13e dimanche du Temps ordinaire – B – 30 juin 2024

« N’aie pas peur. Crois, seulement. »

(Mc 5,36)

> Jésus adresse cette parole au chef de synagogue dont la fille est en train de mourir. On connaît la suite : Jésus arrive auprès d’elle, les pleureuses font déjà leur office, persuadée que la jeune fille est morte, puis Jésus dit « Talitha, koum ! » (Jeune fille, lève-toi !) et… miracle !
> Un premier élément intéressant est que Jésus demande à chasser la peur de l’esprit de celui ou de celle qui espère un miracle. On ne peut pas demander un signe du ciel en le faisant à moitié convaincu. La peur empêche le miracle.
> L’autre élément intéressant est que Jésus n’oppose pas la peur au courage, à la force, à l’audace comme pourrait le supposer le vocabulaire. Non, il y oppose la Foi. Ne pas avoir peur, c’est CROIRE. Quoi que nous demandions, il faut donc d’abord y croire.
>Quelle que soit notre semaine, bannissons-en la peur et augmentons la Foi, ce sont les deux préalables pour voir surgir un miracle dans nos journées…

12e dimanche du Temps ordinaire – B – 23 juin 2024

« Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : ‘Silence, tais-toi !’ Le vent tomba, et il se fit un grand calme. »

(Marc 4, 39)

> Ce passage nous rappelle la puissance de la parole de Jésus. Comme Dieu le Père, créateur des éléments par sa Parole, Jésus manifeste cette même autorité sur la création. En menaçant le vent et en ordonnant à la mer de se calmer, il montre qu’il est la Parole incarnée, celle par qui tout a été créé. Ce pouvoir de Jésus sur les éléments démontre qu’il est véritablement le Fils de Dieu, la Parole vivante par laquelle tout existe.

> Cette semaine, rappelons-nous que la parole de Dieu a un pouvoir créateur et transformateur. Le terme hébreu « דָּבָר » (dabar) signifie non seulement « parole » mais aussi « action ». Lorsque Dieu parle, ses paroles sont pleines de vie et de puissance. Que cette semaine soit pour nous un temps de foi renouvelée. Croyons fermement que, comme il a calmé la tempête, il peut aussi apporter la paix et la transformation dans nos vies.

> Soyez bénis! (Et rappelons au passage que « bénédiction » signifie « dire du bien ». Lorsque Jésus dit du bien de nous, il peut calmer nos tempêtes intérieures!)

11e dimanche du Temps ordinaire – B – 16 juin 2024

« […] il expliquait tout à ses disciples en particulier. »

(Marc 4, 34)

> Jésus enseignait la foule avec des paraboles, des histoires simples révélant des vérités profondes. Aux disciples, il expliquait ces paraboles en privé, leur offrant une compréhension plus claire. Cela peut sembler injuste – pourquoi seulement aux disciples ? Justement, cela nous invite à devenir ses disciples, à chercher activement à comprendre ses enseignements.

> Cette semaine, cherchons à approfondir notre foi. Prenons le temps de prier, de lire les Écritures et de demander au Saint-Esprit de nous éclairer. Partager ces moments avec des amis chrétiens ou en famille peut élargir notre vision et nous aider à mieux comprendre les enseignements en communion avec le Saint-Esprit. Jésus veut nous expliquer ses mystères si nous le cherchons sincèrement. Soyez bénis.

