Dimanche de la Trinité – C – 15 juin 2025

« Ce qu’il aura entendu, il le dira. »

(Jean 16, 13)

UN RAPPORTEUR FIDÈLE

> En politique et dans les institutions inter-gouvernementales, il existe des rapporteurs. Ils sont chargés de raconter de manière précise les débats auxquels ils ont assisté et leurs conclusions.
Nous avons nous aussi notre rapporteur. Il ne s’agit rien moins que la troisième personne divine : l’Esprit-Saint. Il est présent dans l’intimité qui est de mise entre le Père et le Fils. Ce qu’il est chargé de nous rapporter est de la plus haute importance, car les conversations entre Dieu et Jésus portent sur les projets que Dieu a formés pour nous. Il s’agit de projets de paix et non de malheur (Jérémie 29,11).

> L’Esprit Saint connaît notre avenir, et désire nous mettre sur la bonne voie.
Saurons-nous nous rendre disponibles pour entendre les propos de ce rapporteur fidèle?

Dimanche de Pentecôte – C – 8 juin 2025

« Ce Jésus dont je parle, Dieu l’a ressuscité, nous en sommes tous témoins. Il a été élevé par la main droite de Dieu et il a reçu du Père l’Esprit saint qui avait été promis ; il l’a répandu sur nous, et c’est ce que vous voyez et entendez maintenant. »

(Actes 2.32-33)

> Ce texte résume bien les deux fêtes chrétiennes que nous célébrons ces jours :

– l’Ascension, quand Jésus-Christ, Dieu le Fils devenu à 100% humain comme vous et moi, mais dans son humanité « post-résurrection » incorruptible, retourne vers le Père, auprès de qui il nous représente et intercède pour nous ;
– la Pentecôte, inauguration de l’effusion du Saint-Esprit, cet Esprit vient représenter tant le Père que le Fils dans nos cœurs, il nous relie pour ainsi dire à eux, pour que nous les glorifiions au travers de nos vies (Jean 16.13-15).

> J’aime bien cette image des deux funambules. Notre chemin de foi est un peu une marche sur une corde raide, à l’instar d’un équilibriste. Alors que nous gardons nos yeux fixés vers le but, Christ, qui « fait naître la foi et la mène à la perfection » (Hébreux 12.2), Dieu nous accompagne, comme peut l’illustrer la personne au chapeau qui suit de très près l’équilibriste. Ce dernier tient la barre pour garder l’équilibre – symbole qu’il est libre et responsable de faire des choix ainsi que d’avancer, à l’écoute de la Parole de Dieu et de la voix de l’Esprit, motivé par l’amour du Christ (2 Corinthiens 5.14).
Peut-être qu’en contemplant cette image, vous trouverez votre propre interprétation de notre marche de foi en présence du Dieu trois fois saint, Père, Fils, et Esprit.
Quelle qu’elle soit, que vous soyez renouvelé dans la joie de cette compagnie divine, signe et signature de la présence du Saint-Esprit !

7e dimanche de Pâques – C – 1er juin 2025

Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. (Jean 17,23)

> « Que tous soient UN » dit Jésus, juste avant. Ce qui est intéressant, c’est la conséquence prévisible de cette unité : « qu’ils soient parfaitement un afin que le monde sache ». L’unité non seulement des Chrétiens mais de tous ceux qui ont été confiés à Jésus par son Père (l’humanité tout entière ?) aura pour conséquence que le monde comprendra enfin que Dieu aime chacune et chacun et qu’il a envoyé son Fils pour sauver ce monde.

> Depuis bientôt 14 ans, l’Evangile à l’Ecran vous propose fidèlement chaque semaine une piste rédigée par des catholiques et des réformés, qui ne signent jamais pour ne pas mettre leur nom en avant mais bien la seule parole de Dieu. L’unité de notre équipe s’est agrandie il y a quelques semaines puisque nous accueillons désormais une plume évangélique parmi les rédacteurs de l’Evangile à l’Ecran !

> Nous avons pris ce chemin ensemble pour vous. Parce que nous sommes convaincus que l’unité des Chrétiens, c’est ici et maintenant que cela se passe, que cela dépend de chacune et chacun, et que les projets les plus simples sont souvent les plus durables. La preuve. N’oublions pas que l’enjeu est immense : alors le monde saura… Faites donc connaître l’Evangile à l’Ecran autour de vous !

6e Dimanche de Pâques – C – 25 mai 2025

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui. »

(Jn 14,23)
«Christ enseignant, Catacombes de Domitilla, Ve s.»

