Dimanche des Rameaux – B – 24 mars 2024

« On essaya de l’arrêter. Mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu. »

(Marc 14, 51-52)

> Dans ce passage de la Passion du Seigneur, un jeune homme suit Jésus, n’ayant pour tout vêtement qu’un drap. Lorsqu’on essaie de l’arrêter, il lâche le drap et s’enfuit tout nu. Cette image de l’homme nu pourrait symboliser la honte que pouvait ressentir ce jeune homme, il a eu peur d’affirmer sa foi face à ceux qui cherchent à arrêter Jésus – en on peut le comprendre ! Dans le récit de la Passion de ce dimanche, Jésus est arrêté et abandonné par ses disciples, il est seul face à ses accusateurs. Mais il accepte de faire la volonté de son Père et de se sacrifier pour le salut de tous les hommes.

> Cette semaine, souvenons-nous que nous pouvons parfois nous sentir vulnérables face aux épreuves et aux tentations que nous rencontrons dans l’affirmation de notre foi, en particulier dans une société qui semble de plus en plus jugeante et méfiante envers les religions. Dans ces moments-là, n’ayons pas peur de nous tourner vers Jésus, qui a lui-même connu la souffrance et l’abandon – raison de plus pour nous de tenir bon, de rester fidèles et de prier avec persévérance. Prions également pour ceux qui sont persécutés pour leur foi dans le monde entier. Le Seigneur nous bénisse et encourage dans notre fidélité à Jésus. Soyons fiers de proclamer notre foi en lui, et prêts à témoigner de son amour dans notre vie quotidienne, même si cela peut être difficile. Amen

32e dimanche du temps ordinaire – A – 12 novembre 2023

« Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. »

Matthieu 25,12

> Ces pauvres vierges écervelées, elles ont triste mine au portail de la cathédrale de Strasbourg… Les rouleaux de la Loi sont fermés à leurs poings serrés et leur lampe retournée, l’huile à sec… plus de combustible! L’attente dure, les ressources s’épuisent et ces vierges sages qui leur refusent de l’aide. Elle est dure cette parabole !

Prière:
Quand ma lampe est vide, je ressemble à une folle
Et tu ne me (re)connais pas
J’ai changé de visage, j’ai la mine renfrognee
Et je me crispe en vain sur ma Bible qui demeure fermée,

Si bien que je ne peux plus faire provision de ta grâce
C’est pourtant cela mon carburant !
Dans ces moments-là Seigneur… Toi qui tardes à venir…
C’est bien la prière de bons amis qui m’aide à rallumer la flamme!
Merci parce que, heureusement, la prière passe par des vases communiquants!
Et lorsque je doute… ce sont ceux qui croient plus que moi à ce moment-là qui raniment ma foi et qui me rendent à nouveau reconnaissable et reconnaissante!

5e Dimanche de Carême — A — 26 mars 2023

Il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! »

(Jn 11,1-45 )

> Au cours de ce long récit, nous voyons Jésus, en son humanité la plus profonde, confronté à la mort d’un ami, au deuil de personnes chères. Arrivé devant le tombeau de Lazare, une grotte fermée par une pierre, il pleure. « Voyez, comme il l’aimait », disent les gens. Et Jésus fait enlever la pierre. Priant son Père, le remerciant d’être exaucé, il lance son cri : « Lazare, viens dehors ! » Quand, le matin de Pâques, les femmes viendront visiter son tombeau, elles trouveront la pierre déjà roulée. La voix d’un Autre aura fait sortir le Fils bienaimé de son caveau où l’on ne trouvera plus que les bandelettes roulées à part.
> Deux récits, deux niveaux : que l’un et l’autre intensifie notre foi en Dieu, Source de vie ; que dans nos heures les plus sombres, nous entendions la voix forte du Christ qui nous invite à choisir la vie !

2e dimanche de l’Avent – A – 4 décembre 2022

« Produisez donc un fruit digne de la conversion. »

Mt 3,8

> Lorsque Jean le Baptiste prononce cette phrase à l’intention des Pharisiens et des Sadducéens, il vient de les traiter d’engeance de vipère ! On pourrait donc être tentés – de prime abord – de ne pas prendre cette injonction à la conversion pour nous.

> Cependant, c’est effectivement en actes qu’il nous vivre notre foi. Les fruits « dignes de conversion » sont des actes qui montrent aux autres que nous suivons Jésus. C’est loin d’être une affaire privée, il s’agit d’un mode de vie.

> Demandons donc au Seigneur de nous aider à produire de bons fruits, dignes de conversion, non pas pour convertir les autres mais pour poursuivre notre propre conversion, jour après jour, en actes plutôt qu’en belles paroles.

1er dimanche de l’Avent – A – 27 novembre 2022

« […] jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche. » 

Matthieu 24,38

Quelle est ton arche ? 

> L’homme serait-il une autruche ? Nierait-il l’évidence ? En matière climatique, il semble que ce soit le cas. Et en matière de foi ? Bien des êtres humains choisissent de négliger les appels de Dieu. Comme au temps de Noé, ils côtoient des fidèles sans que leur cœur soit touché par la grâce. Leur conscience les interpelle ; pourtant, ils se dissimulent la triste réalité de leur état en feignant l’incompréhension. Ils se bricolent leur proche arche ; alors que l’Eternel leur en propose une tout à fait sûre en la personne de Jésus-Christ.

> Trop facile disent certains. L’Eternel sait bien que nous sommes sans force alors il a mis devant nous une porte ouverte que personne ne peut fermer (Apocalypse 3, 8). Noé entra librement dans l’arche.

> Et toi, ne veux-tu pas entrer ? Il te gardera à l’heure de l’épreuve. Maranatha !