10e dimanche du temps ordinaire – B – 9 juin 2024

« Quiconque fait la volonté de Dieu, voilà mon frère, ma sœur, ma mère. »

Marc 3,35

> Il y a de la division dans l’air dans tout ce passage…

Après avoir appelé « ceux qu’il voulait », les Douze disciples, dans un moment qu’on imagine intime sur une montagne, Jésus se retrouve à nouveau submergé par la foule ! La foule envahit sa maison, si bien qu’il est suspecté par sa propre famille d’avoir perdu la tête et d’être lui-même possédé par Beelzéboul (le Diable en personne) ! Comme s’il n’y avait plus de frontières, plus de limites claires entre les liens du sang et la famille de cœur de Jésus, comme s’il avait franchi la limite entre un esprit sain et la folie…

Comment Jésus désamorce-t-il toutes ces accusations ? En pointant vers l’essentiel ! Il répond à ses détracteurs par des images pour dire la division et les luttes spirituelles qui font rage dans le monde et qui font éclater les frontières des maisons et des familles, puis il désigne sa famille de cœur : tous ceux qui sont rassemblés dans la maison en cercle autour de lui pour écouter son enseignement.

Quand je me sentirai chahutée ou tiraillée cette semaine par des questions de loyauté ou parce qu’on me demande de choisir un camp, je veux me souvenir de cette parole de Jésus et chercher à faire corps avec ceux qui font sa volonté pour avancer ensemble, comme une vraie famille.

Fête-Dieu – B – 2 juin 2024

« Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : ‘Prenez, ceci est mon corps.’ »

Mc 14,22

> Pourquoi ce nom de Fête-Dieu ? Serait-ce parce Dieu seul peut aimer d’un amour aussi fou : « Prenez, mangez-moi ! » Dans l’Eucharistie, il s’agit de bien plus que de consommer un bout de pain, de boire à la coupe du vin. En communiant également à la Parole, vraie nourriture, nous recevons en nous le tout de la personne du Christ, toute sa vie donnée. Dans les versets qui précèdent l’institution de l’Eucharistie, Jésus parle ouvertement de la trahison imminente de Judas qui va signer son arrêt de mort. Le don est désormais sans retour.

> Fête-Dieu, la nôtre aussi parce que c’est Lui qui vit en nous et que nous vivons par Lui. Le « Faites ceci en mémoire de moi » peut s’entendre comme une invitation à faire comme lui en donnant nous aussi, notre vie « pour la multitude. » Ayant tout reçu, osons partager nos forces et notre temps sans peur de manquer. Car, la joie qui découle du don compense largement nos “dépenses d’énergie“.

Fête-Dieu, fête du don divinement gratuit.

Dimanche de la Trinité – B – 26 mai 2024

« Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit. »

Matthieu 28, 19-20

FACILE A DIRE

> Les dernières recommandations de Jésus sont, en quelque sorte, comme un testament. Dans le monde séculier, un testament est respecté à la lettre. Alors combien plus devrait-il l’être quand il s’agit de celui de notre Seigneur ! Si les paroles de Jésus sont bien connues de la plupart d’entre nous, il semble que leur mise en application nous implique plus qu’il n’y paraît. Baptiser, voilà un acte facile à mettre en œuvre, mais, la seconde partie de l’assertion est plus facile à dire qu’à faire. Le Seigneur parle de ces personnes qui disent mais ne font pas (Matthieu 23, 1-6). Les prescriptions du Seigneur nous concernent au premier chef ; si souvent je m’y soustrais. Que mon cœur reste à l’écoute de celui qui désire nous instruire, nous conduire dans toute la vérité et nous aider à maintenir le cap. Soyons des modèles et des exemples à suivre.

Pentecôte – B – 19 mai 2024

« Et vous aussi,
vous allez rendre témoignage… »

Jean 15,27

> Jésus annonce la venue de l’Esprit, dans ce célèbre texte. Et il précise que l’Esprit rendra témoignage à la vérité. Mais aussitôt, il ajoute que nous aussi, nous avons à rendre témoignage. Qu’est-ce que cela signifie ?

> Le verbe grec qui signifie témoigner est « marturein », c’est ce qui a donné le mot martyre en français. D’emblée ce n’est pas très engageant : avons-nous vraiment tous cette vocation au martyre ? Sommes-nous tous destinés à mourir pour Dieu dans d’atroces souffrances ? Est-ce cela, rendre témoignage ?

