Fête de la Sainte Famille – C – 29 décembre 2024

« C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple. »

(Lc 2, 46)

> Ces trois jours où Jésus est resté à Jérusalem marquent une étape importante de détachement et de croissance. Ce moment, où il affirme sa mission d’être « chez son Père », évoque une transition, presque une résurrection symbolique : un passage vers une nouvelle étape de sa vie. Comme un écho à sa mort et sa résurrection, ce temps de séparation annonce déjà la mission qu’il accomplira pleinement.

> En cette fin d’année, ce récit nous invite à entrer dans la nouvelle avec espérance. Chaque transition est une occasion de grandir « en sagesse, en taille et en grâce ». Que cette année nouvelle soit pour nous une résurrection spirituelle, un temps pour retrouver la lumière et avancer dans le projet de Dieu pour nos vies. Bonne marche vers cette nouvelle année pleine de promesses !

MERCI DE VOTRE FIDELITE, BONNE ANNEE !

Fête de la Nativité – C – 25 décembre 2024

« Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. »

(Luc 2,20)

> On ne s’imagine pas de Noël sans les bergers, gens rustres pourtant, marginaux mêmes, ne fréquentant ni les villes, ni le temple. Cependant, en cette nuit, le ciel vient à eux, la candeur de leur cœur étant ajustée à la plus importante, la plus joyeuse nouvelle jamais délivrée sur terre : « Un Sauveur vous est né ! » – Une fois secouée la crainte, les voici qui se bougent et qui courent aller voir ce qui leur avait été dit. Si n’était le caractère céleste de l’événement, ce qu’ils découvrent là pourrait paraître banal : De jeunes parents avec leur nouveau-né couché dans une mangeoire, comme annoncé par l’ange.
Rien ne nous est livré dans la suite du récit sur ce qui s’est passé entre eux et la sainte famille. Les poètes et les peintres de tous les siècles à venir s’en chargeront.
> En méditant cet évangile, glissons-nous dans l’image pour contempler et adorer. Et pour repartir nous aussi en joyeux bergers- messagers.


🌟JOYEUX NOEL !🎄

4e dimanche de l’Avent – C – 22 décembre 2024

« Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est béni ! »

(Lc 1,42)

> Ce verset est employé comme 2e partie du « Je vous salue Marie », la 3e n’étant pas biblique mais beaucoup plus tardivement ajoutée (15e siècle). Bien souvent, dans les versions modernes de cette prière, on remplace « le fruit de tes entrailles » par « ton enfant » ou « le fruit de ton sein », le mot « entrailles » sonnant mal en français.
> Pourtant, c’est un très beau mot en hébreu, et très important : les « RaHaMîM », entrailles féminines et maternelles, sont aussi appliquées à Dieu qui en possède donc. Ce sont ses entrailles à lui qui frémissent lorsque sa créature est en danger, attaquée.
> Cette semaine, souvenons-nous que Dieu a lui aussi des entrailles maternelles, soyons certains qu’elles frémissent lorsque nous crions vers lui… et bénissons celles de Marie qui nous offrent Jésus !

3e dimanche de l’Avent – C – 15 décembre 2024

UNE QUESTION A PROPOS

« Et nous, que devons-nous faire ? »

(Luc 3, 10, 12 ou 14)

> La renommée de Jean le Baptiste est grande dans la contrée puisque des personnes de différents horizons sociaux ou culturels viennent à lui. Elles ne viennent pas en spectateurs pour voir le « phénomène » du moment, elles viennent pour être baptisées – c’est-à-dire purifier par immersion dans l’eau -. Toutefois, ces personnes ont conscience que cet acte n’est pas suffisant et elles posent la question juste : Que devons-nous faire ?
La réponse de Jean le Baptiste est multiple. Il n’a pas une réponse type, unique. Elle est adaptée à la personne qui interroge. Pour certains, il s’agit de partager ; pour d’autres, il s’agit de ne pas outrepasser ses droits. C’est là l’essentiel de la Bonne Nouvelle et l’évangéliste ne rapporte pas d’autres exhortations de Jean.
Il y a une mise en résonnance des paroles de Jean avec notre vécu. Certes, nous pouvons être baptisés, mais le Seigneur désire que nous soyons en mouvement.
>Il est temps de faire nôtre la question à propos : Et moi que dois-je faire ?
Nul doute que la réponse viendra et qu’elle nous mettra en route.

