4e dimanche de Pâques – C

« En ce temps-là, Jésus déclara : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle.» (Jean 10, 27-28a)

> « Nous ne sommes pas des moutons ! (et encore moins noirs !) » Aujourd’hui dans notre société, les moutons et les brebis ont une connotation négative. Comme s’ils n’avaient plus de liberté. Comme s’ils n’avaient pas d’esprit critique. Et pourtant. Les moutons, les brebis, ont surtout cette confiance en leur berger qui leur font, en toute simplicité, le suivre.

Qu’il est difficile pour nous aujourd’hui de retrouver cette simplicité de la brebis qui lâche tout pour suivre avec confiance et simplicité le berger. Oui, vraiment, nous pouvons suivre avec confiance notre Berger, le Christ, car il nous connaît, mieux que quiconque, et il nous donne la vie éternelle. Alors même s’il est difficile de lâcher nos peurs et nos angoisses, même si nous tenons à notre liberté et notre esprit critique, soyons des brebis !

Cette semaine, nous nous proposons donc de déposer devant notre Berger une peur, une angoisse, pour dans la prière, individuelle ou communautaire, nous engager, nous ré-engager, à le suivre avec confiance et simplicité. Car il nous donne la vie éternelle. Ainsi nous pourrons dire, écrire ou twitter, avec confiance et simplicité : ‪#‎JeSuisUneBrebis‬.

3e dimanche de Pâques – C

« Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. » (Jean 21,4)

> Jésus se tient sur le rivage de nos vies. Il nous rejoint par des apparences pas toujours simples à décoder. Mais c’est bien lui.

Nous sommes invités, cette semaine, à être attentifs à la présence de Jésus dans nos journées. Derrière tel visage, tel événement, tel signe… c’est lui, encore et toujours. Et il vient nous ressusciter, faire du neuf dans nos vies.

Dimanche de la Miséricorde – C

 » Le soir de ce même jour qui était le premier de la semaine, alors que, par crainte des autorités juives, les portes de la maison où se trouvaient les disciples étaient verrouillées, Jésus vint, il se tint au milieu d’eux et il leur dit : « La paix soit avec vous. » Tout en parlant, il leur montra ses mains et son côté. En voyant le Seigneur, les disciples furent tout à la joie.  » (Jn 20, 19-20)

> Au début du texte de ce dimanche, nous trouvons les disciples enfermés. Ils verrouillent les portes car ils ont peur des autorités juives qui ont mis à mort Jésus. Ils ont ainsi peur pour leur vie. Mais on peut également imaginer leur désarroi face à la mort de leur maître. Ils n’ont plus d’espoir, ne peuvent regarder vers l’avenir et n’osent plus sortir de chez eux et vivre. Ils sont ainsi à l’opposé de la résurrection, sur un chemin d’emprisonnement et de peur. Et voilà que Jésus débarque au milieu d’eux et il vient leur offrir la paix. Les disciples enfermés deviennent alors des disciples joyeux, rayonnants de vie et emplis d’espoir. Quels changements apporte cette présence de Jésus au milieu d’eux !

Pour ce dimanche de la Divine Miséricorde (et cette année de la miséricorde…) et durant cette semaine à venir, nous sommes invités à réfléchir sur ce que ces versets nous disent de la miséricorde de Dieu. Un Dieu présent au milieu de nous… Un Dieu de Vie… Un Dieu qui vient briser nos enfermements… Un Dieu qui vainc nos peur… Un Dieu de miséricorde !

7e dimanche de Pâques – B

« Père saint,
garde mes disciples unis dans ton nom,
le nom que tu m’as donné,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. » Jean 17,11b

> Etre unis dans le nom du Christ, voilà un vaste programme. Est-ce que j’y pense à chaque fois que je critique l’autre, simplement parce que sa façon de penser, de faire, d’exister ne me revient pas ?

Nous nous proposons, tous, cette semaine, de rester dans l’unité, de ne pas critiquer ou juger notre frère, notre soeur en Christ. Cela commence au fond de nos coeurs… et cela va jusqu’aux claviers de nos réseaux sociaux.

Pas facile ? C’est vrai. Mais si cette petite piste empêche ne serait-ce qu’une seule critique dans les jours qui viennent, nous aurons fait ensemble un petit pas de plus vers l’unité.

6e dimanche de Pâques – B

Mon commandement, le voici: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. (Jn 15,12-13)

> Magnifiques versets, cœur de notre foi, sommet de la charité.

Au moment de cette déclaration, Jésus n’a pas encore vécu sa passion, et pourtant déjà il appelle à aimer comme il nous a aimés.

Il ne nous demande pas d’aller à l’autre bout du monde ou de souffrir un martyr sanglant pour le suivre. Ce qu’il nous demande c’est de donner notre vie pour ceux qu’on aime. C’est un commandement pour la maman, pour l’ami, pour l’enfant, pour l’amant, pour le consacré, pour chaque homme, chaque femme qui prend soin de ceux qui lui sont confiés. Trier les chaussettes qui se démultiplient, couper en morceaux le repas du petit frère qui en met partout, aider sa vieille sœur à monter les escaliers tout doucement, écouter les soucis de chaque paroissien, et puis recommencer, tous les jours, toute la vie. L’humble sainteté du quotidien, la façon extraordinaire de donner sa vie pour ceux qu’on aime dans l’ordinaire.

Jésus nous aide sur ce chemin d’une vie d’apprentissage pour aimer vraiment : il nous a montré la voie et il nous amène au Père.

