3e dimanche de Pâques – B – 14 avril 2024

« À vous d’en être les témoins. »

Luc 24,48

>Le témoin, c’est d’abord le témoin lumineux sur un tableau électrique, attestant que le courant passe. A nous d’être témoins que le courant passe entre Dieu et notre monde !
> Le témoin, c’est aussi cet objet que l’on se passe lors d’une course-relais. A nous de relayer l’Evangile à nos enfants, petits-enfants, pour leur passer le témoin de la joie !
> Le témoin, c’est enfin celui qui s’exprime à la barre, au tribunal. A nous de ne jamais craindre de rendre compte de notre foi à qui nous le demandera !
> Soyons Ses témoins !

La Sainte Famille – Année B – 31 décembre 2023

«Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple[…] il reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu»

(Luc 2, 27.28)

> Dans ce passage de l’Évangile de Luc, nous voyons comment Syméon, un homme juste et pieux, est conduit par l’Esprit Saint jusqu’au Temple de Jérusalem. Et c’est là que – non pas par hasard mais par un timing divin – il rencontre le petit Jésus, justement présenté ce jour-là par ses parents. Qui plus est, Marie et Joseph lui confient l’enfant dans ses bras ! Il a vu le salut que Dieu a préparé pour tous les peuples et rend grâce à Dieu ! Syméon est un modèle pour nous car il se laisse guider par l’Esprit Saint vers l’Église, la communauté des croyants qui se rassemble pour prier. C’est là que nous recevons Jésus, comme un cadeau précieux, comme un enfant qu’on serre contre son cœur. Cette image nous rappelle que Jésus est proche de nous, qu’il nous aime et qu’il veut que nous l’aimions.
> Alors que nous sommes encore remplis de la lumière de Noël passé et à la veille d’une nouvelle année, préparons-nous à accueillir Jésus dans nos vies. Laissons-nous conduire par l’Esprit Saint. Rencontrons Jésus dans l’Église, dans la prière, dans la Parole de Dieu, dans les sacrements, dans nos frères et sœurs. Accueillons-le dans nos bras, dans notre vie, dans notre cœur. Que la joie de la nouvelle année remplisse nos âmes. Que Dieu nous bénisse et nous protège. Bonne année à tous. Amen.

3e dimanche de Pâques – A – 23 avril 2023

«Et voici, deux d’entre eux étaient ce même jour en chemin, pour aller à un village dont le nom était Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades.»

(Luc 24, 13)

> Encore une histoire bien connue ! Bien souvent je la lis sans la lire. La seule évocation de ces deux pèlerins suffit à ce que j’en déroule l’histoire tout entière : deux perdus quittent le lieu de leur déception. Chemin faisant, un inconnu les rejoint. A trois, ils refont l’histoire récente. Quand la nuit descend, les deux ont sympathisé avec l’inconnu et l’invitent à souper. Et la lumière fut… Retour au point de départ.
Et si aujourd’hui, je m’attardais un peu sur le contexte de ce fait divers. Il ne s’agit pas simplement de deux hommes, mais de deux qui ont suivi Jésus et son enseignement pendant sa vie terrestre. Puisque rien ne s’est passé comme ils l’avaient imaginé, ils quittent Jérusalem et marchent alors que la nuit va tomber.
Jérusalem ne peut-elle être vue comme une figure de l’église ? Quand tout va mal dans la vie d’église, n’ai-je pas le réflexe d’aller voir ailleurs ? Pour peu que je rencontre un disciple septique et nous voilà partis.
Alors que le plus grand évènement vient de se produire, faisant fi de la résurrection de Jésus, ces deux-là s’éloignent en palabrant. Le verbe grec suggère qu’ils discutent et disputent entre eux.
Le plus étonnant est que Jésus les rejoint. Jésus fait le choix de cheminer avec ces deux qui doutent, qui disputent ensemble, qui vont vers la nuit.
> Jésus, le bon berger, est Celui qui laisse toutes les autres brebis pour aller cherche celles qui sont perdues. N’ayons aucun doute sur cette réalité. Son amour pour chacun de nous lui fait se porter à notre rencontre.

