19e dimanche du temps ordinaire – B

« Amen, Amen, je vous le dis, il a la vie éternelle, celui qui croit. Moi, je suis le pain de vie. » (Jean 6, 47-48)

> Sans pain, nous mourrons. Le peuple d’Israël dans le désert a bien cru mourir, mais Dieu lui a envoyé la manne. Les juifs du temps de Jésus ont bien cru mourir, mais Dieu leur a envoyé son fils, Jésus, lui qui est le pain de vie et qui offre non seulement la vie, mais la vie éternelle.

Et aujourd’hui ? Ne serait-ce pas la mort, spirituelle, qui nous guette nous aussi, dans une société « désertique » où la dignité humaine est bien souvent bafouée sur l’autel de l’économie, de la performance, du matérialisme ? Dieu a envoyé pour nous aussi Jésus le Christ, le Sauveur, qui nous nourrit pour que nous ne tombions pas dans la mort spirituelle. Qu’en faisons-nous réellement au quotidien, de ce pain de vie ?

De retour de Madagascar, j’ai été touché par la foi de ces hommes et ces femmes, pauvres en apparence, mais tellement riches de cette confiance en la volonté de leur Seigneur. « Il est le pain de vie, et si je l’ai avec moi, je ne crains rien. J’ai la vie, et même la vie éternelle. » Un beau message pour nos sociétés occidentales.

18e dimanche du temps ordinaire – B

« Je suis le pain de vie, celui qui vient à moi n’aura pas faim (Jean 6,35) »

> La semaine passée, nous avons lu comment la foule s’est trouvée rassasiée de pain, fait de blé et du travail des hommes…
On est au niveau 1 de la pyramide des besoins de Maslow…
Et voilà donc la foule qui court après Jésus, en quête de davantage, pressentant peut-être qu’il y a plus à recevoir de ce Rabbi mystérieux !
Avec Jésus, on peut peut-être gravir la pyramide ? Serait-ce aussi lui qui pourrait pourvoir au besoin de sécurité, d’appartenance, d’estime, voire…au besoin de s’accomplir ?
Que faut-il faire pour cela, va demander la foule ? Comment travailler pour arriver tout en haut, à ce que mon travail aux œuvres de Dieu me donne l’accomplissement ultime ?
La réponse de Jésus nous fait faire un saut énorme : Il faut croire…en celui que Dieu a envoyé.
Au faire, Jésus va opposer la confiance en sa personne…

> Cette semaine, au cœur de cet été brûlant, je veux me souvenir de ce coup de frais que Jésus entend donner à ma vie : Il est le pain de vie, celui qui vient à lui n’aura pas faim.

17e dimanche du temps ordinaire – B

« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons. » Jean 6,9

> Ce texte qui narre une des deux multiplications des pains contient un élément clé. Jésus a pu nourrir la foule nombreuse grâce aux pains et aux poissons du jeune qui était là. Ce garçon aurait pu se dire « à quoi bon ? il n’y a pas assez ! » Ou alors il aurait peut-être voulu le garder pour lui ou sa famille. Donné à Jésus, ce peu de chose devient nourriture pour tout le monde. C’est ça la puissance de Dieu : par son Esprit Il transforme et multiplie les dons que nous lui offrons.

> Cette semaine, même s’il nous semble ne pas peser lourd dans la balance, même si notre cerveau nous prouve mathématiquement que ce que je donne en temps, argent, sourire, prière, nourriture, joie, écoute, etc… ne sert pas pour aider la foule nombreuse autour de nous, rappelons-nous que si nous agissons avec le cœur de Dieu, Jésus est capable de combler davantage, et il en restera en surplus !

 

16e dimanche du temps ordinaire – B

« En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. » Mc 6, 34

> La foule que voit Jésus sur la rive l’a précédé ayant compris l’intention de Jésus et de ses disciples de s’isoler après le retour de leur première mission pour se reposer.

> Jésus fait fi de la fatigue et décide d’enseigner la foule longuement. Jésus a toujours le temps pour ceux qui le cherchent et qui veulent apprendre à le connaître. Même si cela demande d’aller à sa rencontre et faire en sorte qu’il nous voie devant lui sur cette autre rive.