Et nous, pour nous, c’est quoi donner notre vie pour ceux que nous aimons? Et si cette semaine, nous réfléchissions à tous ces gestes que ceux qui nous aiment font pour nous? A tous ceux que nous faisons et à tous ceux que nous aimerions faire un peu plus, un peu mieux pour ceux à qui nous donnons notre vie?

5e dimanche de Pâques – B

« Demeurez en moi comme je demeure en vous! De même que le sarment, s’il ne demeure sur la vigne, ne peut de lui-même porter du fruit, ainsi vous non plus si vous ne demeurez en moi. » (Jn 15, 4)

> Une fois n’est pas coutume, l’image de la vigne est prise pour nous parler de Dieu et de sa relation aux hommes. Il est question ici de notre relation à Jésus Christ. Jésus se définit comme la vigne et nous sommes les sarments. Le tronc de la vigne, c’est ce qui porte les sarments, ce qui les relie entre eux et avec la terre. C’est par ce tronc que les sarments reçoivent également l’eau nécessaire. Jésus est ainsi celui qui est au cœur de notre existence, à sa base. Il est celui sur qui nous enraciner, pour tenir debout, pour nous ouvrir aux autres, pour résister aux tempêtes… mais surtout il est celui sur qui s’enraciner pour porter du fruit !

> Il nous est proposé de prendre le temps cette semaine de demeurer en Jésus-Christ. C’est-à-dire de prendre des temps avec lui, notamment à travers sa Parole (qui est mentionnée en amont du verset proposé), pour toujours plus nous enraciner en lui !

4e dimanche de Pâques – B

« Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. » – Jn 10, 12-15

> Cette parabole bien connue du « bon berger » (le mot « pasteur » signifie en fait « berger » !) nous dit beaucoup plus que l’image bucolique à laquelle nous restons souvent attachés depuis nos années de catéchisme. Elle souligne en effet la qualité unique et accomplie de la relation de chacun d’entre nous avec le Seigneur. Tandis qu’avec un « faux dieu », une idole, ici nommé un « mercenaire », donc motivé par ce qui est purement matériel, la relation restera limitée, précaire, fragile, superficielle.

Cheminer dans la foi, c’est essayer de vivre cette relation particulière avec Jésus, le bon pasteur, qui a donné sa vie pour chacun d’entre nous. Cette semaine, il nous est proposé de réfléchir à notre propre relation avec Jésus et à comment répondre à son amour inconditionnel dans notre vie, au quotidien et plus largement dans notre voie d’études ou le métier que nous avons choisi.

3e dimanche de Pâques B

Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
qu’il prit et mangea devant eux.» (Luc 24, 41-43)

> Apparaissant à ses disciples, le Christ ressuscité enseigne puis devant leur difficulté à croire, partage simplement un repas avec eux.

Et si la résurrection était d’abord, non pas à comprendre, mais à vivre concrètement, par des gestes concrets ? Cette semaine, allons, nous aussi, partager un repas avec une personne inhabituelle que Dieu place sur ta route, une personne dans le doute, dans la souffrance, dans le deuil. Un repas pour prouver que la Vie est plus forte que la mort. Un repas en signe de résurrection.

2e dimanche de Pâques – B

Alors Thomas dit à Jésus : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20,28)

> Thomas a enfin ouvert les yeux, reconnu le Christ, il a cessé d’être incrédule et est devenu croyant.

Et nous, cette semaine, admettrons-nous que Dieu se trouve bien souvent là où nous ne l’attendions pas, là où nous n’y aurions jamais cru ? Ces prochains jours, en qui reconnaîtrons-nous notre Seigneur et notre Dieu ? Derrière quel visage ? Derrière quelle rencontre ? Derrière quel événement ?

Samedi Saint – 2015

Le jeune homme leur dit : « Ne soyez pas effrayées !
Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ?
Il est ressuscité : il n’est pas ici.
Voici l’endroit où on l’avait déposé.
Et maintenant,
allez dire à ses disciples et à Pierre :
“Il vous précède en Galilée.
Là vous le verrez,
comme il vous l’a dit.” ».
Elles sortirent et s’enfuirent loin du tombeau,
car elles étaient toutes tremblantes et bouleversées. » (Marc 16, 6-8a)

> Le récit de l’annonce de la résurrection chez Marc, si l’on y ajoute le verset 8a, est un chemin spirituel avec un triple mouvement : d’abord, la particule grecque « ana » appelle à regarder vers en haut (levant les yeux), comme geste spontané de recherche de Dieu. S’Il nous précède, c’est à nous d’aller vers lui, comme les 3 femmes vont à lui, à nous de le chercher et de tourner notre regard en sa direction. Puis, la particule « ek » (littéralement « hors de ») nous pousse à sortir de la mort, de tout ce qui est mortifère, de nos tombeaux ; sortir de soi aussi (l’« ek-stasis », c’est l’extase, le bouleversement des femmes au verset 8) pour accueillir cette nouvelle « bouleversifiante » (comme disaient les Inconnus). Enfin, le préfixe « apo » nous invite à prendre de la distance, à quitter nos tombeaux et accepter d’être déplacés pour aller partager cette bonne nouvelle au monde.

Inachevés, ces mouvements nous invitent à toujours recommencer : se lever, regarder en haut, sortir, quitter et naître à nouveau grâce à cette bonne nouvelle. Inachevée dans sa version courte, cette fin nous propose de relire l’Evangile dès le début et de vivre de la bonne nouvelle du Ressuscité. Aujourd’hui, nous sommes invités nous aussi à sortir du tombeau, de ce qui est mort, pour vivre une vie renouvelée. Soyons attentifs aux signes de résurrection autour de nous et en nous et allons dire au monde la bonne nouvelle : Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité, alléluia !