2e dimanche de l’Avent – C – 8 décembre 2024

«Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées, les passages tortueux deviendront droits, les chemins raboteux seront nivelés et tous verront le salut de Dieu.»

(Luc 3.6)

> Voilà un mot bien étrange qui m’interpelle, « raboteux ». Larousse nous en donne la définition : « Dont la surface est inégale et présente des aspérités. » Et des aspérités dans les chemins tortueux de l’existence….Dieu sait que nous en rencontrons!
Dieu envoie son propre Fils pour combler les vallées de nos difficultés, pour abaisser toute montagne qui divise, pour redresser les moments tortueux de notre vie, pour aplanir les chemins raboteux de nos relations, comment pourrait-il aujourd’hui ne plus se préoccuper de nous?
Ouvrir sa vie au Dieu de Jésus-Christ, c’est s’ouvrir à des chemins jusqu’alors inconnus, des chemins d’apaisement jusqu’au plus profond de la souffrance; des chemins d’espérance même quand tout espoir semble perdu.
> Pour l’Avent qui s’en vient, je veux me souvenir que Dieu est le Dieu de bien des possibilités et que l’inviter dans ma vie et mes relations humaines, c’est être prêt.e à le laisser combler les fossés et polir les aspérités même les plus tenaces, pour travailler à nous faire voir le salut / la santé retrouvée de nos liens même les plus compliqués.

1er dimanche de l’Avent – C – 1er décembre 2024

« Redressez-vous et relevez la tête, car votre libération approche. »

Luc 21, 28

> Ce passage de l’Évangile de Luc peut sembler inquiétant, avec ses images de chaos et de peur. Pourtant, Jésus nous invite à un geste d’espérance : « Redressez-vous et relevez la tête. » Pourquoi ? Parce que Dieu est à l’œuvre. Il vient pour libérer, pour relever et transformer ce qui semble perdu. Ce message résonne particulièrement en ce premier dimanche de l’Avent, où nous entrons dans un temps d’attente et de préparation à l’arrivée de la lumière de Noël.

> L’Avent nous invite à une attente confiante et joyeuse. Ce n’est pas une attente passive, mais un temps pour ouvrir nos cœurs à l’action de Dieu dans nos vies. Alors que cette période nous demande souvent d’aller vite et de répondre à mille sollicitations, prenons un temps pour ralentir, prier, et accueillir cette lumière. Relevons la tête : Dieu agit pour nous, avec nous. Belle marche vers Noël.

34e Dimanche du temps ordinaire B – Christ Roi de l’Univers – 24 novembre 2024

« Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »

(Jn 18, 37)

> Jésus, un roi, lui, notre Sauveur doux et humble de cœur ? Que peut – il avoir en commun avec les puissants qui gouvernent les nations avec un sceptre de fer ? Et qui, sans scrupules, précipitent hommes, femmes et enfants dans la pire désolation ? Marqués par les actualités de guerre et d’injustice, il nous est presque intolérable d’associer le Christ à la “classe dirigeante“. Et pourtant, c’est lui-même, l’Innocent condamné, qui affirme sa royauté face à Pilate. Royauté qui n’est pas de ce monde, mais fondée sur la Vérité. Pas celle que Pilate cherche à définir par sa question devenue célèbre : « Qu’est-ce que la vérité ? » Celle qui nous a été révélée dans la Bonne Nouvelle, à nous qui professons notre foi en Christ, lui, Chemin, Vérité et Vie.
> Et ce qui est inouï, c’est que nous appartenons à cette vérité. Comment est-ce possible ? – En écoutant sa voix. Cette voix unique entre toutes, qui est notre autorité intérieure, guidant nos pensées, nos désirs et nos réalisations. Nous cheminons donc bel et bien sous la royauté du Christ, par libre choix, prenant notre part à l’avènement de son règne de justice et de paix.
> Rendons grâce pour un tel Roi et écoutons sa voix.

