26e dimanche du temps ordinaire – C

« Tu as reçu le bonheur, et Lazare, le malheur. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance » (Luc 16, 19-31)

> Dans la même lignée que les derniers seront les premiers, Jésus nous enseigne à faire attention aux insignifiants. Ceux que nous croisons tous les jours devant notre porte. Qui sont-ils ? Seulement des hommes qui profitent du système ? Qui sont payés à rien faire et qui nous volent notre argent ?

Pourtant nous avons toujours la même somme d’argent à la fin du mois… Que nous prennent-ils alors ?

Ils nous prennent ce que nous ne voulons plus donner. Ils nous prennent ce temps si précieux qui permet d’être satisfait de ne rien faire.

En ce début d’année scolaire, maintenant que notre emploi du temps est bien fixé. Pouvons-nous trouver un temps gratuit à consacrer aux Lazare de notre vie ? Afin d’éviter la torture au royaume des morts comme le signifie Jésus.

25e dimanche du temps ordinaire – C

« Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. » (Luc 16,8)

> L’Evangile de ce dimanche est vraiment très mystérieux et difficile à comprendre. Tantôt Jesus semble faire l’éloge du gérant habile qui remet des dettes qui ne lui appartiennent pas, tantôt il condamne sa malhonnêteté. C’est que, en effet, son attitude est répréhensible puisqu’il remet de l’argent qui ne lui appartient pas. Cependant, le gérant de la parabole loue son habileté et, à travers lui, Jésus veut mettre en évidence que le gérant a utilisé l’argent comme moyen pour gagner l’amitié des gens qui l’entourent. Et ces personnes dont il a remis une partie de la dette sont aussi ceux dont le gérant aura à son tour besoin lorsqu’il sera tout prochainement sans emploi.

On ne peut pas se fier à l’argent, il n’est jamais une fin en soi… il doit donc être utilisé de manière à viser les demeures éternelles. Et comment cela peut-il se faire d’autre qu’en en faisant profiter le plus grand nombre ?

Cette semaine, médite sur cette parabole toute en nuance qui nous demande vraiment de réfléchir à notre rapport à l’argent : est-ce qu’on l’utilise toujours en vue du Royaume ?

24e dimanche du temps ordinaire – C

« Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? » (Luc 15,8)
> Avec soin. La femme dans cette parabole cherche non seulement activement, allumant la lampe pour éclairer, balayant les saletés, mais elle cherche avec soin. Elle met du soin à chercher ce qui est perdu.
 
Parfois dans la vie, nous sommes perdus. Contrairement à la parabole de la brebis égarée, parfois cela nous tombe dessus. Sans que nous l’ayons choisi. La pièce perdue, c’est un symbole de cela : parfois dans la vie, nous sommes perdus, sans que nous l’ayons choisi.
 
Et Dieu ? Dieu est cette femme de maison qui prend soin. Qui éclaire ces zones d’ombres de nos personnalités. Qui balaye ces saletés de nos vies. Qui cherche avec soin jusqu’à ce qu’il nous ait retrouvés. Dieu est persévérant, mais surtout il fait cela « avec soin ».
 
Le soin. Dieu nous cherche avec soin. Dieu prend soin de nous. Et nous ? Le cherchons-nous avec soin ? Nous laissons-nous trouver par lui en retour ? Prenons-nous soin de lui et des autres qui nous entourent ?
 
Cette semaine, nous t’invitons à faire les choses « avec soin ». Eclairer, mettre en lumière. Balayer, nettoyer. Chercher, ouvrir les yeux. Avec soin. Ou simplement, prendre soin de ceux qui sont perdus. Car n’est-ce pas cela le Royaume de Dieu ?

