22e dimanche du temps ordinaire – B – 29 août 2021

Appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien.  Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. »

Marc 7, 14-15

> « Ecoutez-moi tous, et comprenez bien » : Jésus convoque notre attention. Ouvrons l’oreille. Son enseignement joue sur l’opposition entre ce qui entre dans l’homme et ce qui en sort, entre ce qui est extérieur à l’homme et le dedans de l’homme (v. 21) et, plus concrètement, entre le ventre (v. 19 non retenu dans le texte que nous entendrons dimanche) et le cœur de l’homme (v. 21).

> Ces paroles de Jésus sont suscitées par les remarques acerbes de scribes et de pharisiens : les disciples prennent leurs repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. Respecter ou non les règles alimentaires (lavage des mains, de récipients et, aussi, type d’aliments permis ou interdits) transforme le repas, qui devrait être un lieu de rencontre et de convivialité, en un objet de discorde : on ne mange pas avec ceux qui ne respectent pas les mêmes règles. Ce qui devrait favoriser la relation, partager un repas, devient occasion de discrimination. Jésus, en déclarant que ce qui rentre dans l’homme, les aliments, ne peut rendre l’homme impur puisque cela va dans son ventre (v. 19) et non dans son cœur, fait sauter les interdits alimentaires et rend au repas sa fonction de convivialité.

> A l’écart, pour ses disciples, Jésus précise : ce qui rend l’homme impur, ce sont toutes les « pensées perverses » qui sortent de son cœur. Pensées qui elles, contrairement au fait de manger ou non tel aliment, ont le pouvoir de détruire les relations : vol, meurtre, adultère, cupidité… Est impur ce qui abîme la relation, est pur ce qui la fait vivre. C’est là que se joue pureté ou impureté.

> Le souci des pharisiens et des scribes pour « le lavage des mains, coupes, carafes et plats » éveille en nous un écho particulier en cette période de pandémie. Puissent les consignes sanitaires de désinfection des mains, de port de masque… être au service de la relation et non lui nuire. A nous d’y veiller.

21e dimanche du temps ordinaire – B – 22 août 2021

« Les paroles que je vous ai dites sont esprit 
et elles sont vie.  »

Jean 6,63b

> La première action de chacune de mes journées est toujours de lire et méditer quelques minutes les textes bibliques que nous propose telle ou telle communauté pour ce jour-là. Ce repas spirituel du début de ma journée est plus important encore que le petit déjeuner : si je le néglige, les forces me manquent très rapidement dans la suite de mes activités.

> Croyez-moi ou non : il ne se passe pas un matin sans que la Parole ne m’apporte esprit et vie, si je lui donne une chance d’agir. C’est-à-dire si je la rumine quelque peu et que je la laisse déployer ses effets dans ma journée. 

> La Parole de Dieu est beaucoup plus qu’un recueil de vieux textes composés il y a des siècles. Elle est parole pour aujourd’hui, pour ma vie de ce jour, pour le présent. Elle enrichit la journée tout entière de celui ou de celle qui la laisse s’exprimer dès le matin. Essayez, vous verrez, cela illumine la journée… 

Dimanche 15 août 2021

(Assomption de la Vierge Marie pour les catholiques)

« Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui t’a porté ! heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! »

(Luc 11, 27)

GENRE ?
Deux mille ans après cet épisode de la vie de Jésus, dans une société qui se pose des questions de genre, il semble bien que la parole émise du milieu de la foule ne pût être prononcée que par une femme. Qui mieux qu’une femme connait le phénomène mystérieux de la gestation ? Aucune question ne peut être éludée, pas même celle du genre. Jésus ne l’esquiverait pas. Mais Jésus possède cet art suprême de replacer les choses dans le bon ordre. Ce qui importe par-dessus tout, c’est de se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu et de la mettre en pratique. Sans doute, si je me mets à l’écoute de mon Sauveur, serais-je éclairé sur bien des questions qui me préoccupent, fussent-elles celles du genre !

19e dimanche du temps ordinaire – B – 8 août 2021

« Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. »

 Jean 6, 49-50

> Dans le désert, le peuple hébreu avait reçu la manne, don de Dieu pour se nourrir, pour tenir la longue marche, pour garder espoir face à la menace de la mort. Aujourd’hui aussi, nous recevons le pain vivant qu’est Jésus pour nous nourrir, pour tenir notre longue marche, pour garder espoir face à la menace de la mort. Mais ce pain est pain d’éternité qui permet de ne pas mourir. C’est toute la différence.

> Au fond, dans ce verset, Jésus veut changer notre regard sur la mort. Par sa vie et par la croix, Jésus nous offre la vie éternelle comme une espérance qui vient se poser sur nos deuils. Pain vivant offert qui ouvre sur une espérance, le Christ se propose à nous. Quelle sera notre réponse ?

> Plus profondément encore, ce passage d’Evangile vient nous questionner sur notre façon d’être au monde et témoigner face à la mort : comment pouvons-nous, nourris par l’espérance du pain vivant qu’est Jésus, être des signes d’espérance dans le monde actuel ? Une vraie question à laquelle nous sommes invités à réfléchir cette semaine.