12e dimanche du Temps ordinaire – B – 23 juin 2024

« Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : ‘Silence, tais-toi !’ Le vent tomba, et il se fit un grand calme. »

(Marc 4, 39)

> Ce passage nous rappelle la puissance de la parole de Jésus. Comme Dieu le Père, créateur des éléments par sa Parole, Jésus manifeste cette même autorité sur la création. En menaçant le vent et en ordonnant à la mer de se calmer, il montre qu’il est la Parole incarnée, celle par qui tout a été créé. Ce pouvoir de Jésus sur les éléments démontre qu’il est véritablement le Fils de Dieu, la Parole vivante par laquelle tout existe.

> Cette semaine, rappelons-nous que la parole de Dieu a un pouvoir créateur et transformateur. Le terme hébreu « דָּבָר » (dabar) signifie non seulement « parole » mais aussi « action ». Lorsque Dieu parle, ses paroles sont pleines de vie et de puissance. Que cette semaine soit pour nous un temps de foi renouvelée. Croyons fermement que, comme il a calmé la tempête, il peut aussi apporter la paix et la transformation dans nos vies.

> Soyez bénis! (Et rappelons au passage que « bénédiction » signifie « dire du bien ». Lorsque Jésus dit du bien de nous, il peut calmer nos tempêtes intérieures!)

2e dimanche de Pâques – B – 7 avril 2024

« Mais ce qui se trouve [dans ce livre] a été écrit pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous possédiez la vie en son nom. » ()

Jean 20, 31

UN RÉCIT SUFFISANT

> Si j’en crois les propos de l’apôtre Jean, il semblerait que beaucoup d’événements concernant la vie de Jésus ne nous ont pas été révélés. Pourtant, le peu qui nous est rapporté dans l’évangile selon Jean est suffisant pour nous mener à la foi, à croire que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu. Voilà qui correspond bien à l’esprit synthétique de Dieu : ni plus ni moins que ce qui est nécessaire. C’est une invitation à cesser de vouloir tout expliquer, tout comprendre.

Et puis, bien que l’évangile de Jean soit suffisant pour croire et ainsi possédez la vie dans le nom de Jésus, Dieu n’est pas avare de paroles, ne nous a-t-il pas laisser toute une bible ? Scrutons donc ces écrits, Christ s’y trouve en filigrane !

15e dimanche du Temps ordinaire – A – 16 juillet 2023

« Celui a été ensemencé dans la bonne terre
c’est celui qui entend la Parole et la comprend; il porte du fruit. »

Mat 13,23

> Où est-il, ce recoin de votre jardin secret où vous pouvez vous retirer pour voir grandir les fruits de la Parole ?

Quelle sorte d’engrais y mettez-vous et combien de fois faites-vous un effort spirituel pour le préserver des parasites ? Les soucis, les to-do listes qui nous obsèdent, ce besoin très humain de futilité et de choses superficielles qui nous fait détourner nos regards de l’essentiel…

Apprends-moi Seigneur à cultiver mon jardin intérieur
Pour y préparer une terre propice à te recevoir.
Mais si des recoins de ma vie demeurent en friche,
Si parfois la mauvaise herbe des soucis prend trop de place
Surtout Seigneur,
Ne te lasse pas de semer !
Amen

13e dimanche du Temps ordinaire C – 26 juin 2022

« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »

(Luc 9,51-62)

> C’est un peu fort en chocolat cette injonction de Jésus à cet homme en deuil de son père! Imaginez qu’un ecclésiastique ou un aumônier vous parle ainsi…

> Il faut se remettre dans le contexte de l’époque où il semble que les rituels funéraires étaient interminables, selon la loi de Moise. Comme si s’accrocher à des rites sclérosés était devenu une façon d’ensevelir le message, alors que toujours et toujours la parole du Christ est résurrection et vie, alors même qu’il se met en route pour Jérusalem… Cela me fait penser à la femme de Loth qui lors de la destruction de Sodome avait regardé en arrière, et elle était devenue une colonne de sel (Gn 19,26). Négligeant la parole de Dieu, la femme de Loth subissait son propre châtiment.

> Comment cette semaine me mettre à l’écoute de la Parole de Dieu pour ne pas rester figé.e dans mes regrets mais me tourner résolument vers la vie et vers l’avenir?

6e dimanche de Pâques – C – 22 mai 2022

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. […] l’Esprit Saint […] vous enseignera tout »

(Jean 14, 23..26)

> La première affirmation de Jésus vaut pour toutes nos relations. C’est un constat : lorsque nous sommes bienveillants envers ceux qui nous entourent, alors nous sommes à l’écoute et leurs paroles peuvent trouver écho en nous. Si au contraire nous sommes empêtrés dans nos soucis, fermés à la relation, nous ne pouvons pas entendre et garder les paroles reçues.

Ce qui diffère potentiellement des relations humaines, c’est que la Parole de Jésus vient du Père : elle est forcément bonne et juste, et nous pouvons nous y fier pleinement. Pour mieux la comprendre, Jésus nous invite à recevoir l’Esprit-Saint qui nous guide.

> Cette semaine, soyons confortés dans notre foi : si nous désirons le Christ, Il demeure en nous et envoie son Esprit qui nous donne sa paix.

1er dimanche de Carême – C – 6 mars 2022

« Pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. »

Luc 4,2

> 40 jours de désert. 40 jours de mise à l’épreuve. 40 jours de résistance, à la tentation, à l’épreuve, ou simplement à la faim. 40 jours de traversée du désert.

