7ème dimanche du temps ordinaire – C

 » Aimez vos ennemis,  faites du bien à ceux qui vous haïssent,
bénissez ceux qui vous maudissent,  priez pour ceux qui vous insultent.  »  (Luc 6, 27-28)

> Voici quatre impératifs qui, pour le moins nous dérangent… Jésus semble réclamer de nous une performance spirituelle, une attitude héroïque, dont nous ne nous sentons pas capables. Est-ce que l’amour se commande ?

Moi, mes ennemis, je cherche plutôt à les éviter, pour ne pas entrer une fois de plus dans la confrontation ! De là à les aimer ?

Mais est-ce que Jésus parle de la même chose que moi quand il dit aimer ? Aujourd’hui, je me sens trébucher entre ce que moi je comprends de l’amour comme un sentiment fort, un élan, une passion totale… et ce que Jésus a montré en restant pleinement digne face à ses bourreaux, en ne répondant pas aux insultes et en murmurant sur la Croix: « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font »…

Je me sens écartelée entre un amour de l’autre qui me fait au fond l’honneur de m’aimer moi-même dans le plaisir du miroir qu’il me tend… et un amour bien plus de l’ordre de l’exercice spirituel, puisque l’amour dont parlent ces versets, c’est l’amour de Dieu qui triomphe en moi. Et qui me promet, dit Jésus  » d’être fils/fille du Très-Haut « .

Seigneur,
donne-moi un cœur nouveau :
donne-moi de t’imiter
lorsque tu désamorces les spirales de la violence
en aimant même ceux qui t’insultent et t’écrasent
Dans la communion avec ta vie,
apprends-moi à préserver mon humanité,
ma qualité de fils/fille du Très-Haut
qui aime comme toi tu as su aimer.
Amen

6e dimanche du temps ordinaire – C

« Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. » (Luc 6,21)
> Autant être franc, au départ je me sentais mal à l’aise avec ce texte, et ne savais pas quel verset de l’Évangile de ce dimanche choisir. Je ne voulais pas voir dans ce texte une invitation au dolorisme, une incessante incitation masochiste à choisir d’être humilié, froissé, pauvre afin de pouvoir recevoir part à la grâce et se laisser combler par le Seigneur. Et puis j’y ai repensé, plusieurs fois. Après tout, il ne s’agit pas d’un contrat du type « vous devez d’abord pleurer pour pouvoir rire ensuite ». Ce serait ingrat et faire fi de ce que nous avons appris de Jésus lors des passages précédents alors qu’Il a pris soin de guérir tant de malades. Non, cet enseignement que Jésus fait à une grande foule est une promesse faites à celles et ceux qui aujourd’hui sons affligés : cela ne va pas durer ! Le Christ comble au-delà de ce que les humains ne pourront jamais faire. C’est pour cela que l’inverse est vrai aussi : parce que justement nous ne sommes pas éternellement fiables, celles et ceux qui rient aujourd’hui parce que reconnus et « riches » risquent un jour de passer par des déceptions et tomber de haut.
 
> Cette semaine, soyons reconnaissants et louons le Seigneur pour ses bienfaits et prions qu’il vienne rejoindre les personnes qui ont besoin d’être consolés afin qu’ils puissent tenir bon dans l’espérance. Cela passe par nous aussi, soyons attentif à celles et ceux qui autour de nous pourraient bénéficier de nos sourires, mains qui relèvent et regards qui aiment.

5e dimanche du temps ordinaire – C

« Laissant tout, ils le suivirent» (Lc 5, 1-11)

> Jésus vient dans nos vies de différentes manières. Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus monte dans la barque de Simon alors que les pêcheurs étaient en train de tout ranger et tout nettoyer. Imaginons-nous dans notre foyer à faire le ménage et un ami arrive et s’installe dans le canapé ! Nous serions assez surpris.

Mais Jésus vient dans notre vie souvent de manière inadéquate. Comment Dieu serait comme ça ? Non. C’est nous qui sommes pris au dépourvu.

Le mois de janvier vient de se finir et souvent nos bonnes résolutions sont déjà oubliées. Alors profitons de cette semaine pour voir ce qui nous retient et nous empêche de nous rapprocher du Seigneur qui a déjà embarqué sur la barque de notre vie.

4e dimanche ordinaire – C

« Aucun prophète ne trouve accueil dans sa patrie. » (Luc 4, 24)
 
> Christ nous invite à être des témoins. Mais à son image, nous sommes parfois mal accueillis dans notre patrie. Qu’en est-il de notre patrie intérieure, là où parfois tant d’élans vont à l’encontre de ce que nous croyons et font résistance au Christ et à la place qu’il pourrait prendre?
 
A l’image du Christ, nous pouvons leur tourner le dos pour aller de l’avant. Sans pour autant les faire disparaitre, nous pouvons décider de ne plus les laisser influencer notre relation avec Christ et ainsi vivre pleinement dans son amour.
 
Nous pouvons aussi renoncer à nos « je sais déjà qui est Jésus… » ou « je sans déjà comment je fonctionne » pour ne plus ressembler à ces gens de Nazareth qui ne reconnaissent pas en Jésus leurs sauveur.
 
Et ainsi osons nous mettre en route vers du neuf, de l’inattendu, une vie nouvelle et à chaque instant de chaque jour décider de regarder notre vie avec les yeux du Christ.