Dimanche 27 décembre 2020 – B – Sainte Famille

« Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu »

Luc 2,28

> Syméon prend l’enfant Jésus comme un cadeau. Il le reçoit, non comme on peut parfois se saisir d’un bien, mais il l’accueillie, avec reconnaissance. Lui l’homme avancé en âge qui attendait tant ce Sauveur qu’il ne pourrait pas voir la mort avant de l’avoir vu, a le cœur en joie : il bénit Dieu, en signe d’action de grâce et de confession de foi. Dans cet épisode, naissance et fin de vie terrestre se croisent, comme pour rappeler le sens de la vie.

La vie d’un bébé est toujours un miracle. Un cadeau de Dieu. Et cette naissance-ci va tout changer. En sommes-nous toujours conscients comme l’était Syméon ?

Prendre dans les bras ; recevoir un enfant ; bénir Dieu : des actions simples, pourtant pas toujours si simples dans ces temps covidés où l’on évite un maximum les contacts physiques. Pourtant l’Evangile de ce dimanche nous invite à nous réjouir pour la vie autour de nous, pour les vies des nouveau-nés, et en particulier pour la vie de cet enfant Jésus venu pour nous sauver ! Cette semaine, ouvrons nos yeux, comme Syméon, pour accueillir en cadeau les vies nouvelles autour de nous et tous les signes de vie qui les accompagnent. Et surtout, n’oublions pas… de bénir Dieu !

Bénis Dieu, mon âme !

Noël – 25 décembre 2020 – B

« A tous ceux qui l’ont reçue, cette lumière , elle a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu, à ceux qui mettent foi en son nom » (Jean 1,12)

> Parole et lumière à la place des anges, des bergers et des mages…. Parole et lumière comme signes d’un nouveau commencement! Accepter la Parole, s’ouvrir à la lumière, c’est discerner dans l’enfant de Noël la vraie lumière, celle qui ouvre le chemin d’une vie véritable, lumineuse et bonne. 

Mais comment devenir enfant de Dieu ?

Jean le précise : non pas en s’adossant à un vouloir humain, en fondant nos existences dans le désir d’autres humains; mais renaître est possible en s’appuyant sur le désir et la volonté que Dieu met en mouvement pour chacun de nous, pour que nous dansions nos vies!

Et si Noël, cette année plus que toute autre, c’était renaître d’en haut pour pouvoir simplement relever la tête et ouvrir un chemin de lumière ?

Joyeux Noel!

4e dimanche de l’Avent – B – 20 décembre 2020

« Son règne n’aura pas de fin »

(Luc 1,33)

> Les textes de l’Evangile des dimanches de l’Avent nous préparent pas à pas vers le Christ qui vient. Premier dimanche, il nous est recommandé de veiller. Deuxième dimanche, Jean annonce le baptême de l’Esprit-Saint par Celui qui viendra après lui. Le troisième dimanche nous demande de préparer la route pour Dieu et finalement, ce quatrième dimanche entre dans le vif du sujet. A Noël nous n’accueillons pas juste un enfant, mais – mystère du credo – Dieu lui-même, un roi dont le règne n’a pas de fin !

Il commence au plus bas de l’échelle humaine, mais ne nous leurrons pas, il régnait, règne et régnera !

> Soyons dans l’allégresse, la nuit de notre existence reçoit la Lumière, pour toujours ! Accueillons-le, célébrons-le, adorons-le et servons-le ! Soyez béni à l’approche de Noël.

3e dimanche de l’Avent – B – 13 décembre 2020

« Jean répondit : « Je suis “la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur !” »

Jean 1,23
The Voice Jean-Baptiste, par Arcabas

The Voice

> Qui es-tu Jean ? Tu n’es pas la lumière, tu n’es pas le Christ, ni le prophète Elie, ni le prophète annoncé. Curieuse succession de négations.

Tu te définis comme « la voix de celui qui crie dans le désert ». Une voix ? C’est l’identité que tu revendiques. Ta vocation n’est pas d’être vu mais d’être entendu. Tu ne cherches pas à attirer l’attention sur toi. Tu veux être entendu. Tu es la voix qui appelle à préparer le chemin du Seigneur.

Mission toujours actuelle. « Le mystère de Jean s’accomplit encore dans le monde » écrit Origène, un aîné dans la foi. 

Si cette voix retentit encore, savons-nous la reconnaître dans nos vies quand elle fait entendre son appel à la conversion ? Nous laissons-nous toucher par l’urgence des interpellations que nous lancent les évènements ?

Si la mission de Jean est toujours actuelle dans le monde, elle a aussi besoin de nous. A nous d’en prolonger l’écho. A nous d’inviter à suivre le Seigneur sans attacher à nous, en nous réjouissant de diminuer pour qu’il grandisse (Jean 3, 30).

2e dimanche de l’Avent – B – 6 décembre 2020

« Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ;
lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

(Mc 1,8)

…réactiver l’Esprit de notre baptême…

> Jean le Baptiste précise que, si lui ne baptise que dans l’eau, Jésus baptise dans l’Esprit. Pour chacun de nous, si nous sommes baptisés, qu’est-ce que cela signifie ? Car nous avons été baptisés dans l’eau ! Y aurait-il un deuxième baptême ? Mais pourtant nous n’avons pas été baptisés en Jean-Baptiste mais bien en Jésus… donc dans l’Esprit !

> Je crois que l’Esprit est en nous comme le courant électrique circule dans ces pièces munies d’interrupteurs à petite diode orange. Le courant est bien là, la lumière orange en témoigne. Mais tant que l’on ne presse pas sur le bouton, rien ne s’allume. Et si on le fait, la lumière reste un certain temps, puis s’éteint à nouveau.

> Quelle est notre manière de réactiver l’Esprit de notre baptême, qui circule en nous ? Comment appuyons-nous sur cet interrupteur ? Nous avons chacune, chacun nos moyens pour cela. Ne laissons pas passer cette semaine sans appuyer sur le bouton !