28e dimanche du Temps ordinaire – C – 9 octobre 2022

« En cours de route, ils furent purifiés. »

Luc 17,14

> Dans ce texte d’Évangile, le lecteur attentif trouve pas moins de 7 verbes de mouvement.  Jésus est en mouvement, passant de la Samarie à la Galilée, en route pour Jérusalem. Les 10 lépreux se mettent en mouvement, d’abord à la rencontre de Jésus, puis envoyés par Jésus vers les prêtres. Comme une indication que l’Évangile est mouvement. Et c’est seulement là, « en cours de route », qu’ils sont guéris.

> La bonne nouvelle de ce texte arrive donc « en cours de route ». Pas dans un temple ou dans une maison, pas dans un lieu spirituel ou confortable, mais « en cours de route ». La route, c’est non seulement un processus, qui nécessite du temps, mais également un cheminement intérieur, de confiance et de foi. En effet, c’est parce qu’ils ont suivi la parole de Jésus, qui pouvait paraître absurde, que les lépreux ont été guéris. 

> Combien de fois sommes-nous ces « malades » embourbés dans nos problèmes, qui n’arrivons pas à nous mettre en mouvement pour sortir de nos bourbiers, et à faire confiance à la parole du Seigneur ? Pour nous aussi, la vraie guérison est non seulement de nous tourner vers Jésus, de « venir à sa rencontre », mais également de nous mettre en marche, en faisant confiance à sa parole, et d’aller. Car en chemin, si nous Lui faisons confiance, tout est possible. 

> Alors en route, frères et sœurs en Christ ! Cette semaine, par la foi en cette bonne nouvelle, mettons-nous en route. Car « en cours de route », tout peut arriver !

27e dimanche du Temps ordinaire – C – 2 octobre 2022

« ‘Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir’ ».

(Luc 17, 10)

> Cela ne sonne-t-il pas presque comme de la fausse modestie ? « De Rien ! » comme on dit parfois quand on nous remercie. L’enjeu est ailleurs. Il s’agit de comprendre que c’est Dieu qui agit, par nous, lorsque nous nous mettons à son service. C’est à Lui qu’appartient « le règne, la puissance et la gloire » … Mais aussi à Lui la responsabilité : nous n’avons pas à porter le souci que nos actions « fonctionnent ». C’est ainsi que Jésus nous rappelle également que nous avons besoin qu’un tout petit peu de foi afin qu’Il déplace des montagnes ! »

> Dans ce passage, Jésus s’adresse à ses « apôtres », autrement dit ses « envoyés », ceux qui sont à son service, ses « serviteurs ». Et comme pour nous, un tout petit peu de foi suffit à Dieu pour faire des miracles, alors mettons nous en route sans crainte ! Amen.

23e dimanche du Temps ordinaire – C – 4 septembre 2022

« Si quelqu’un vient à moi… »

Luc 14, 26

ATTACHEMENT

> La parole que Christ prononce met en lumière un point essentiel de la foi : l’attachement à sa personne. Il dit : si quelqu’un vient à moi. Il n’évoque pas la loi à laquelle les juifs sont tant liés. Souvent, la foi est associée à des principes, des règles, des commandements… Ce qui induit des comptes, des coches et autres systèmes d’évaluation. Jésus souhaite nous libérer de toutes ces appréciations ; son désir est de nous mettre en marche, sur un chemin de pleine liberté. Il marche devant nous, c’est Lui qui ouvre la voie, chassant tout ennemi. Alors, engageons-nous sans crainte, à sa suite.

12e dimanche du Temps ordinaire C – 19 juin 2022

« Au dire des foules, qui suis-je ? » – « Pour vous, qui suis-je ? »

Lc 9, 18-24

> « Seigneur Jésus, si je comprends bien, tu ne les poses pas ces questions par curiosité, mais en désirant fortifier la foi de tes disciples qui sont avec toi en route vers Jérusalem, lieu où tu donneras ta vie. Je pressens que tu n’as pas laissé au hasard le moment où tu allais t’adresser aux Douze : C’est du cœur de ton intimité avec le Père que jaillit ton questionnement révélateur. Heure solennelle.

> Si le regard des foules s’arrête sur des aspects extérieurs, quel contraste alors avec la réponse de Pierre ! Au nom des Douze, il proclame sa foi en ton origine divine : « Tu es le Christ, le Messie de Dieu.»

> Aujourd’hui, quelle est ma réponse en t’entendant m’adresser la même question ? Tu n’attends pas de moi une réponse intellectuelle, “juste“, comme venant d’un premier de classe, mais une réponse existentielle qui engage toute ma vie : Marcher à ta suite, renoncer à moi-même, prendre ma croix chaque jour et te suivre. Oui, pour moi, tu es Celui qui a donné sa vie pour moi et de qui je reçois chaque jour à nouveau la mienne, apparemment “perdue“ – à cause de toi. »

6e dimanche de Pâques – C – 22 mai 2022

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. […] l’Esprit Saint […] vous enseignera tout »

(Jean 14, 23..26)

> La première affirmation de Jésus vaut pour toutes nos relations. C’est un constat : lorsque nous sommes bienveillants envers ceux qui nous entourent, alors nous sommes à l’écoute et leurs paroles peuvent trouver écho en nous. Si au contraire nous sommes empêtrés dans nos soucis, fermés à la relation, nous ne pouvons pas entendre et garder les paroles reçues.

Ce qui diffère potentiellement des relations humaines, c’est que la Parole de Jésus vient du Père : elle est forcément bonne et juste, et nous pouvons nous y fier pleinement. Pour mieux la comprendre, Jésus nous invite à recevoir l’Esprit-Saint qui nous guide.

> Cette semaine, soyons confortés dans notre foi : si nous désirons le Christ, Il demeure en nous et envoie son Esprit qui nous donne sa paix.