« Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. »
Mt 23,9
> Notre nature humaine est bien toujours la même qu’au temps de Jésus. Elle affectionne les titres et les honneurs. Or, le message de l’Evangile est très clair : cette recherche mondaine est incompatible avec la vie du disciple.
Et pourtant, c’est dans leurs rangs, une fois les persécutions terminées et l’Eglise officiellement reconnue, qu’ont fleuri les “Révérend(e)s“ et autres titres de déférence. Pourtant, Jésus, en nous révélant l’unique Père, celui des cieux, nous a conféré notre seul titre de noblesse, celui d’enfants et donc de frères et sœurs.
Le vent a tourné. L’Eglise/les Eglises sont exposées bien plus à la critique qu’aux honneurs, et elles peuvent se réjouir d’un vrai retour à la simplicité. En nous rencontrant entre « gens d’Eglise », nous constatons un climat fraternel de proximité et de service. Cela nous invite à bénir avec Jésus ce Père qui se révèle de préférence aux tout-petits.(cf. Mt 11,25-30)
Animés par ce souffle nouveau, nous n’avons plus à mesurer le succès de nos assemblées respectives au nombre de croyants présents au culte ou à la messe du dimanche. Oui, l’Esprit agit en profondeur et nos « petits troupeaux » continuent à faire la joie du Père et à témoigner qu’il est bon de vivre en frères, en sœurs.