Sainte Marie – 1er janvier 2023

« Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. »

Luc 2,19

> Le cœur d’une Maman est comme le sac de Mary Poppins : insondable, empli de trésors, beaucoup plus grand que tout ce que l’entendement humain pourrait simplement imaginer.

> Marie est une Maman. Mais comme elle est la mère de Jésus est que Jésus est Dieu… on a fait d’elle la mère de Dieu. Vertigineux honneur dont elle doit se trouver, aujourd’hui encore, bien intimidée. Mais on peut voir les choses par l’autre bout de la lorgnette : Marie est mère de Jésus. Et comme Jésus est notre frère, elle est notre mère aussi, du coup.

> En votre nom à Chacune et Chacun, j’ai envie de demander à notre maman commune de prendre 2022 dans son cœur, de méditer tout ce que nous y avons vécu, de retenir tous ces événements dans son cœur, alors que s’ouvrent devant nous les portes de 2023.

> Bonne année à vous qui lisez et partagez l’Evangile à l’Ecran !

Nativité du Seigneur – A – 25 décembre 2022

VOICI NOËL ! Ne craignez pas !

Luc 2, 10 / Luc 1, 13 / Luc 1, 30

> Dans tous les récits autour de la nativité, l’ange apparût à Marie, à Joseph, aux bergers et le leitmotiv est « Ne craignez pas ! ». Certes on pourrait facilement croire que la surprise crée par l’apparition soudaine d’un ange soit effrayant. Pourtant le message est plus fort et ne concerne pas que le temps présent. Il est espoir et espérance pour un temps troublé, pour l’inconnue de ce qui vient ! Dieu vient parmi les hommes pour que n’ayons plus peur ! La lumière surgit dans la nuit !
> En ce jour de Noël, toute l’équipe de L’Evangile à l’écran désire vous transmettre voeux et bénédictions. Noël est une fête de lumière et de paix, alors même si la situation peut sembler difficile ou incertaine, n’oubliez pas que l’espoir et l’amour de Dieu sont toujours présents, nous pouvons trouver le réconfort dans Sa présence. AMEN

Christ Roi – C – 20 novembre 2022

« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume »

Luc 23,42

> En disant ces quelques mots, le second malfaiteur se révèle doublement. D’une part, malgré son statut peu enviable, il se positionne en tant que croyant, le premier qui confesse que ce Jésus sur la croix va devenir le Christ. D’autre part, il ne demande pas de le sauver, mais de ne pas l’oublier. Avec humilité, il dit ainsi la prière du pauvre, qui dans ses souffrances, demande au Seigneur de ne pas l’oublier dans son Royaume.

> Nous aussi, chaque fois que nous nous sentons seuls, dans la souffrance ou l’injustice, face au non-sens des croix du monde, nous pouvons dire : « souviens-toi de nous », rappelant le Christ crucifié à nos côtés. En méditant ainsi ce verset, par exemple avec son chant de Taizé (https://www.youtube.com/watch?v=D3AhrNBpWDY), nous pouvons nous aussi placer devant les croix du monde, ou nos croix personnelles, l’espérance en Christ.

33e dimanche du Temps ordinaire – C – 13 novembre 2022

« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : ‘C’est moi’. Ne marchez pas derrière eux ! »

(Luc 21, 8)

> C’est saint et bon que Jésus lui-même nous avertisse des dérives possibles quand on en vient à parler de spiritualité et de foi.
Jésus parle de la destruction du temple qui arrivera 37 ans après sa mort et resurrection. Il parle d’un temps troublé, où les références religieuses tombent. Cela semble tellement contemporain dans une société qui se déchristianise, ou les églises dites historiques peinent à rassembler et ou des pans entiers semblent s’effondrer. Dans ces temps d’incertitude, où l’on ne sait peut-être plus où regarder, des figures peuvent émerger et s’ériger « sauveur » en proposent LA seule solution : la leur…
> Sachons nous tourner vers le seul et unique Christ, et prions l’Esprit de nous aider à discerner par qui et comment il est représenté. Tournons nos yeux vers les millions de chrétiens dans le monde qui vivent et promeuvent l’Evangile chacun et chacune à leur façon – discrète ou non – qui par le service, la solidarité, la prière, l’accueil, l’annonce donnent espérance et permettent au Dieu vivant de trouver un chemin vers les cœurs de tous et toutes.