> 40, comme pour souligner l’importance de cette épreuve à vivre. En effet, le nombre 40 dans la Bible évoque une période décisive vécue avec Dieu, à l’instar des 40 jours du Déluge (Gn 7,17), des 40 jours de jeûne de Moïse avant de recevoir les 10 commandements (Ex 34,28) ou encore des 40 jours de pérégrination d’Elie au désert (1R 19,8). Ce nombre évoque aussi bien sûr les 40 ans du peuple d’Israël au désert, comme un temps de vide avant une renaissance.

> Car ce nombre 40 symbolise non seulement un temps d’épreuve, mais aussi l’éclosion d’une réalité nouvelle qui débouche sur une nouvelle naissance. Pour Noé, pour Moïse, pour Elie. Et pour Jésus aussi. Et pour nous aussi, évidemment.

> A l’heure où le monde vit une nouvelle traversée du désert, avec des temps sombres de tentations et d’épreuves, notre réponse de filles et fils de Dieu ne peut être que celle du refus de la division (Satan, c’est le « Diviseur »), comme l’a fait Jésus au nom de la Parole de Dieu. Notre réponse peut être celle de l’espérance, ancrée dans l’Évangile, espérance que ce temps d’épreuve, certes long, finira, et alors pourra éclore une vie renouvelée.

> Pour ce temps de désert qu’est le carême, ces 40 jours qui nous conduiront à Pâques, nous aussi, jeûnons, faisons silence. Nous aussi, résistons aux forces de division dans notre monde. Résistons, à l’aune de la Parole de Dieu qui est espérance. 

21e dimanche du temps ordinaire – B – 22 août 2021

« Les paroles que je vous ai dites sont esprit 
et elles sont vie.  »

Jean 6,63b

> La première action de chacune de mes journées est toujours de lire et méditer quelques minutes les textes bibliques que nous propose telle ou telle communauté pour ce jour-là. Ce repas spirituel du début de ma journée est plus important encore que le petit déjeuner : si je le néglige, les forces me manquent très rapidement dans la suite de mes activités.

> Croyez-moi ou non : il ne se passe pas un matin sans que la Parole ne m’apporte esprit et vie, si je lui donne une chance d’agir. C’est-à-dire si je la rumine quelque peu et que je la laisse déployer ses effets dans ma journée. 

> La Parole de Dieu est beaucoup plus qu’un recueil de vieux textes composés il y a des siècles. Elle est parole pour aujourd’hui, pour ma vie de ce jour, pour le présent. Elle enrichit la journée tout entière de celui ou de celle qui la laisse s’exprimer dès le matin. Essayez, vous verrez, cela illumine la journée… 

Noël – 25 décembre 2020 – B

« A tous ceux qui l’ont reçue, cette lumière , elle a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu, à ceux qui mettent foi en son nom » (Jean 1,12)

> Parole et lumière à la place des anges, des bergers et des mages…. Parole et lumière comme signes d’un nouveau commencement! Accepter la Parole, s’ouvrir à la lumière, c’est discerner dans l’enfant de Noël la vraie lumière, celle qui ouvre le chemin d’une vie véritable, lumineuse et bonne. 

Mais comment devenir enfant de Dieu ?

Jean le précise : non pas en s’adossant à un vouloir humain, en fondant nos existences dans le désir d’autres humains; mais renaître est possible en s’appuyant sur le désir et la volonté que Dieu met en mouvement pour chacun de nous, pour que nous dansions nos vies!

Et si Noël, cette année plus que toute autre, c’était renaître d’en haut pour pouvoir simplement relever la tête et ouvrir un chemin de lumière ?

Joyeux Noel!

Jeudi 2 avril 2020

« Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. »

Jn 8,51

> A plusieurs reprises, Jésus essaie de faire comprendre à son auditoire que si la mort physique est inéluctable pour chacun de nous, la mort de l’âme, elle, n’est pas une fatalité. Si nous croyons en lui non seulement notre âme continuera de vivre au moment de la mort de notre corps, mais qui plus est nous retrouverons un corps, avec Jésus, au moment de la résurrection des morts.

Pour cela, un seul préalable : garder Sa Parole. Et donc la mettre en pratique car le verbe « garder » suppose ici non pas des pages poussiéreuses conservées sur une étagère mais bien une veille, un soin de cette Parole qui vient guider notre aujourd’hui.

Et si, pendant ce temps de confinement, nous cherchions davantage à prendre soin de cette Parole de Dieu ? Si nous ouvrions davantage nos Bibles, tous les jours, pour découvrir comment ces pages nous rejoignent dans l’aujourd’hui de notre vie ?

Sainte Trinité – C

« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. » (Jn 16,12)

> Ils me font toujours rire, les censeurs qui te balancent des phrases du type « Ce n’est pas dans la Bible ! » ou encore « Jésus n’a jamais dit que… »

Cette petite phrase de Jésus les terrasse : ce qu’il n’a pas exprimé, il ne l’a peut-être pas dit parce qu’on n’aurait pas eu la force de le recevoir en pleine poire.

Depuis, grâce à l’Esprit, il s’est trouvé d’autres prophètes, porte-paroles qui continuent de parler en son nom.

Et si nous aussi nous étions, chacune, chacun, un de ces porte-paroles ? Vous pensez que j’exagère ? Pourtant le baptême nous a fait « prêtre, prophète et roi » : prêtre parce qu’appelé à célébrer avec la communauté, roi parce qu’appelé à construire le Royaume de Dieu et à y vivre, PROPHETE parce que porte-paroles, nous aussi, de Jésus.

Alors, que dirons-nous, en son nom, cette semaine ?