33e dimanche du Temps ordinaire – B – 17 novembre 2024

« Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père. »

(Marc 13, 32)

> Jésus nous parle de signes annonciateurs et invite à la vigilance, tout en affirmant que «nul ne connaît l’heure». Ce paradoxe rappelle que la foi ne consiste pas à prédire l’avenir, mais à vivre chaque jour en confiance. Depuis des siècles, certains qui s’auto-proclament «élus» détournent ces paroles pour semer la peur et pousser à des conversions forcées. Mais l’objectif de Jésus n’est pas d’inquiéter : il nous appelle à une espérance active et consciente, enracinée dans l’amour.

> Choisir l’espérance ne signifie pas ignorer la réalité ; c’est une décision lucide, un ancrage qui nous permet de traverser les tempêtes sans se laisser submerger. Dans un monde où l’on parle d’accélération et de crises, soyons signes d’espérance. Plutôt que de céder à l’alarmisme, restons ancrés dans l’Évangile en prenant soin les uns des autres, en nous accompagnant dans l’entraide. Être élu, c’est peut-être répondre à l’appel de Jésus : vivre l’amour au milieu des incertitudes! Soyez bénis.

32e dimanche du Temps ordinaire – B – 10 novembre 2024

« Pour l’apparence, ils font de longues prières. »

(Marc 12, 40)

> Dans ce passage, Jésus nous met en garde contre ceux qui font des prières « pour l’apparence », tout en recherchant l’admiration de la foule. Il critique les comportements ostentatoires de certains qui se présentent comme dévoués, mais dont les actions ne sont pas alignées avec la justice ou la bienveillance. Cette critique vise les scribes de son époque, mais elle résonne encore aujourd’hui : dans notre société, où la visibilité est souvent valorisée au-dessus de l’intégrité, il peut être facile de tomber dans le piège de paraître plutôt que d’être authentique.

> Dans le discours des personnalités politiques, publiques, nos amis ou les influenceurs, qu’est-ce qui nous percute, qu’est-ce qui nous touche vraiment ? Savons-nous voir au-delà des apparences pour discerner ce qui est sincère ? Jésus nous invite à chercher la vérité des cœurs, comme celle de cette pauvre veuve, qui donne non pour être vue, mais dans l’intimité de sa foi.

> Cette semaine, cherchons à éviter les apparences pour entrer dans une relation sincère avec Dieu et avec les autres. Ne nous contentons pas de ce qui est visible ; demandons-nous plutôt ce que signifie donner de soi de manière authentique et engageante. Soyez bénis.

31e dimanche du Temps ordinaire – B – 3 novembre 2024

«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.»

(Marc 12.30)

> Il me touche ce scribe, venu demander lequel parmi tous les commandements est le plus important. Il est vrai que parmi les 613 que contient la Torah…il y a de quoi avoir envie de prioriser!
Alors Jésus pointe sur l’écoute et l’Amour; l’écoute de Dieu, l’amour pour Dieu et ensuite pour le prochain.
Je suis frappée comme le 1er commandement est le moule du second.
C’est du même amour-agape qu’il s’agit! C’est d’un amour qui engage toute ma force, tout mon cœur, toute mon âme et toute mon intelligence que je peux aimer mon prochain comme moi-même…
Mais l’écoute est première!! Combien de fois je le vérifie dans ma vie: si je prends le temps de méditer la Parole, de me décentrer de moi-même pour discerner les priorités de Dieu, alors la voie de l’Amour de ceux que je rencontre me devient plus naturelle et me permet la refonte de l’amour pour Dieu en amour du prochain.
> Seigneur, porte-moi vers davantage d’écoute avant de me précipiter à aimer; peut-être que mon amour pour le prochain en deviendra moins maladroit…