> Quand un ami nous fait une confidence ou une recommandation, nous conservons ses paroles avec soin, et nous agissons selon ce qui lui tient à cœur. Ainsi pour Jésus, ami s’il en est un, dont chaque parole est un trésor à garder précieusement. De quoi nous parle-t-il, en ces dimanches après Pâques ? Dans son “discours après la Cène“, (Jn 13-17), Jésus prépare ses disciples à ce qui sera leur vie sans sa présence physique, tangible, visible.

Nous l’avons remarqué, un mot, un nom, revient sans cesse dans son discours d’adieu, c’est celui de “Père“. Pour Jésus, tout se tient et se résume dans sa relation au Père ; en prenant congé des siens, il les y introduit, ouvrant cette intimité à nous aussi, qui l’aimons et gardons sa parole :« Nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. »

> C’est énorme, cela nous dépasse… N’ayons crainte, tout a été prévu : « l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit ». Il ne nous reste plus qu’à rendre grâce.

5eme dimanche de Pâques – C – 18 mai 2025

« Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres »

(Jn 13, 31-33a.34-35)

> En plein repas de famille qui tourne mal…avec un des convives qui est désigné comme traître et qui sort précipitamment dans la nuit pour aller Le trahir…
Voilà que Jésus choisit précisément ce moment pour réaffirmer la force de l’amour et y exhorter ses disciples.
> C’est précisément là où le tissu de leur fraternité se déchire que le Christ appelle à aimer comme Lui… au-delà de nos blessures et de nos imperfections! Il en appelle à l’espérance !

> Mon métier demeure l’espérance !
Quand j’ai traversé mes chemins de givre
Quand j’ai brûlé au feu de ma colère
Quand j’ai cru mes convictions en péril
Partout je veux persévérer à repousser la rancœur en exil

Mon métier demeure l’espérance !
Lorsque Judas est sorti après avoir peut-être englouti une bouchée bien amère…
Lorsqu’il est parti pour livrer son maître, Celui-ci en a profité pour réaffirmer l’amour
Alors moi aussi: quand je fais sortir le Judas de mon cœur
Quand j’ai digéré mes bouchées amères
Partout je veux continuer d’aimer mes frères
Et de chérir mes sœurs.

4e dimanche de Pâques – C – 11 mai 2025

« Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront. »

(Jean 10, 28)

> Entendre Jésus dire « jamais elles ne périront » peut sembler difficile. Autour de nous, la mort, la maladie, les injustices sont bien réelles. Est-ce une fausse promesse ? Une illusion pour se rassurer ? Non : c’est une promesse plus forte que toutes nos pertes visibles. Jésus, le Bon Pasteur, connaît la fragilité de ses brebis ; il sait que les chemins sont parfois sombres. Mais il assure que rien — ni l’épreuve, ni la mort — ne pourra arracher ses brebis de sa main (cf. Romains 8, 39 : « rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ »). Ce lien d’amour, tissé par le Père, est plus solide que nos peurs. C’est une vie éternelle qui commence dès aujourd’hui, dans l’écoute de sa voix.

> Cette semaine, même si nous croisons l’ombre du doute ou du mal, rappelons-nous que nous ne marchons pas seuls. Notre Berger veille, même quand nous ne le voyons pas (cf. Psaume 23, 1 : « Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer »). Ne laissons pas les ténèbres nous voler la confiance dans sa parole. Avec Lui, nous avons déjà reçu la vie que rien ne pourra briser. Seigneur Jésus, notre espérance, garde-nous tout près de ton cœur. Amen.

3e dimanche de Pâques – C – 4 mai 2025

« Simon Pierre leur dit je m’en vais à la pêche… »

(Jean 21, 3)

Retour sur terre

> Après que le Seigneur se soit présenté à ses disciples par deux fois, les voilà errants au bord de la mer de Tibériade. Certes, le Seigneur est ressuscité, ils l’ont rencontré, mais que peuvent-ils faire ? Il leur faut bien se rendre à l’évidence, le Royaume attendu n’est pas encore là, alors retour sur terre… ou plus exactement, retour sur mer. Sept hommes embarquent pour un retour à leur activité passée : pêcher.
Mais le filet reste désespérément vide. Comme s’ils avaient perdu la main. C’est l’occasion d’une seconde pêche miraculeuse, toute différente de la première. Ici, le conseilleur est un inconnu, – plutôt un Jésus pas reconnu -, le filet ne menace pas de se rompre ni la barque d’enfoncer.
> Quelle belle invitation à nous laisser guider par Celui qui a fait la promesse d’être avec nous tous les jours de notre vie. Nous ne le reconnaitrons pas forcément d’emblée, Lui se fera connaître à nous par une parole, un geste… Nul doute que notre activité portera du fruit pour le Royaume de Dieu… souvent à notre insu !

