gagnant.

Mettre à l’épreuve Dieu peut se manifester de nombreuses manières et nous l’avons certainement tous déjà fait. C’est tester sa puissance par le biais de nos petits prismes humains. C’est vouloir le forcer à rentrer dans nos cadres, et répondre à nos propres désirs. Ca peut être en refusant délibérément de suivre ses commandements. On se dit alors : on verra bien ce qu’il m’arrive ou encore : ce n’est pas si important. Ca peut aussi être d’exiger de Dieu qu’il se manifeste selon la vision étriquée que nous avons de lui ; par exemple en lui demandant de réaliser tel exploit pour nous conditionnant ainsi notre foi ou notre déférence envers lui.

Mettre Dieu à l’épreuve, c’est toujours oublier de se mettre humblement à son écoute, tentant de discerner le dessein qu’il a pour nous. Car la puissance de Dieu se manifeste de mille manières et vouloir le soumettre à nos chantages ne peut que nous rendre perdants même si, parfois, on peut mettre du temps à s’en rendre compte…

En ce début de Carême, essayons de détecter dans nos vies tous les moments où nous mettons Dieu à l’épreuve, où nous l’instrumentalisons en oubliant de regarder plus loin que le bout de notre nez. Abandonner ces tentations nous rapprochera inévitablement du vrai visage de Dieu.

5e dimanche de Carême – A

« Ne t’ai-je pas dit que si tu crois tu verras la gloire de Dieu ? » (Jn 11, 40)

> Jésus s’apprête à révéler de manière implacable cette gloire de Dieu en faisant revenir Lazare à la vie. Pourtant, peu importent les signes et les miracles accomplis, il y aura toujours des incrédules. Car pour voir la gloire de Dieu, il faut les yeux de la foi.

C’est à Marthe que Jésus dit ces paroles, l’une des femmes qui le connaît bien et qui le suit. Même à elle, Jésus doit rappeler que ce qui compte avant tout c’est sa foi et que c’est à l’aune de celle-ci qu’elle pourra voir son Dieu. Tous les croyants ont besoin de ce rappel : est-ce que notre foi est encore assez vive pour voir la gloire de notre Dieu ? Et quand nous nous croyons abandonnés, redisons-nous avec fermeté : oui je crois ?

On peut bien montrer toutes les merveilles de Dieu, celui qui refuse de croire ne les verra pas. Mais avec les yeux de la foi on peut la voir de manière éclatante cette gloire de Dieu. C’est ce que nous sommes invités à faire cette semaine : renouveler notre regard sur notre vie et sur le monde avec un regard de foi, persuadé que la gloire de Dieu se manifeste devant nous.

3e dimanche de Carême – A

« L’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons (…). L’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit,
et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » – Lc 4, 21s.

> Une fois encore, le propos de Jésus, ici dans l’épisode célèbre de la Samaritaine, est déconcertant, décoiffant, détonnant. Peu importe où nous nous trouvons, l’important, c’est de prier, d’adorer Dieu le Père, de méditer sa Parole à la recherche de la vérité, de Sa vérité. Comment faire ?

Il s’agit de concentrer notre esprit sur un texte ou un verset biblique en se le répétant intérieurement, comme un mantra, et de voir ce que Dieu a à nous dire, à nous, aujourd’hui, dans ce que nous vivons, à travers ces quelques mots. En essayant de ne pas être distrait par quelque idée parasite comme il en transite beaucoup dans notre tête à chaque instant. Ce n’est pas de la « méditation pleine conscience », devenue si à la mode jusque dans nos églises, parce qu’adorer Dieu en esprit et en vérité ne veut pas dire faire le vide dans sa tête et en chasser toutes les pensées. La méditation chrétienne puise sa nourriture dans la Bible afin de donner force et énergie à nos émotions, à notre foi en Christ. Plus nous creuserons dans le texte biblique, plus notre vie spirituelle en sera enrichie, notre foi augmentée et notre relation au Christ renforcée. Cela peut se faire partout, même dans le tram ou dans une salle d’attente… Et si nous commencions par l’épisode de la Samaritaine ou quelques versets s’y rapportant ?!

5e dimanche de Carême – C

« Femme, où sont-ils, personne ne t’a donc condamnée ? » Jean 8, 10.

> Qui sommes-nous pour juger ce qu’il y a dans le cœur d’autrui ? Nous sommes régulièrement et nous pouvons même dire constamment en train de juger notre prochain sur sa manière d’être, sur sa façon de s’habiller, sur sa façon de se tenir en groupe, etc. Et pourtant, seul Dieu est apte à voir ce qu’il y a de vrai dans notre cœur, à voir qu’il y a une accroche qui peut nous permettre d’avancer et de reprendre confiance en nous.

Cette semaine changeons notre regard sur notre prochain, permettons-lui de reprendre confiance en lui et montrons-lui ce qu’il y a de beau dans ce qu’il fait !

1er dimanche de Carême – C

Jésus répondit : « Il est écrit : ‘L’homme ne vit pas seulement de pain’. » (Luc 4,4)

> De même que nous ne sommes pas nourris que de pain, mais aussi de spiritualité, d’amour, de beauté, de temps, etc, de même aussi le jeûne du Carême ne concerne pas seulement – et pas forcément – que la nourriture alimentaire.

En cette première semaine de Carême, nous vous proposons d’essayer de jeûner – au moins une journée – d’une chose à laquelle nous sommes vraiment « accro », qui est habituellement une « nourriture » quotidienne pour nous : écran, réseaux sociaux, tabac… à nous de trouver ! Et si ça marche une journée entière, pourquoi ne pas essayer de continuer le lendemain ?

5e dimanche de Carême – B

« Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » – Jn 12,32

> Cette parole de Jésus renferme tout le paradoxe de la foi chrétienne. En Christ crucifié, souffrant, élevé, glorifié, se manifeste l’amour inconditionnel, celui qui vient de Dieu le Père, par l’Esprit Saint. Source de vie, de vie plus forte que la mort, Jésus nous attire à lui pour que nous puisions en lui confiance, espérance et amour, chaque jour.

Cette semaine, il nous est proposé de nous arrêter un instant devant la croix du Christ, soyons dans la prière, soyons dans une église ou encore dans la nature. Nous nous demanderons si nous nous sentons attirés par Jésus, et comment. En dernier lieu lors de ce moment de méditation et de communion avec le Seigneur, nous pouvons essayer de distinguer ce que cela change, ou pourrait changer, pour nous dans notre vie de tous les jours, de sentir que le Christ est là avec nous dans chaque moment, heureux ou difficile. Au creux de la vague, puissions-nous nous accrocher à un bout de sa croix et nous laisser attirer par lui dans son amour, avec la certitude qu’il ne nous abandonnera pas.