Dimanche de la Trinité – B – 30 mai 2021

« Allez ! De toutes les nations faites des disciples : Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ! ».

Matthieu 28, 19

Voici donc l’origine biblique de cette exhortation que l’on connaît bien et à laquelle nous répondons volontiers « Amen ! ». Ce verset clôture l’Évangile de Matthieu, c’est l’avant-dernier verset. Jésus ressuscité retrouve ses onze disciples sur la montagne et les envoie dans le monde ! Le chapitre termine sur une ouverture au monde, ce n’est pas la fin. Jésus demande d’aller baptiser, de faire des disciples. C’est également ce qui nous est demandé à chaque fin de célébration lorsque nous recevons la bénédiction au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Et ça marche ! C’est grâce au témoignage transmis depuis des générations que nous sommes aujourd’hui touché par la grâce du baptême. Cette semaine n’hésitons pas à parler de Lui et du lien qu’il désire crée avec nous !

En effet, par la trinité, Dieu est intrinsèquement relationnel, il nous cherche depuis l’aube de notre temps. « Adam, où es-tu ? ». C’est ça la bonne nouvelle que nous sommes appelés à proclamer : le Seigneur éternel tout-puissant, créateur du ciel et de la terre nous rejoint dans notre humanité. Dieu parmi nous, Emmanuel ! Il est 100% homme mais aussi 100% Dieu. Ce n’est pas explicable mathématiquement. Par sa résurrection il a anéanti la mort et nous donne son Esprit de consolation, de connaissance et de sagesse pour être « avec nous tous les jours et jusqu’à la fin des temps » comme le précise avec espoir le dernier verset du chapitre de Matthieu.

Ce beau mystère d’un Dieu unique en trois personne est fêté ce dimanche de la Sainte Trinité. Soyez trois fois bénis. Bon dimanche.

Dimanche de Pentecôte – 23 mai 2021 – B

« J’ai encore beaucoup à vous dire, mais vous ne pouvez pas le porter maintenant…Quand l’Esprit viendra, il vous conduira dans toute la vérité. »

(Jean 16.12-13)

> J’aime comme Jésus, dans ce long adieu, laisse le temps au temps… et ménage ses disciples en les préparant à son départ! Toute vérité n’est pas bonne à entendre et surtout on ne peut pas être boulimique de la vérité, ce serait trop lourd à porter. C’est pourquoi Jésus promet à ses disciples cet Esprit, ce Consolateur pour être conduits progressivement dans le discernement.

Cet Esprit veut nous rencontrer tout spécialement dans les temps de remise en question et d’ajustement : te laisseras-tu inspirer ?

« J’ai voulu en découdre, connaître ta volonté
Tenir un souvenir
Comprendre tout de toi, t’attraper, te saisir
Mais l’Esprit m’a soufflé :
La vérité jamais ne tient dans un souvenir
Elle vibre de redire chaque jour qu’il est vivant
Tu ne saisiras rien
Ce qui est saisissant, c’est la mémoire du vent. »
(M. Muller-Colard)

7e dimanche de Pâques – B – 16 mai 2021

« Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. »

Jn 17,11b

> Un des souhaits de Jésus est que le Père nous garde unis en un même nom. « Ton nom » dit Jésus. S’agit-il alors du mot « Père » ? Non puisqu’il reprend : « Le nom que tu m’as donné. » Le seul nom que le Père et le Fils ont en commun est Dieu. Et l’Amour puisque Dieu est Amour.
> Il s’agit donc, pour nous, d’être unis dans l’Amour, dans la charité mutuelle. Unis comme le Père et le Fils par l’Esprit, ce souffle d’Amour.
> Quelles que soient nos divisions, l’Amour souffle par-dessus, si nous le voulons bien. Et d’abord l’Amour de l’autre dans notre prière. Soyons donc, comme Chrétiens, des disciples de l’Amour entre nous et envers les autres. Cela commence par prier les uns pour les autres. On s’y remet ?

6e dimanche de Pâques – B – 9 mai 2021

« Je vous ai établis afin que vous alliez et que vous portiez du fruit… » 

(Jean 15, 16)

Qu’est-ce à dire ?

> Encore une parole de Jésus qui bouleverse les codes et les conventions. Il commence par dire qu’Il nous a établis. Ce verbe a plusieurs acceptions qui sont basées sur deux axes. Le premier axe s’appuie sur l’idée de mettre solidement en place. Le second se pose sur l’idée d’aboutir à une construction, à une œuvre, à un résultat. Jésus a l’intention de nous faire sortir de la situation qui est habituellement la nôtre. 

Dans sa lettre aux Ephésiens, Paul décrit cette situation en ces termes : afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine. (Eph. 4, 14). Jésus désire que, chacun individuellement, nous soyons enracinés en Lui. Mais, sa vision est bien plus vaste, Il a un projet de construction. Son nom est l’Eglise. Paul le rappelle aux Ephésiens : En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit (Eph. 2, 22). 

Puis, Jésus ajoute qu’Il veut que nous allions. N’est-ce pas antinomique : être établi et aller ? Pour nos esprits limités cela ne fait pas de doute, mais pour le Tout-Puissant, certainement pas. Le mystère ne s’arrête pas là, car voici que Jésus souhaite que nous portions du fruit. L’équation ne se résout que si nous envisageons de considérer l’Eglise comme un corps vivant, alors elle peut marcher. C’est uniquement si ce corps vivant est attaché au cep qu’il portera du fruit. Ne nous laissons pas bercer par des mots cent fois entendus et si rarement compris. Quittons nos ornières pour suivre le Christ hors des sentiers battus.