30e dimanche du temps ordinaire – C

« Le publicain, lui, se tenait à distance
et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ;
mais il se frappait la poitrine, en disant :
‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ » (Luc 18,13)

> Le publicain, ou collecteur d’impôts, est la figure par excellence de la personne mal vue dans la société juive de l’époque. Et pourtant, celui-ci garde une attitude humble, il se frappe même la poitrine, en geste d’humble repentir. Et il s’en remet simplement au Seigneur, en se reconnaissant comme pécheur.

L’Evangile est là, dans cette simplicité : dans cet accueil inconditionnel de celui qui se reconnaît comme pécheur, sauvé par grâce. Mais il est surtout dans la démarche de cet homme, rejeté de sa société, qui ose dans un cheminement d’introspection, regarder en face ses propres failles, ses péchés et qui finalement se tourne vers Dieu pour déposer cela à ses pieds.

Pour nous aussi, l’Evangile est là, dans cette simplicité : dans cet accueil inconditionnel de chacun de nous qui se reconnaît comme pécheur, sauvé par grâce. Mais il est surtout dans notre démarche d’introspection, d’oser regarder en face nos failles, nos péchés, pour nous tourner ensuite vers Dieu pour déposer cela à ses pieds.

Cette semaine, c’est cela que nous proposons. Une démarche concrète de reconnaître, en vérité, ses péchés, des failles, et de demander ensuite à Dieu : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’

29e dimanche du temps ordinaire – C

Cependant, le Fils de l’homme,
quand il viendra,
trouvera-t-il la foi sur la terre ? (Lc 18, 8)

> Cette veuve qui casse littéralement la tête du juge avec sa demande de justice. Quelle belle image de la fragilité qui à travers toute l’Histoire questionne le pouvoir et les puissants ! Avec insistance, sans lâcher une miette de protestation.  Et le juge, de guerre lasse va céder. A combien plus forte raison, Dieu nous écoute-t-il … Lui qui nous aime!

Donne-moi de me saisir Seigneur
D’une prière qui persévère
Aide-moi à trouver
La force têtue d’une prière
Au long cours…
Qui témoigne de la foi déposée
Au plus profond de moi.
Oui, secoue Seigneur le brasier de mon espérance
Pour que je retrouve l’étincelle de prier
même pour les causes que je crois perdues…
Amen

28e dimanche du temps ordinaire – C

Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés. (Luc 17, 14)

> L’Évangile de cette semaine nous parle des dix lépreux guéris par le Seigneur. Notons particulièrement la chronologie surprenante des événements : dans la tradition juive, un lépreux qui a été guéri doit aller se présenter au prêtre qui confirmera le rétablissement. Dans le texte qui nous est proposé Jésus envoie les malades vers le prêtre AVANT qu’ils ne soient même guéris. Que s’est-il passé dans leur tête à ce moment-là ? Ont-ils cru qu’ils seraient guéris plus tard ? Ou se sont-ils dit que tout cela n’était que mascarade ? Quoi qu’il en soit, ils se sont mis en route et le Seigneur les a purifiés. Un d’eux est retourné sur ses pas, à la source, pour remercier et louer le Christ. Le texte ne dit pas ce qu’ont fait les neuf autres. Peut-être n’ont-ils pas remarqué qu’ils étaient guéris ? Ou ont-ils privilégié la coutume et la loi qui leur demande d’aller voir le prêtre ? Qu’aurions-nous fait ?

> Cette semaine, faisons comme les disciples dans l’Évangile de dimanche passé : demandons à Jésus d’augmenter en nous la foi, cette foi de l’Évangile qui nous invite à croire que Dieu est déjà en train d’agir par son Fils Jésus. Mettons-nous en route afin de voir se réaliser les promesses de Dieu pour nous ! Voyons ce que Dieu a purifié en nous et n’oublions pas de remercier Celui qui est à la source de notre guérison ! Merci Seigneur.

27e dimanche du temps ordinaire – C

Les apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi. » (Lc 17, 5)

> Un tout petit enfant s’approche et vous montre son dessin. Il est très fier. Que voyez-vous? Un gribouilli d’enfant? Mais lui voit autre chose: il voit un dragon!

Et si vous êtes sans liens avec lui, vous ne voyez rien d’autre qu’un dessin d’enfant. Tandis que si vous êtes son papa ou sa maman, vous voyez un premier chef d’’oeuvre à accrocher dans la cuisine!

ll y a nos yeux, et il y a notre coeur… Un même dessin, et tellement de manière de le voir.

Avoir la foi, c’est ce geste de confiance envers la vie qui cherche à voir avec le coeur. Pour découvrir à l’intérieur de ce que nos yeux nous montrent, quelque chose de plus grand, de plus profond, de plus important, que seul le coeur peut saisir. La présence de Dieu.

Dieu a déposé en nous un cadeau, un don. La capacité de croire. De voir avec le coeur. D’être dans la confiance. Cela permet de vivre et de faire de grandes choses. Un dragon avec quelques coups de crayons, un homme libre et responsable avec un petit enfant, des gens capables d’aimer avec un amour grand comme un grain de moutarde. Et déplacer des montagnes. Et rencontrer Dieu.