17e dimanche du temps ordinaire – B

« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons. » Jean 6,9

> Ce texte qui narre une des deux multiplications des pains contient un élément clé. Jésus a pu nourrir la foule nombreuse grâce aux pains et aux poissons du jeune qui était là. Ce garçon aurait pu se dire « à quoi bon ? il n’y a pas assez ! » Ou alors il aurait peut-être voulu le garder pour lui ou sa famille. Donné à Jésus, ce peu de chose devient nourriture pour tout le monde. C’est ça la puissance de Dieu : par son Esprit Il transforme et multiplie les dons que nous lui offrons.

> Cette semaine, même s’il nous semble ne pas peser lourd dans la balance, même si notre cerveau nous prouve mathématiquement que ce que je donne en temps, argent, sourire, prière, nourriture, joie, écoute, etc… ne sert pas pour aider la foule nombreuse autour de nous, rappelons-nous que si nous agissons avec le cœur de Dieu, Jésus est capable de combler davantage, et il en restera en surplus !

 

16e dimanche du temps ordinaire – B

« En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. » Mc 6, 34

> La foule que voit Jésus sur la rive l’a précédé ayant compris l’intention de Jésus et de ses disciples de s’isoler après le retour de leur première mission pour se reposer.

> Jésus fait fi de la fatigue et décide d’enseigner la foule longuement. Jésus a toujours le temps pour ceux qui le cherchent et qui veulent apprendre à le connaître. Même si cela demande d’aller à sa rencontre et faire en sorte qu’il nous voie devant lui sur cette autre rive.

> Durant ces vacances, n’oublions pas d’aller à sa rencontre. Jésus ne prend pas de vacances ! Profitons-en pour prendre le temps de la rencontre et pourquoi pas franchir la porte de notre lieu de culte dans la semaine et pas simplement le dimanche.

15e dimanche du temps ordinaire – B

« Jésus ordonna à ses disciples de ne rien prendre pour la route, sauf un bâton: pas de pain, pas de sac, pas de monnaie dans la ceinture, mais pour chaussures des sandales. » (Marc 6, 8)

> Avec quoi partez-vous en vacances? Que prévoyez-vous pour organiser vos voyages?

Jésus, quand il envoie ses disciples, leur prescrit de ne rien prendre avec eux. Aujourd’hui certainement qu’il nous dirait de laisser derrière les manuels de développement personnel, les plans marketing et les formations qui garantissent le succès. Ici: rien. Oser la confiance. Oser l’adaptation.

Dans cet envoi en mission, tout est affaire de rencontre. Et la rencontre ne se prévoit pas, ne se planifie pas, car l’autre est toujours ailleurs que là où nous pensions. Ce que tu as à offrir de toi, offre-le. Ne l’offre pas seul: sois avec un compagnon, une compagne. Car on ne vit pas seul. Car on s’encourage à deux. Si c’est reçu, tant mieux, sinon, secoue tes sandales et va plus loin: ne garde rien de ce qui t’est refusé. En t’offrant en vérité, c’est le Christ que tu offres.

Les disciples partent en mission les mains vides, sans prévoyance ni garantie de succès. Leur autorité, comme celle de Jésus, ne dépend pas ni d’une institution ni d’un pouvoir, mais de leur relation à Dieu. Le maître leur a appris que s’ils sont reçus ou non ne leur appartient pas. Ce qui leur appartient, c’est d’aller rencontrer avec qui ils sont, êtres humains imparfaits mais uniques, porteurs de l’image de Dieu en eux. Et d’offrir au monde ce qui aide à vivre, ce qui permet aux femmes et aux hommes de redevenir eux-mêmes, ce qui soigne, ce qui guérit: la présence du Christ au monde.

14e dimanche du Temps Ordinaire – B

« Jésus leur disait : “Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison.” » (Marc 6, 4)

> Les gestes posés par Jésus sont mal reçus chez lui. Il doit partir pour annoncer librement la Bonne Nouvelle.

Pourquoi ses proches voisins sont-ils si sceptiques face à lui ? Pourquoi a-t-on tant de mal à accepter la parole prophétique lorsqu’elle vient de chez nous ? C’est comme si en connaissant le père, la mère, cette familiarité rendait impossible l’extraordinaire. Comme si nous ne désirions surtout pas que notre prochain nous surpasse. Tenace orgueil. Pourtant, l’incarnation de Dieu est faite de la plus humble pâte humaine. Celui qui est comme nous vient nous annoncer ce qui nous dépasse.

Car l’inattendu peut surgir dans la plus grande habitude.