32e dimanche du Temps ordinaire – C – 6 novembre 2022

« Que les morts se réveillent, c’est ce que Moïse a signalé à propos du buisson, quand il appelle le Seigneur Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob »

Luc 20,37

> Jésus ne se laisse pas entraîner au ras des pâquerettes par les Saducéens qui essaient de couper les cheveux en quatre par rapport à des détails mortifères autour du concept de résurrection ! Non, il les emmène plus loin en leur faisant voir la Vie promise qui s’ancre dans les patriarches et leur présence si évidente dans le buisson ardent de Moïse.

> J’ai repensé à cette émission de Temps Présent de la semaine passée, où on entendait des témoignages de Vécu subjectif de contact avec un défunt ; au buisson ardent, Moïse prend conscience de la Vie de ceux qui sont morts et que ce Dieu qui dit « Je suis » est bel et bien le Dieu des vivants ! C’est une véritable expérience spirituelle.

> En cette semaine où nous avons fait mémoire de nos défunts, chacun à notre manière, pensons à eux avec la louange aux lèvres :

« Merci pour les vivants
qui ont traversé notre vie
en déposant la tendresse
dans le déroulement de nos jours.
Sans eux, notre existence serait restée
une longue marche solitaire et vide.
Merci pour leur amour,
leur présence et leur regard,
ils nous ont fait naître
à la vie de chaque jour.
Merci pour l’espérance
que tu enracines en nous
grâce à Jésus, le Vivant, ton Fils,
passeur de toutes les nuitset de toutes les morts. »
(prière d’Inge Ganzevoort)

31e dimanche du Temps ordinaire – C – 30 octobre 2022

Il cherchait à voir qui était Jésus.

(Luc 19,3)

(image : Jéricho, église Saint Zachée – Saint André, rideau brodé de l’iconostase)

Un texte mille fois commenté et pourtant inépuisable. Le personnage si attachant de Zachée nous parle, car il rejoint notre propre histoire. Qui de nous ne porte pas au fond de lui, et parfois depuis son enfance, le désir de voir qui est ce Jésus dont nous parlent les Evangiles ? Chercher à le voir, à mieux le connaître et à le rencontrer.
Dans l’épisode de ce dimanche il se présente comme Celui qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Zachée n’a pas eu le temps de lui exprimer son désir ; Jésus le précède : « Aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
>N’est-ce pas ainsi pour l’histoire de nos vocations, aussi diverses qu’elles soient ?
Nous pensions chercher Jésus, alors que c’est Lui qui nous cherchait depuis toujours ?
Souvenons-nous de Jn 15,16 : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi… »

30e dimanche du Temps ordinaire – C – 23 octobre 2022

« Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

Luc 18,14

> Quand je relis ce célèbre verset biblique, me revient sans cesse en tête la fin de la célèbre tirade des « non merci » dans le « Cyrano de Bergerac » d’Edmond Rostand :

« N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît,
Et modeste d’ailleurs, se dire : mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !
Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !
 »

> Mais il y manque la dimension de foi : quand quelqu’un reste humble et modeste, il ne monte pas bien haut, certes. Il s’abaisse, même. Mais c’est alors que Dieu l’élève. Il monte donc beaucoup plus haut que ce qu’il imaginait.

> Essayons donc de ne pas rechercher les hauteurs mondaines qui n’ont pas grand-chose à faire avec l’Evangile, mais laissons-nous élever par Dieu depuis nos faiblesses humaines.