« Syméon bénit le père et la mère de l’enfant et dit à Marie sa mère : « Il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté – et toi-même, un glaive te transpercera l’âme ; ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs. »
(Luc 2, 34-35)
> Syméon s’adresse à Marie. Il reconnaît que l’âme de Marie sera transpercée d’un glaive à cause de ce que la mission de Jésus provoquera. En disant cela, Syméon admet que la proximité de Marie avec son fils est telle que rien ne peut la remplacer. Au-delà de nos rôles sociaux aux un-e-s et aux autres (notamment la place d’une femme dans la société d’alors…) se joue ce qu’une relation a d’unique.
Quand nous parvenons à nous relier à cette relation d’humain à humain, de visage à visage, quand nous parvenons à reconnaître la souffrance de l’autre comme le fait Syméon, quand nous sortons des règles et conventions sociales pour redécouvrir ce qui fait de l’autre humain mon semblable et non quelqu’un à dominer ou sur qui exercer un pouvoir, alors nous sommes de celles et de ceux qui se relèvent.
Mais quand nous méprisons, discriminons ou usons de violence, nous sommes de ceux et de celles qui chutent. « Ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs. » A l’heure où trop de femmes subissent la violence des hommes, il serait bon de s’en souvenir.