> Non, pas nécessairement. Rendre témoignage dans l’Esprit, c’est comme se servir d’un mégaphone. Ce que nous disons de Dieu par notre vie, par nos actes, est déjà un témoignage. Mais si nous le faisons dans l’Esprit, alors la portée du message est décuplée, centuplée. Rendre témoignage suppose donc une cohérence : que notre vie s’accorde avec ce que nous annonçons.

> Que toute notre vie, cette semaine, soit en accord avec le Dieu qui nous fait vivre ! Que tous nos actes soient en cohérence avec l’Evangile que son Fils nous a laissé ! Que notre témoignage se fasse dans l’Esprit !

7e dimanche de Pâques – B – 12 mai 2024

« J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu. »

Jean 17,12

> Lorsque Jésus était parmi ses disciples il a pris soin d’eux. Mais alors qu’il prévoit son ascension vers le Père, il remet à Dieu la suite et prie spécifiquement pour que tous restent unis en son nom. C’est l’Esprit-Saint, donné à Pentecôte qui a permis autant de nouveaux disciples, jusqu’à nous aujourd’hui !

> Cette semaine prions que ce même Esprit garde unis les chrétiens du monde. Ne ternissons pas le nom de Jésus par des batailles de clochers mais soyons témoins de son Amour tandis qu’Il continue de veiller sur nous ! Soyez bénis !

6e dimanche de Pâques – B – 5 mai 2024

« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que votre joie soit parfaite. »

Jean 15,11

> Au cœur de son testament, Jésus livre à ses amis le sens de la vie : demeurer dans son amour, nous y ancrer, nous y enraciner, et ainsi recevoir Sa joie pour nos vies.

La joie, c’est un fruit de l’Esprit, un accueil du OUI fondamental que Dieu prononce sur ma vie. Un accueil de son amour inconditionnel pour moi. Un accueil de son amour sur mes ténèbres personnelles.

Car cette joie, elle passe par les tourments et la détresse, elle passe par la croix, comme le dit le théologien protestant Dietrich Bonhoeffer, ce qui l’a rend encore plus puissante : « La joie de Dieu est passée par le dénuement de la crèche et la détresse de la croix : c’est pourquoi elle est invincible, irrésistible. Elle ne nie pas la détresse là où elle se trouve, mais au sein de cette détresse, en elle, elle trouve Dieu (…). C’est de cette joie victorieuse qu’il est question. A elle seule on peut se fier, elle seule aide et guérit. » (Dietrich Bonhoeffer, Si je n’ai pas l’amour. Labor et Fides, 1972)

Cette semaine nous sommes invités avec confiance à nous fier à cette joie, à la recevoir et à la cultiver dans notre vie. A s’ancrer dans l’amour de Dieu (à planter nos racines en lui), à chercher à y demeurer à tout prix, et à s’ouvrir à Sa joie.

5e dimanche de Pâques – B – 28 avril 2024

« Tout sarment qui porte du fruit, le Père le taille, afin qu’il porte encore plus de fruit. »

Jean 15,2

> Comme elles sont jolies ces petites vrilles qui s’accrochent au fil dans notre Lavaux… Quand on a enlevé les sarments après la taille, ce sont des « fourchettes » qui demeurent attachées au fil et le sarment, lui, plus bas, reste attaché au cep pour porter plus de fruit encore.

Dans la vie, les épreuves nous taillent, nous débarrassent parfois violemment de certaines attaches qui comptaient. Essayons de toutes nos forces de rester attachés au Christ!

Dans les paysages que l’avenir dessine, peut-être que les souvenirs de ces attachements peuvent ressembler à ces petites vrilles sur la photo et devenir des témoins du chemin de discernement : ces souvenirs sont intégrés comme une partie de notre histoire mais qu’ils ne nous empêchent pas de porter du fruit!