2e dimanche de Pâques – Année C – 25 avril 2025

« Parce que tu m’as vu, tu crois ! lui dit Jésus. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

(Jean 20.29)

> Mon ami d’études s’identifiait beaucoup avec le disciple Thomas, puisqu’il luttait régulièrement avec le doute. Un séminaire sur la spiritualité chrétienne lui a permis d’approfondir le portrait de ce disciple et d’aller au fond de ses propres questionnements. Par la suite, j’ai perdu de vue mon ami à deux reprises pendant des années, mais l’ai à chaque fois retrouvé, croyant, cheminant avec son Seigneur et son Dieu.
Ce qui m’a touché dans son parcours : plusieurs fois durant le cours de sa carrière médicale, il a consacré un certain temps pour approfondir et renouveler sa réflexion chrétienne, et ainsi enrichir sa relation avec Dieu.
> Thomas savait ce qu’il voulait : avoir le même privilège que ses co-disciples, voir le Ressuscité et vérifier tactilement que c’était bien lui, autrement il ne croirait pas.
Jésus prend la peine de revenir exprès pour répondre à son besoin, et Thomas le lui rend bien : il n’a pas besoin de toucher Jésus, et se trouve être le premier dans cet Évangile à confesser de manière on ne peut plus claire Jésus comme faisant partie de l’identité divine (« Mon Seigneur et mon Dieu ! »,Jean 20.28).
> Nous arrive-t-il d’avoir des doutes ? L’auteur de l’Évangile nous offre son œuvre, reconnue comme parole de Dieu, pour nous aider à croire. Et cette parole nous met en relation avec celui qui est la Parole, la lumière et la vérité. L’accueillir revient à entrer dans la vie nouvelle d’enfants de Dieu (Jean 1.1-18).
Tout comme Jésus est venu au secours du défi de foi de Thomas, il vient à notre rencontre pour nous fortifier dans notre foi. Dans des moments de doute, sommes-nous seulement prêts à nous arrêter et à accueillir sa présence avec nous ? Car c’est le bonheur principal de ceux qui « croient sans voir ». Bonne communion avec lui !

Dimanche de Pâques – 20 avril 2025

C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. (Jean 20,8)

> Celui que l’Evangile de Jean nomme « l’autre disciple » ou « le disciple que Jésus aimait » a longtemps été identifié à Jean lui-même. Aujourd’hui, de nombreuses voix se font entendre, portant une tout autre théorie – bien plus compatible avec le texte : ce mystérieux disciple jamais nommé, c’est toute personne qui lit cet Evangile et qui entend suivre le Christ, se faire son disciple, bien-aimé de Jésus. Quand on relit l’Evangile de Jean à la lumière de cette théorie, cela change beaucoup de choses.  

> Qu’ai-je à voir pour croire ? Et, préalablement, dans quel tombeau dois-je entrer ? Qu’est-ce qui doit mourir en moi pour que j’y voie la présence du ressuscité et que je croie en lui ?

> Que cette fête de Pâques vous soit joyeuse, Chers Amis de l’Evangile à l’Ecran ! Que le Ressuscité vous aide à visiter, en vous, les tombeaux qui doivent l’être et à y voir ce qui vous aidera toujours plus à croire ! Christ est ressuscité !

Dimanche des Rameaux et de la Passion – C – 13 avril 2025

« Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur ».

(Luc 19,38)

> Oui, il est le Béni par excellence, celui qui suscite une telle liesse à son passage, joie pourtant éphémère. Les disciples qui acclament Jésus pour ses miracles ne se doutent pas que dans très peu de jours, une foule ameutée, celle-là, criera : « Crucifie-le ! »
Comment vont-ils se positionner alors ? Parmi ses apôtres, l’un le livrera, l’autre le reniera, beaucoup s’enfuiront. II leur faudra traverser la nuit totale et s’enfermer dans la peur avant de recevoir la Force d’en-haut promise par Jésus et oser témoigner au grand jour.
> En entrant dans la Semaine Sainte, nous autres, baptisés, confirmés, renouvelons notre détermination à suivre le Christ, à être “de Lui“, malgré le risque d’être tenus pour des naïfs un peu retardés ; faisons-nous proches de nos frères et sœurs qui subissent une réelle persécution parce qu’ils n’adorent pas leurs leaders ivres de pouvoir, mais leur Seigneur crucifié.