8e dimanche du temps ordinaire – C – 27 février 2022

« L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur. »

(Luc 6, 45)

> Jésus poursuit son enseignement sur le bien et les justes attitudes pour faire face à nos relations humaines et les rendre authentiques. Après l’histoire de la poutre et de la paille dans l’œil…voilà l’image du cœur qui surgit. Mon cœur n’est pourtant de loin pas un trésor H24 ! Mais l’image anatomique me parle : le cœur c’est le lieu central de mon être, sans lui pas de vie. Pourtant comme organe isolé, il n’est qu’une pompe qui battrait dans le vide. Pour qu’il remplisse sa fonction, il lui faut l’oxygène que lui amènent les poumons. De la même façon, pour que mon cœur devienne ou redevienne un bon trésor, il me faut Le Souffle d’une parole d’amour qui vienne lui redonner Vie ; alors je pourrai puiser en moi et offrir au monde les bonnes décisions, les gestes nécessaires au maintien de la vie dans mes relations.
> Cette semaine, je veux exposer mon cœur battant à ton Souffle de Vie, Seigneur, afin que ma bouche puisse ainsi parler de son abondance. Amen !

7e dimanche du temps ordinaire – C – 20 février 2022

À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue.

(Luc 6, 29)

> Voici que nous avons eu la Saint Valentin cette semaine et pour couronner, dans le texte de l’Évangile de ce dimanche Jésus vient nous parler d’Amour. Oui mais voilà, c’est très détaillé, très précis, et très exigeant… Jésus vient nous sortir de notre zone de confort. Il veut nous pousser à aimer, inviter, et donner de manière nouvelle, et moins aisée que d’être avec les gens et dans les lieux où nous vivons habituellement. Au passage Il vient bousculer notre image de la justice : donner sans rien attendre en retour, aimer et prier pour ses ennemis, et le fameux… « tendre l’autre joue ».
C’est toujours une question de traduction, de sens. « Tendre l’autre joue » c’est montrer une autre facette de soi, répondre de manière inattendue et créative à une situation qui nous contrarie. La force réside dans la non-violence. Si nous réussissons à mettre en pratique même une infime partie de ce que Jésus nous propose, cela constitue en soi une réponse qui va interloquer et qui peut faire du bien. Jésus n’a jamais répondu à ses agresseurs par la violence, jusqu’à mourir sur la croix. C’est ce don total et sa résurrection qui font qu’aujourd’hui on en parle encore !
> Ainsi, demandons à l’Esprit de nous donner la force de la résurrection afin de trouver une manière nouvelle de répondre à nos agressions. Soyez portés et bénis !

6e dimanche du temps ordinaire – C – 13 février 2022

« Heureux vous, les pauvres… »

Luc 6, 20

> Quelle belle mise en scène pour ce discours sur le bonheur et le malheur : « Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples… ». Il nous regarde, car il lui tient à cœur que nous sachions, en tant que disciples, discerner le vrai bonheur de ses contrefaçons. Comme souvent dans les Evangiles, nous avons ici un exemple du “renversement de l’échelle des valeurs“ si cher à Jésus. N’est pas heureux simplement qui mange à sa faim et qui rit de plaisir en entendant le bien qu’on dit de lui. Ce qui semblerait pourtant logique. 

> Jésus a sa logique à lui, celle du royaume des cieux qui déconcerte. Comment déclarer heureux ceux qui manquent du nécessaire et qui pleurent, ceux que l’on exclut et méprise ? Mais ayons soin d’aller jusqu’au bout de la phase: «…à cause du Fils de l’homme. » 

Ce ne sont pas les épreuves en soi qui rendent heureux le disciple ; c’est le fait de les traverser à cause du Christ, avec lui et comme lui. Dès lors, l’invitation – pour le moins étrange – à tressaillir de joie, ne se comprend réellement que dans la perspective du bonheur qu’il y a pour nous à lui ressembler et à l’entendre dire : « Le royaume des cieux est à vous. » 

> A cause de toi, Seigneur, comme toi et avec toi, je me relève après chaque coup dur : « tu m’as appelé, me voici : mon bonheur, c’est toi. »

5e dimanche du temps ordinaire – C – 7 février 2022

« Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche… »

Luc 5,4

> Simon fulminait. Il rentrait bredouille. Survient un charpentier, dont la pêche n’est évidemment pas le métier, qui lui dit d’aller un peu plus loin et de lancer à nouveau le filet. On imagine le comique de la situation.

> Pourtant Jésus ne demande pas à Simon de prendre du poisson. Il n’est pas dans la rentabilité. Il lui demande simplement de faire ce qu’il sait faire : lancer le filet de pêche. Et il lui demande un effort aussi : avancer en eau profonde, c’est-à-dire sortir de sa zone de confort.

> Au cœur de nos existences, Dieu ne nous demande pas de résultats. Il nous demande simplement de sortir de nos habitudes et de faire ce que nous savons faire. Le résultat, c’est lui qui s’en occupe alors. Et il pourrait bien être miraculeux.