18e dimanche du temps ordinaire – B – 1er août 2021

« Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel pour donner la vie au monde. »

Jean 6,33

> Opération marketing réussie. La foule croissante se rue à la poursuite de Jésus pour voir quel prochain miracle il fera, à la suite de la multiplication des pains! Mais Jésus n’est pas dupe: il sait bien qu’ils le cherchent pour plus de signes et qu’ils ont besoins d’être rassasiés de pain terrestre! Alors il va tenter de les recentrer sur ce qui demeure et de les faire passer symboliquement du concret au spirituel, de leur faim toute humaine à la faim du plus essentiel…

> Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt. La foule creuse sa mémoire pour trouver un signe dans l’histoire du peuple d’Israël et elle pense alors à Moïse distribuant la manne. Plutôt que de mettre Moïse en avant, Jésus pointe vers Dieu le Père pour donner plus de sens au don de la manne au désert, et du coup l’analogie coule de Source: aujourd’hui c’est Lui qui va se faire pain de vie pour le monde, pétri et façonné dans l’Amour du Père pour que les humains n’aient plus jamais faim…

> A mon tour de me questionner: si je reçois ce pain, quelle influence sur mes rencontres? Puis-je à mon tour pointer à travers elles non pas sur moi-même avec toutes mes compétences… mais vers Celui qui m’envoie? Si je me laisse pétrir comme du bon pain et façonner comme une hostie… pourra-t-on rencontrer à travers moi Celui qui est la Source et qui bénit ? Voilà un beau défi pour étancher nos soifs au coeur de l’été !

17e dimanche du temps ordinaire – B – 25 juillet 2021

Une foule nombreuse venait à lui. « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? ».

Jean 6, 5

> Dans ce miracle connu de l’Évangile mettons-nous avec la majorité : dans la foule immense de plus de 5000 personnes qui suit Jésus. Si l’on se base que sur le texte personne ne se demande quand il y aura à manger et quoi. De deux choses l’une, soit les gens avaient confiance qu’ils seraient rassasiés, soit leur priorité était de suivre cet homme au vu « des signes qu’il accomplissait sur les malades », au détriment de leur confort. 

Ce qui est encore à noter dans ce passage c’est que Jésus non plus ne se pose pas la question, il sait ce qu’il va faire ! Pourtant il questionnera Philippe pour tester s’il avait confiance dans la créativité divine de Jésus. Son réflexe est humain : il réfléchira à des aspects d’ordres bien réels, pécuniaire et se sent limité, bloqué.

> Cette semaine tentons d’être dans une confiance aveugle envers Dieu face aux blocages de la réalité. Focalisons sur les signes que Dieu accomplit autour de nous. Soyez bénis et rassasiés !

16e dimanche du temps ordinaire – B – 18 juillet 2021

« Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. »

Mc 6, 31
15e dimanche du temps ordinaire – B – 11 juillet 2021

> Voilà qui est bon à entendre en ce mois de juillet. Laissons résonner et goûtons ces mots que Jésus adresse aux disciples que nous sommes. Il y est question de notre rapport à l’espace et au temps.

A l’espace, avec l’invitation redoublée à venir non seulement à l’écart mais dans un lieu désert – non pas nécessairement désertique mais inhabité, solitaire. Pour les Douze il s’agissait de s’éloigner du va-et-vient de la foule. Et moi, cet été, que suis-je appelé à mettre à distance ? 

Au temps, dans « reposez-vous un peu », on entend « posez-vous ». Pour se reposer, il faut se poser. Cesser de courir. Après l’invitation à rejoindre un espace désencombré, voici un appel à vivre un temps désencombré. Dans le mot « vacances », il y a « vacant », c’est-à-dire « vide ». Ne nous hâtons pas de remplir ce temps qui nous est offert. Renonçons à lire tous les livres accumulés au cours de l’année, à visionner les séries que nous n’avons pas pu voir. Redécouvrons les choses simples en prenant le temps de les vivre, faire le marché, flâner dans la campagne ou le long de la mer…

Et surtout apprivoisons les mille et une notes du silence : écouter la complainte du vent, le chant d’un oiseau, le murmure d’un ruisseau… « On va bien prendre des bains de soleil. Pourquoi y a-t-il si peu de gens qui aient l’idée de prendre des bains de silence ? (Paul Claudel)

Dans cet espace et ce temps vacants, demandons la grâce de percevoir la « voix de fin silence » (1 Rois 19, 12) de Celui qui nous dit « Je te conduirai au désert et je parlerai à ton cœur. » (Osée 2, 16)

15e dimanche du temps ordinaire – B – 11 juillet 2021

« Jésus appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. »

Marc 6,7

> Jésus n’envoie jamais personne seul lorsqu’il s’agit de convertir, de guérir, d’évangéliser.

Quelle que soit notre vie – y compris de célibataire – nous ne sommes pas envoyés seuls dans le monde. Cherchons donc la personne que Dieu a voulu nous associer pour telle ou telle mission. Elle peut être différente suivant la mission. Puis prenons le temps de parler à Dieu avec cette personne pour que l’envoi soit aussi enraciné dans la prière.

C’est ainsi que nous porterons du fruit dans nos vies et dans le monde.

14e dimanche du temps ordinaire – B – 4 juillet 2021

« Jésus partit de là, et se rendit dans sa patrie »

Marc 6, 1

Une question de patrie

> La consultation d’un dictionnaire nous apprend que “la patrie est la terre des ancêtres. Le mot patrie chez les anciens signifiait la terre des pères, terra patria. La patrie de chaque homme était la part de sol que sa religion avait sanctifiée”. Etrange n’est-ce pas d’évoquer la patrie de Celui qui n’avait pas où reposer sa tête ? (Matthieu 8, 20). Qu’espérait donc Jésus en se rendant dans son pays natal ? Il vient de guérir un démoniaque, une femme atteinte d’une perte de sang. Il a ressuscité la fille de Jaïrus et fait plusieurs autres miracles sans doute. Peut-être aspire-t-Il à trouver du repos, de la compréhension de la part des siens ? Mais, “un prophète n’est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents, et dans sa maison”.

Il en va de même pour nous ; nous pouvons être brinquebalés par les événements. Spontanément, nous cherchons alors du repos auprès des nôtres… Mais, voilà, la réponse n’est pas là. N’oublions pas que “notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ” (Philippiens 3, 20) et “qu’il est tel ami plus attaché qu’un frère”. (Proverbes 18, 24)

Quand notre cœur est lourd, cherchons en l’Ami suprême le secours et le repos tant attendus.