> Durant ces vacances, n’oublions pas d’aller à sa rencontre. Jésus ne prend pas de vacances ! Profitons-en pour prendre le temps de la rencontre et pourquoi pas franchir la porte de notre lieu de culte dans la semaine et pas simplement le dimanche.

15e dimanche du temps ordinaire – B

« Jésus ordonna à ses disciples de ne rien prendre pour la route, sauf un bâton: pas de pain, pas de sac, pas de monnaie dans la ceinture, mais pour chaussures des sandales. » (Marc 6, 8)

> Avec quoi partez-vous en vacances? Que prévoyez-vous pour organiser vos voyages?

Jésus, quand il envoie ses disciples, leur prescrit de ne rien prendre avec eux. Aujourd’hui certainement qu’il nous dirait de laisser derrière les manuels de développement personnel, les plans marketing et les formations qui garantissent le succès. Ici: rien. Oser la confiance. Oser l’adaptation.

Dans cet envoi en mission, tout est affaire de rencontre. Et la rencontre ne se prévoit pas, ne se planifie pas, car l’autre est toujours ailleurs que là où nous pensions. Ce que tu as à offrir de toi, offre-le. Ne l’offre pas seul: sois avec un compagnon, une compagne. Car on ne vit pas seul. Car on s’encourage à deux. Si c’est reçu, tant mieux, sinon, secoue tes sandales et va plus loin: ne garde rien de ce qui t’est refusé. En t’offrant en vérité, c’est le Christ que tu offres.

Les disciples partent en mission les mains vides, sans prévoyance ni garantie de succès. Leur autorité, comme celle de Jésus, ne dépend pas ni d’une institution ni d’un pouvoir, mais de leur relation à Dieu. Le maître leur a appris que s’ils sont reçus ou non ne leur appartient pas. Ce qui leur appartient, c’est d’aller rencontrer avec qui ils sont, êtres humains imparfaits mais uniques, porteurs de l’image de Dieu en eux. Et d’offrir au monde ce qui aide à vivre, ce qui permet aux femmes et aux hommes de redevenir eux-mêmes, ce qui soigne, ce qui guérit: la présence du Christ au monde.

14e dimanche du Temps Ordinaire – B

« Jésus leur disait : “Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison.” » (Marc 6, 4)

> Les gestes posés par Jésus sont mal reçus chez lui. Il doit partir pour annoncer librement la Bonne Nouvelle.

Pourquoi ses proches voisins sont-ils si sceptiques face à lui ? Pourquoi a-t-on tant de mal à accepter la parole prophétique lorsqu’elle vient de chez nous ? C’est comme si en connaissant le père, la mère, cette familiarité rendait impossible l’extraordinaire. Comme si nous ne désirions surtout pas que notre prochain nous surpasse. Tenace orgueil. Pourtant, l’incarnation de Dieu est faite de la plus humble pâte humaine. Celui qui est comme nous vient nous annoncer ce qui nous dépasse.

Car l’inattendu peut surgir dans la plus grande habitude.

13e dimanche du temps ordinaire – B

« Ne crains pas, crois seulement. » (Marc 5, 36)

> En cinq mots, Jésus offre à Jaïrus, ce chef de la synagogue dont la fille est mourante, un condensé d’Evangile.

« Ne crains pas », d’abord. Devant les malheurs du monde, du terrorisme au consumérisme et à l’individualisme, en passant par les dépressions et les burn-out, devant les douleurs de la mort et de la maladie, devant la peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas faire juste, de ne pas être aimé, Dieu répond par la grâce. Ne crains pas, car je t’offre tout mon amour. Toute ma grâce.

« Crois seulement », ensuite. C’est le mouvement initié par la grâce, celui de la foi, de la confiance. Mais pas une confiance passive, mais une foi qui fait déplacer des montagnes. Qui pousse Jaïrus à se tourner vers Jésus, à fendre la foule et passer par-dessus les rejets des disciples pour quand même aller à lui. La foi demande du courage, et demande d’être actif dans le monde.

