« Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne ; et, après qu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. »
Matthieu 5, 1
SEPT, HUIT, NEUF…
> La plupart des dictionnaires déclarent que les vertus exaltées par le Christ, dans le Sermon sur la montagne, sont au nombre de huit. Le comptage n’est pas le fort des académiciens. La péricope contient neuf fois le mot Makarios traduit par Bienheureux. La première et la huitième béatitudes ont le même résultat : le royaume des cieux est aux pauvres en esprit et à ceux qui sont persécutés pour la justice. Si j’applique la règle mathématique de l’égalité, je ne compte donc que sept béatitudes. Plutôt que d’ergoter sur le nombre des béatitudes (Luc n’en cite que quatre), je vous renvoie à la pléthore de livres qui traite de ce sujet et je m’arrête sur le contexte du Sermon sur la montagne, cette première prédication de Jésus. Jésus voit, Jésus monte, Jésus s’assied. A première vue, quelle curieuse manière d’être pour enseigner ! La foule que Jésus voit lui donne-t-elle le désir de s’éloigner d’elle ou de trouver un lieu propice pour que sa voix porte ? Monter sur une colline n’est pas la solution à ce problème acoustique : tous les théâtres placent la scène en bas et les spectateurs sur une pente. S’assoir alors que l’on est entouré d’une foule revient à se cacher.
> L’attitude de Jésus a un objectif : nous attirer à Lui. Au milieu de la foule, Il te voit toi. Il monte pour te retirer de l’agitation du monde. Il s’assied afin que tu puisses t’approcher de Lui.Car, Jésus n’aime rien moins que d’avoir les siens près de Lui. Là, Il t’expliquera le sens des Béatitudes.