8e Dimanche du Temps Ordinaire – Année C – 2 mars 2025

« Ce qu’on dit vient de ce qui remplit le cœur. »

(Luc 6,45)

> Nos paroles ! Que révèlent-elles de nos intentions, de nos travers et de nos mouvements les plus secrets ? Osons-nous tout dire ? Quels sont nos filtres ? De quoi parlons-nous et avec qui ? Commérages, persiflage, médisance ou compliments sincères, paroles bienveillantes… qu’est-ce qui affleure à mes lèvres ?
> Il n’est pas anodin que ce passage suive immédiatement celui qui nous met en garde contre l’aveuglement qui nous pousse à voir la paille dans l’œil de notre frère sans remarquer la poutre dans le nôtre. En effet, bien souvent, c’est de nos propres failles que naît la parole critique qui blesse. Jésus nous invite ainsi à veiller sur nos paroles, car elles sont le reflet de notre cœur.
>Cette semaine, prenons le temps d’examiner ce qui remplit notre cœur et influence notre langage. Cultivons des paroles qui élèvent, encouragent et témoignent de la lumière du Christ en nous. Que nos mots soient le fruit d’un arbre solidement enraciné en Lui !

Seigneur, veille sur la porte de mes lèvres.
Donne-moi de choisir les bons mots et la bonne intonation.
Fais de mes paroles un reflet de Ta bonté. Amen.

7e dimanche du Temps Ordinaire – C – 23 février

«Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.»

(Luc 6, 36)

> Le mal se propage comme une chaîne : une blessure en appelle une autre, une injustice répond à une injustice, et nous restons enfermés dans une logique destructrice. Mais Jésus nous invite à briser ce cycle par le pardon et la miséricorde. Dieu déteste le mal, mais aime celui qui en est prisonnier. Pardonner, ce n’est pas nier la souffrance subie, mais refuser que le mal ait le dernier mot. Humainement, c’est difficile, mais l’Esprit Saint nous aide à nous détacher de la rancune et à laisser Dieu transformer notre cœur.

> La psychologie reconnaît que le pardon libère et guérit, influant non seulement sur la paix intérieure, mais aussi sur notre corps. En allégeant nos blessures intérieures, il réduit le stress et ses effets néfastes sur la santé. Dans cette logique, aimer nos ennemis ne signifie pas justifier leurs actes, mais refuser de répondre au mal par le mal. Cette semaine, demandons à Dieu la force de briser nos propres chaînes intérieures et de faire régner en nous la paix de son Royaume. Amen.

6e dimanche du Temps Ordinaire – C – 16 février 2024

« Et lui, élevant les yeux vers ses disciples, dit… »

(Luc 6,20)

> Les propos de Jésus ont de quoi surprendre : il énonce huit phrases qui se répondent. D’un côté, quatre propositions débutent par « malheur à vous », de l’autre, quatre qui commencent par « bienheureux, vous ». À première lecture, cela fonctionne en miroir : les pauvres et les riches, les affamés et les rassasiés, ceux qui pleurent et ceux qui rient. Les personnes qui se reconnaissent dans l’un ou l’autre de ces états reçoivent la promesse de passer dans l’état opposé.

> Toutefois, deux propositions de Jésus sont différentes : « Vous êtes bienheureux quand les hommes vous haïront, […] car leurs pères en ont fait de même aux prophètes. » et « Malheur à vous quand tous les hommes diront du bien de vous, car leurs pères en ont fait de même aux faux prophètes. » Ces paroles ne parlent pas d’un simple renversement de situation, mais elles nous confrontent à une réalité : la vie n’est pas exempte de difficultés, et nous ne sommes pas différents de ceux qui nous ont précédés. Pourtant, Jésus promet : « Votre récompense est grande dans le ciel. » Il le fait dans une attitude humble. S’il siège aujourd’hui dans la gloire, lorsqu’il prononce ces paroles, il marche avec les siens. Son regard se lève vers eux, marquant ainsi sa proximité avec tout être.

> Puisqu’il est le même hier, aujourd’hui et éternellement, soyons assurés de sa douce présence dans nos situations heureuses ou malheureuses. Amen.

5ème dimanche du temps ordinaire – Année C – 9 février 2025

« Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche… »

Lc 5,4

> Simon-Pierre était en colère et désespéré. Il n’avait rien pris de la nuit. Survient un charpentier, dont la pêche n’est à priori pas la spécialité. Et cet homme lui dit d’aller un peu plus loin et de lancer à nouveau le filet. On imagine le comique de la situation. Un réparateur télé qui vient suggérer à un pilote d’avion d’essayer de redécoller malgré le brouillard… un avocat qui vient expliquer à l’horloger comment réparer une montre… un informaticien qui vient montrer à l’alpiniste où se trouvent les bonnes prises sur la falaise.

> En réalité, il ne s’agit pas tout à fait de cela. Car Jésus ne vient pas expliquer à Simon comment pêcher et, si on lit bien, il ne lui demande pas non plus de prendre du poisson. Il n’est pas dans la rentabilité. Il lui demande simplement de faire ce qu’il sait faire : lancer le filet de pêche. Et il lui demande un effort, auparavant : avancer en eau profonde. Autrement dit : « sors de ta zone de confort et fais ce que tu sais faire, le reste je m’en occupe ».

> Au cœur de nos existences, Dieu ne nous demande pas de résultats. Il nous demande simplement de sortir de nos petites habitudes, de nos petits conforts, et de faire ce que nous savons faire, ce pour quoi nous avons été formés. Le résultat, c’est lui qui s’en occupe alors. Et il se pourrait bien que nous découvrions alors des miracles.