« Ne crains pas, crois seulement. » Cette semaine, cette phrase nous est adressée, à chacun.e de nous dans nos situations particulières. Jésus nous invite à déposer nos peurs et à lui faire confiance, tout en osant faire les démarches que la foi exige. Un condensé d’Evangile à vivre dans notre quotidien.

Nativité de St Jean Baptiste – B

Il (Zacharie) se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné. (Luc 1, 63)

> On dit parfois que la vie est réglée « comme du papier à musique ». Mais ce n’est pas toujours le cas ! Et spécialement dans les Evangiles… Après l’annonce de la venue du Fils de Dieu, tissé mystérieusement au plus intime d’une toute jeune fille, voilà que l’Evangile de Luc nous propose une autre figure de rupture : Jean-Baptiste naîtra de l’union d’un couple âgé, qui ne s’attendait plus à une naissance et de plus…il portera un nom totalement inattendu. Eh oui, il y a rupture avec un cadre prévu intégralement jusqu’à fixer la suite de l’existence en imposant un nom et du coup, une liberté surgit.  Le signe est simple, cela ne se passe pas comme prévu… Le nom qui fait rupture est  « Jean »; il s’appellera Jean et non Zacharie.

Pour moi, comme maman, le message est clair : « Laisse ton enfant prendre son envol. Sa vie, c’est sa vie, pas ta vie. Il la reçoit à sa manière. Réalise qu’il est, dans sa nouveauté, une bénédiction pour toi aussi. Ce qu’il fait, à sa manière, est un appel pour toi aussi à devenir, à redevenir… Sa vie est appel à vivre pour toi aussi. »

Cette semaine, nous proposons de redécouvrir notre propre chemin, de rejoindre nos propres rêves, nos aspirations uniques. Oui, nous aussi, vivons librement à l’appel d’un nouveau nom !

11e dimanche – B

« Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. » Marc 4,27
> Si Jésus utilisait cette analogie aujourd’hui il se trouverait forcément quelqu’un pour lui rétorquer : « N’importe quoi ! Bien sûr que si ! Moi je sais comment la graine pousse… ». C’est vrai, la science peut désormais expliquer beaucoup de comment… mais pas pourquoi… pour quoi ! Dans quel but ?
 
Nous ne savons pas tout, et ce texte nous invite justement à ne pas tout savoir mais faire confiance que quelque chose est en train de se passer, de grandir en nous, quoi que l’on fasse et qui ne dépends pas de nous. Nous ne pouvons pas faire pousser la vie en nous. C’est Dieu qui en est la source.
 
Certaines graines restent des mois en terre sans que nous puissions en apercevoir les premières pousses. Parfois la vie semble à l’arrêt. Le temps file mais rien ne semble bouger. Nous sommes appelés à garder confiance que la vie est en train de se développer.
 
> Cette semaine prions pour que les situations qui nous semblent inextricables soit éclairées par la lumière de Dieu et arrosées par l’Esprit Saint. Notre marge de manœuvre, c’est de continuer à prendre soin de la terre des uns et des autres afin que les graines de la parole vie qui y sont semées puissent s’épanouir.

10e dimanche du temps ordinaire – B

« Celui qui fait la volonté de Dieu,
celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » Marc 3, 35

> Jésus est dans son pays, là où il a grandi. Il est accusé par certains d’être possédé par le démon et que c’est grâce à ce dernier qu’il produit des miracles. Jésus leur répond alors en parabole en leur montrant que dans n’importe quel royaume, s’il se divise, il ne peut pas tenir. Ainsi c’est l’Esprit du Seigneur qui expulse le démon.

Jésus dans sa parabole parle de division et de la chute que cela peut entraîner. Il faut un esprit fort pour éviter d’être ligoté par le démon et ainsi que notre corps, notre âme et notre esprit ne soient violées par satan.

Ce verset choisi aujourd’hui nous incite à nous unir à Dieu en faisant sa volonté afin d’être totalement institué sœur et frère de Jésus. Cela nous permet également d’ouvrir un peu plus notre cœur afin d’accueillir tous ceux qui font la volonté de Dieu afin que nous les voyions également comme nos sœurs et frères en Christ.