31e dimanche du temps ordinaire – B – 31 octobre 2021

« Le premier de tous les commandements, c’est : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. »

Marc 12, 29

> Pour répondre à la question des scribes, Jésus cite cette confession de foi d’Israël du Deutéronome, s’ancrant ainsi dans la tradition du judaïsme. Mais bien plus en profondeur, Jésus redit que l’écoute est première. Celui qui écoute sait qu’il ne sait pas, ce qui est le fondement de la démarche spirituelle. 

> « Ecoute ». En hébreu, ce verbe signifie aussi obéir. L’écoute n’est pas passive, elle appelle une réponse. Commencer par écouter, avant d’exprimer une réponse par mes pieds, mes mains, ma langue, mon emploi du temps. Par mon espérance. Par mon amour.

> « Le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur » : en réaffirmant l’unicité de Dieu, Jésus rappelle un autre commandement, celui de renoncer aux faux dieux. Aujourd’hui encore, les faux dieux sont omniprésents dans notre monde: ceux de l’argent, du pouvoir, de la séduction, de la consommation, etc.

> Ainsi, avant d’aimer notre prochain comme nous-mêmes, avant même d’aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force, Jésus nous invite à une démarche. Ecouter, et se reconnaître pauvre spirituellement. Renoncer aux idoles, et reconnaître que la richesse spirituelle nous vient du Dieu de Jésus Christ. Ecouter et renoncer aux idoles, un programme spirituel pour notre semaine !

30e dimanche du temps ordinaire – B – 24 octobre 2021

D’un côté … « beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire … ». Mais finalement… « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »

(Marc 10, 48-49)

> Dans l’Évangile de ce dimanche, nous observons un étrange renversement de situation en ce qui concerne la foule qui entoure l’aveugle du récit. Alors que celui-ci appelle Jésus à l’aide, le texte nous dit d’abord que beaucoup essaient de le faire taire (v48), mais lorsque Jésus s’intéresse à lui, soudain le discours change et on lui demande de la confiance (v49)…
La confiance il l’a eue depuis le début et il ne s’est pas laissé démonter par ceux qui tentèrent de le convaincre de laisser tomber ! Au contraire il a persévéré et bien lui en a pris.

> Cette semaine, soyons fermes et convaincus dans nos demandes. N’attendons pas que la foule nous pousse et peut-être pourrons nous changer le regard des gens qui nous entourent pour les faire passer de « tais-toi ! » à « lève-toi ! ».

29e dimanche du temps ordinaire – B – 17 octobre 2021

« Quiconque veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. »

Marc 10,43

> Ah comme je les vois bien ces deux disciples frangins se disputer pour avoir la place de favoris et maîtriser leur destin jusque dans le monde à venir… Ils se voient déjà en haut de l’affiche !

> Et Jésus alors de renverser la pyramide des mérites en plaçant une fois de plus l’humilité et le service à l’autre comme valeur suprême. Comme il le fera à la toute fin, en nouant un linge autour de ses reins pour laver les pieds de ses disciples…

> Pour chacun de mes rêves de grandeur, que l’Esprit pointe du doigt pour moi le pas de côté qu’il me faut faire pour ne pas perdre le fil de ma prière: que Ta volonté soit faite !

28e dimanche du temps ordinaire – B – 10 octobre 2021

« Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. »

Mc 10, 22

Bienheureuse tristesse !

> Voici un homme qui, depuis sa jeunesse, observe tous les commandements. Il a « tout juste » dans tous les domaines et depuis toujours. Un sans faute ! Et pourtant, il vient vers Jésus pour faire plus, mieux, davantage… : « Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » 

> Jésus pose sur lui son regard, un regard qui, parce qu’il aime, rejoint l’attente secrète à l’intime du cœur. En réponse à sa demande, Jésus propose : « va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais cet homme riche de sa perfection morale est aussi riche de grands biens. De grands biens dont il ne peut envisager de se séparer : « il devint sombre et s’en alla tout triste. » 

> Bienheureuse tristesse qui est peut-être son salut ! Lui qui a tout réussi – vie morale impeccable, richesse matérielle – voilà qu’il est confronté à son impuissance. Il ne peut pas faire ce que Jésus lui demande ! Il n’est plus celui qui fait « tout juste ». Et c’est par là que peut arriver le salut. Si, expérimentant son incapacité, il demande à recevoir de Dieu ce qu’il ne peut réaliser lui-même, alors il aura « la vie éternelle en héritage. »  Alors il « aura un trésor dans les cieux ». Il est impossible à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu, dit Jésus. Impossible à celui qui accumule un trésor, impossible aussi à celui dont la vie morale sans défaillance n’a pas besoin de Sauveur. 

> Ne pas pouvoir répondre à l’exigence de Jésus et en être tout triste, c’est la porte du salut, pour cet homme, pour moi, pour toi. Parce qu’alors, si nous tournons vers lui notre tristesse, nous sommes ces pauvres bienheureux à qui le Royaume de Dieu est promis (Mt 5, 3).

27e dimanche du temps ordinaire – B – 3 octobre 2021

« Qui n’est pas contre nous est pour nous. »

(Marc 9, 40)

Neutralité ?

> Encore une affirmation de Jésus qui bouleverse les codes !  S’il est possible qu’un état choisisse la neutralité en matière de conflit armé, ou bien qu’un pays choisisse la neutralité fiscale, c’est-à-dire une répartition des charges publiques proportionnée aux revenus de chacun, (y en a-t-il seulement un qui la mette en pratique ?) ou encore s’il est possible qu’une personne choisisse de s’abstenir de prendre parti dans un débat ou un conflit opposant des personnes aux positions divergentes, dans le domaine de la foi, la neutralité n’est pas de mise selon Jésus.

> N’y aurait-il pas quelque domaine où je pratique une certaine neutralité ? Le temps est venu de prendre position : vais-je choisir de suivre Celui qui est le chemin, la vérité et la vie ou m’opposer à Lui ?