17e dimanche du Temps ordinaire – B – 28 juillet 2024

Jésus dit : « Faites asseoir les gens. »

(Jn 6,10)

> Cette phrase est tirée du célèbre évangile de la multiplication des pains. Quand les disciples demandent à Jésus comment nourrir toute la foule qu’il a devant lui, sa première réaction est celle-ci : « Faites asseoir les gens ». Autrement dit : avant toute chose, un peu de calme, asseyons-nous.
> En été, il est bon de s’asseoir tout simplement sur l’herbe, de reprendre contact avec la nature et d’y passer un moment. Loin d’être de simples moments passés « à ne rien faire », c’est là que l’on prend l’énergie pour la suite. Sans ces moments de calme, impossible d’enchaîner avec de nouveaux défis.
> Que ce soit pour un miracle ou pour de simples défis quotidiens, il est donc bon de commencer par s’asseoir. Qui sait si ce petit geste tout simple ne fera pas jaillir l’impossible au cœur de nos vies ?

16e dimanche du Temps ordinaire – B – 21 juillet 2024

«Venez seuls dans un endroit désert et reposez-vous un instant. »

(Marc 6.30)

> J’entends cet appel de Jésus à ses apôtres pour vivre une courte retraite. Ils souhaiteraient lui faire le décompte minutieux de leurs bonnes actions par le menu, et j’ai comme l’impression qu’il coupe court à leur fébrilité. Venez, reposez-vous, mettez du temps à part pour vous-même, cela aussi est sacré et le repos ici n’est pas mérité, c’est un droit….peut-être même un devoir ??
Comme on laisse reposer une pâte pour qu’agisse le levain, c’est une invitation à débrayer ! Que l’on peut entendre avec force en ce mois de juillet qui voit approcher le temps des vacances.
Mais voilà que le temps de retraite prévu est interrompu par la foule qui s’est précipitée pour trouver Jésus. Et lui, il réagit avec compassion, car en voyant leur situation, il est ému par leur soif d’enseignement. Cela m’invite à réfléchir à ce fragile équilibre entre prendre du repos et rester néanmoins en disponibilité de cœur pour les « urgences » , pour l’appel qui peut se présenter à moi, même au cœur de mes vacances : comme il est difficile de choisir d’y répondre ou pas !!
> Seigneur, avec le rythme de la vie et ses nombreuses exigences, puissions-nous avoir la sagesse de prendre du temps au calme, pour retrouver du recul, de l’énergie et de l’équilibre… Mais donne-nous aussi le discernement de ne pas mettre la compassion sous l’éteignoir et de savoir rester dans une juste disponibilité du cœur, lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu.
Bel été à chacun !

15e dimanche du Temps ordinaire – B – 14 juillet 2024

« […] partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »

(Marc 6, 11)

> Jésus envoya ses disciples deux par deux avec des instructions précises : voyager léger et dépendre de l’hospitalité des autres. S’ils étaient rejetés, ils devaient secouer la poussière de leurs pieds. Ce geste symbolique, tiré des pratiques juives, marquait une rupture : les disciples ne sont pas responsables de ceux qui rejettent le message de l’Évangile. Même la poussière des villes qui rejetaient le message était indigne de rester sur leurs pieds.
> N’avons-nous pas nous aussi une poussière à secouer de nos sandales ? Parfois, nous insistons dans des situations où notre message n’est pas accueilli. Comme les disciples, nous devons comprendre que notre responsabilité est de semer les graines de l’Évangile, non de forcer les résultats. Il y aura des refus, mais nous devons continuer avec un cœur léger, assurés que nous avons rempli notre part et que Dieu poursuivra son œuvre à travers nos efforts.
> Que cette semaine soit une occasion de renouveler notre engagement à partager la bonne nouvelle avec amour, bienveillance et persévérance. Soyez bénis.

14e dimanche du Temps ordinaire – B – 7 juillet 2024

« Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-il pas le charpentier ? »

Mc 6,2-3

> Laissons-nous frapper d’étonnement tout comme les habitants de Nazareth. Jésus, le fils de Marie, revient au village et se met à les enseigner ! On dit que de grands miracles se réalisent par ses mains. Ses mains de charpentier. Le doute et le sentiment d’être dupé ont vite fait de s’installer dans l’auditoire. Le prophète-charpentier prend acte de leur refus, c’est son tour de s’étonner. Mais sans ressentiment. Nous le voyons guérir des malades avant de s’en aller. C’est qu’il est plus que l’enfant de Marie ; il est Fils de Dieu. Dans sa bonté, il ne peut rester indifférent à leur souffrance. Le texte précise : « seulement quelques malades. » Grandeur et humilité du prophète méprisé des siens. Et déjà, il repart annoncer ailleurs la Bonne Nouvelle.
> Cette semaine, gardons devant nos yeux le passage de Jésus chez les siens : Son attitude pourra canaliser nos réactions lorsque quelqu’un “ose“ égratigner notre réputation. Son exemple nous aidera à rester en paix et à faire du bien ; à nous soucier bien davantage de la mission que de notre petite personne, afin de repartir libre et joyeux en porteurs de la Bonne Nouvelle.