23 dimanche du temps ordinaire – C

« Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses soeurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » (Luc 14,26)

> Qu’il est dur ce verset… Imaginez aussi pour les gens de l’époque, les foules qui suivaient Jésus et qui le voient se retourner brutalement et les invectiver de la sorte… On a rêvé mieux comme marketing spirituel ! Je crois que ce que Jésus veut prévenir c’est que ceux qui se sont mis à le suivre attirés par les guérisons et les miracles ne réalisent pas à quelle radicalité d’amour lui est en train de se préparer avec le pressentiment de la Passion. Et ainsi donc, Jésus les prévient que ce n’est pas à une promenade de santé que l’Evangile les invite mais à des choix qui vont polariser les réactions autour d’eux, parfois même avec les personnes les plus proches….

Cette semaine, je vais essayer de donner la priorité à mes engagements de foi et parallelement demander le discernement pour accueillir avec calme les réactions d’incompréhension qu’ils peuvent susciter…

22e dimanche du temps ordinaire – C

« Heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. » (Luc 14,14)

> J’aime ce texte parce qu’il nous invite à réfléchir à la course à la reconnaissance. Quand nous faisons une action, aussi bonne soit-elle, peut-être qu’une part de nous attend d’être remercié, cité en exemple ou que cela nous ouvre des portes. Jésus vient nous rappeler que si nous laissons passer devant nous les autres, si nous les servons au lieu de nous faire servir, alors comme lui nous serons élevés. Rappelons-nous la mort sur la croix de Celui qui nous a tout donné. Il aurait dû être reçu comme le Messie et il a péri comme un voleur mais désormais il est glorifié à jamais comme le Roi de rois.
> Nous regardons peu ou prou à la dépense pour une fête entre ami lorsque nous invitons chez nous. Cette semaine, essayons, comme Jésus nous le propose, de ne pas être uniquement au service de ceux qui nous le rendent bien, mais puissions-nous mettre autant de zèle pour ceux qui ne s’y attendent pas. Soyez bénis.

21e dimanche du temps ordinaire – C

Vous vous mettrez à dire : “Nous avons mangé et bu devant toi, et c’est sur nos places que tu as enseigné” ;
et il vous dira : “Je ne sais d’où vous êtes. Eloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal.” (Lc 13, 26-27)

> « Je ne sais pas d’où vous êtes. » dit le maître dans la parabole. D’où suis-je: quelle est ma source? Qu’est-ce qui apaise mes soifs, alimente mon énergie, fait couler la vie en moi? Les paroles et les actes que je pose disent-ils cette source qu’est la Bonne Nouvelle? Ou montrent-ils une autre source?

Les paroles de Jésus sont dures pour nous inviter à reprendre conscience de ce qui est fondamental dans notre vie. Il y a urgence: parce qu’il y a urgence de ne pas manquer d’amour. Parce qu’il y a urgence d’aider, de soutenir, de comprendre. Parce qu’il y a urgence de vivre.

Et que le monde a tendance à nous assoupir dans un « je verrai demain, je ferai mieux demain… » Urgence, pour ne pas arriver à la fin de ma vie et constater qu’en fait, comme le dit un chanteur bien connu: « J’ai oublié de vivre… »

20e dimanche du temps ordinaire – C

« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? » Luc 12, 49-53

> Il est difficile d’entendre et de lire cet extrait d’évangile. Jésus dont sa naissance a été annoncée dans la joie du « paix sur la terre aux hommes » dit à ses disciples qu’il vient apporter la division.

Jésus rappelle à ses disciples qu’il vient apporter une paix plus grande, celle qui a traversé sa mort et a été débarrassée du péché. Mais que cette paix ne se fera pas sans division car elle demande une conversion totale ; elle n’admettra pas les tièdes. Et c’est pour cela que même au sein de la famille la division pourra régner. Il est difficile à chacun de se retirer dans sa chambre et de prier le Seigneur sans être jugé ou embêté par un membre de sa famille. Ceux qui croient mais à quoi bon aller à l’office ? à quoi bon jeûner lorsque cela est recommandé ?

