Fête-Dieu – B – 2 juin 2024

« Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : ‘Prenez, ceci est mon corps.’ »

Mc 14,22

> Pourquoi ce nom de Fête-Dieu ? Serait-ce parce Dieu seul peut aimer d’un amour aussi fou : « Prenez, mangez-moi ! » Dans l’Eucharistie, il s’agit de bien plus que de consommer un bout de pain, de boire à la coupe du vin. En communiant également à la Parole, vraie nourriture, nous recevons en nous le tout de la personne du Christ, toute sa vie donnée. Dans les versets qui précèdent l’institution de l’Eucharistie, Jésus parle ouvertement de la trahison imminente de Judas qui va signer son arrêt de mort. Le don est désormais sans retour.

> Fête-Dieu, la nôtre aussi parce que c’est Lui qui vit en nous et que nous vivons par Lui. Le « Faites ceci en mémoire de moi » peut s’entendre comme une invitation à faire comme lui en donnant nous aussi, notre vie « pour la multitude. » Ayant tout reçu, osons partager nos forces et notre temps sans peur de manquer. Car, la joie qui découle du don compense largement nos “dépenses d’énergie“.

Fête-Dieu, fête du don divinement gratuit.

Dimanche de la Trinité – B – 26 mai 2024

« Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit. »

Matthieu 28, 19-20

FACILE A DIRE

> Les dernières recommandations de Jésus sont, en quelque sorte, comme un testament. Dans le monde séculier, un testament est respecté à la lettre. Alors combien plus devrait-il l’être quand il s’agit de celui de notre Seigneur ! Si les paroles de Jésus sont bien connues de la plupart d’entre nous, il semble que leur mise en application nous implique plus qu’il n’y paraît. Baptiser, voilà un acte facile à mettre en œuvre, mais, la seconde partie de l’assertion est plus facile à dire qu’à faire. Le Seigneur parle de ces personnes qui disent mais ne font pas (Matthieu 23, 1-6). Les prescriptions du Seigneur nous concernent au premier chef ; si souvent je m’y soustrais. Que mon cœur reste à l’écoute de celui qui désire nous instruire, nous conduire dans toute la vérité et nous aider à maintenir le cap. Soyons des modèles et des exemples à suivre.

Pentecôte – B – 19 mai 2024

« Et vous aussi,
vous allez rendre témoignage… »

Jean 15,27

> Jésus annonce la venue de l’Esprit, dans ce célèbre texte. Et il précise que l’Esprit rendra témoignage à la vérité. Mais aussitôt, il ajoute que nous aussi, nous avons à rendre témoignage. Qu’est-ce que cela signifie ?

> Le verbe grec qui signifie témoigner est « marturein », c’est ce qui a donné le mot martyre en français. D’emblée ce n’est pas très engageant : avons-nous vraiment tous cette vocation au martyre ? Sommes-nous tous destinés à mourir pour Dieu dans d’atroces souffrances ? Est-ce cela, rendre témoignage ?

> Non, pas nécessairement. Rendre témoignage dans l’Esprit, c’est comme se servir d’un mégaphone. Ce que nous disons de Dieu par notre vie, par nos actes, est déjà un témoignage. Mais si nous le faisons dans l’Esprit, alors la portée du message est décuplée, centuplée. Rendre témoignage suppose donc une cohérence : que notre vie s’accorde avec ce que nous annonçons.

> Que toute notre vie, cette semaine, soit en accord avec le Dieu qui nous fait vivre ! Que tous nos actes soient en cohérence avec l’Evangile que son Fils nous a laissé ! Que notre témoignage se fasse dans l’Esprit !

7e dimanche de Pâques – B – 12 mai 2024

« J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu. »

Jean 17,12

> Lorsque Jésus était parmi ses disciples il a pris soin d’eux. Mais alors qu’il prévoit son ascension vers le Père, il remet à Dieu la suite et prie spécifiquement pour que tous restent unis en son nom. C’est l’Esprit-Saint, donné à Pentecôte qui a permis autant de nouveaux disciples, jusqu’à nous aujourd’hui !

> Cette semaine prions que ce même Esprit garde unis les chrétiens du monde. Ne ternissons pas le nom de Jésus par des batailles de clochers mais soyons témoins de son Amour tandis qu’Il continue de veiller sur nous ! Soyez bénis !

6e dimanche de Pâques – B – 5 mai 2024

« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que votre joie soit parfaite. »

Jean 15,11

> Au cœur de son testament, Jésus livre à ses amis le sens de la vie : demeurer dans son amour, nous y ancrer, nous y enraciner, et ainsi recevoir Sa joie pour nos vies.

La joie, c’est un fruit de l’Esprit, un accueil du OUI fondamental que Dieu prononce sur ma vie. Un accueil de son amour inconditionnel pour moi. Un accueil de son amour sur mes ténèbres personnelles.

Car cette joie, elle passe par les tourments et la détresse, elle passe par la croix, comme le dit le théologien protestant Dietrich Bonhoeffer, ce qui l’a rend encore plus puissante : « La joie de Dieu est passée par le dénuement de la crèche et la détresse de la croix : c’est pourquoi elle est invincible, irrésistible. Elle ne nie pas la détresse là où elle se trouve, mais au sein de cette détresse, en elle, elle trouve Dieu (…). C’est de cette joie victorieuse qu’il est question. A elle seule on peut se fier, elle seule aide et guérit. » (Dietrich Bonhoeffer, Si je n’ai pas l’amour. Labor et Fides, 1972)

Cette semaine nous sommes invités avec confiance à nous fier à cette joie, à la recevoir et à la cultiver dans notre vie. A s’ancrer dans l’amour de Dieu (à planter nos racines en lui), à chercher à y demeurer à tout prix, et à s’ouvrir à Sa joie.