Cette semaine pensons à nos propres divisions intérieures, entre la chair et l’esprit. Et gagnons des petites batailles du quotidien en consacrant régulièrement des petits moments à Dieu ! Par exemple en glorifiant le Seigneur devant la beauté d’un paysage…

19e dimanche du temps ordinaire – C

« À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ;

à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. » (Luc 12,48)

>Dans notre vie nous recevons de nombreux dons. Toute notre vie est un don de Dieu. Ce verset permet de nous le rappeler de manière vive. Et ces dons, Dieu veut qu’ils portent du fruit.

Si je suis plus doué que mon voisin dans un domaine, ce n’est pas pour l’écraser de mon génie mais bien parce que je suis appelé à en faire davantage profiter autour de moi. Les dons reçus entraînent une responsabilité.

Il en va de même avec la foi. Connaître Dieu ne peut jamais être le motif d’un sentiment de supériorité mais bien plutôt un appel à témoigner sans relâche de son amour pour les hommes.

Cette semaine nous t’invitons à réfléchir à ces dons particuliers que nous avons reçus dans notre vie et même à cette vie que nous avons reçue. Comment est-ce que nous en faisons profiter le monde entier ? Comment est-ce que, à travers eux, nous nous mettons au service des autres et de Dieu ?

18e dimanche du temps ordinaire – C

« Mais Dieu lui dit : ‘Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?’ Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu.» (Luc 12,20-21)

> Qu’est-ce que je veux pour ma vie ? Quel trésor je désire pour ma vie ? qu’est-ce que je veux accumuler et pour en faire quoi ?

Au fond, cette parabole sur l’argent nous pose ces questions avec acuité. Si la réponse est l’argent, alors bien sûr, nous faisons fausse route. L’argent peut s’envoler du jour au lendemain, comme l’ont montré les diverses crises boursières de l’histoire, dont celle des subprimes en 2008. Tout cela n’est que « vanité », dirait l’Ecclésiaste, n’est que buée qui disparaîtra.

Mais une autre réponse est possible : « être riche auprès de Dieu » ! Riche de l’amour de Dieu, de l’amour de son prochain, des gestes de solidarité et de partage. Le trésor, pour qu’il ne soit pas « vanité », doit être partagé. Car l’erreur de l’homme de la parabole n’est pas tant de vouloir un trésor, que de le vouloir « pour lui-même », dans une sorte de repli égocentrique sur ses besoins. A l’inverse, s’enrichir « auprès de Dieu » signifie gérer ses biens avec solidarité et amour du prochain.

Cette semaine, nous nous invitons donc à réfléchir au sens de notre vie, à nos richesses, à nos trésors et à notre façon de les gérer. A ce que tu désire pour ta vire, et à les remettre dans la prière. Et, bien sûr, à les partager !

17e dimanche du temps ordinaire – C

« Père, fais connaître à tous qui Tu es » (Luc 11,2)

> A la demande d’un des disciples, Jésus leur apprend à prier, mais pas une prière mécanique! Une prière qui commence par un doux petit mot: Abba, littéralement Papa… C’est à une expérience affective qu’il les invite! Et il se passe quelque chose dans cette prière où toute l’humanité est engagée, parce que je dis « Notre » et non pas « Mon Père »… et que la première requête me demande déjà de penser à tous et non seulement à ma petite personne!

« Fais connaître à tous qui Tu es », cela veut dire que je m’implique déjà dans l’intercession: je pense par exemple à ceux qui sont endeuillés cette semaine et je demande au Père qu’il se fasse connaître à eux, de la façon qui les réconfortera et leur fera du bien.

« Fais connaître à tous qui Tu es », cela veut encore dire que j’ouvre ma prière aux extrémités de la Terre, je ne reste pas sur mon quant-à-moi dans ce coin de pays plutôt favorisé, non je repousse les limites: pour que chaque être humain ait une fois au moins dans sa vie la possibilité d’entrevoir combien le Père est bon et tendre pour ses enfants.

Dire « Notre Père », c’est prendre d’assaut l’égoïsme !