dimanche, 2ème Semaine de Carême — Année A

Lumière contagieuse

«Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil»

Matthieu 17,2

> Jésus est donc « transfiguré »… Si on ne sait pas forcément très précisément ce que désigne ce terme, toujours est-il que son visage semble devenir comme lumineux.
Et c’est là quelque chose que nous connaissons bien : lorsque nous disons à une personne qu’elle a de la lumière dans les yeux, la voilà transfigurée !
Laisser passer la lumière à travers notre visage me semble un enjeu important par les temps qui courent. Au-delà de la nécessité d’éviter les faces de Carême sans Pâques, gageons que si tel ou tel virus se mesure à son degré de contagion, la joie qu’un regard lumineux transmet peut-être plus contagieuse encore ! Et sans aucun effet indésirable !

> Soyons donc contagieux de toute la lumière que nos yeux sont capables d’engranger pour la retransmettre à nos prochains !

1er Dimanche de Carême — Année A

« Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient. »

Mt 4, 11

> Jésus à la suite de son baptême est conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. C’est seulement après 40 jours que celui-ci apparaît pour tenter Jésus.
Le diable est doté d’un bon discernement et tente Jésus d’abord sur ce qui le tiraille le plus : la faim. Lorsque nous jeûnons à certaines dates dans l’année, c’est souvent ces jours-là où nous avons l’envie de grignoter à certaines heures alors que d’habitude non. Ce tiraillement est nécessaire et doit nous rappeler que le jeûne est avant tout un moyen de reprendre confiance en Dieu, de se priver du nécessaire pour se tourner vers l’Essentiel. Cet Essentiel qui se trouve dans la parole de Dieu.

>En ce début de carême, recentrons-nous sur la parole de Dieu qui nous nourrit.

7ème dimanche du temps ordinaire – A

« Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux. »

Mt 5,44-45a

> Aimer et prier pour nos ennemis et pour ceux qui nous persécutent : toute la folie et la puissance de l’Evangile sont résumés en ce mots de Jésus du Sermon sur la montagne. L’Evangile est amour, pour tous, et surtout pour ceux qui nous éloignés ou qui nous font du mal, aussi difficile cela puisse-t-il être entendu et surtout vécu pour nous, humains. L’Evangile est Amour.

Pourquoi ? Parce que, comme disait Martin Luther King, lui l’homme qui été persécutés mais qui n’a jamais relâché sa prière, son amour : « Dieu n’est-il pas un extrémiste de l’amour ? » Le Pape François, dans un tweet, écrivait aussi : « Jésus nous a aimé. Jésus nous aime. Sans limite, pour toujours et jusqu’au bout. »

A notre tour, à la suite de tous les chrétiens, à la suite de Martin Luther King, à la suite du Pape François, nous pouvons nous aussi croire que Dieu est un extrémiste de l’amour, nous pouvons nous aussi, en toute humilité, essayer ce qui peut nous sembler impossible. Soyons des extrémistes de l’amour ! Ainsi, si nous aimons vraiment, nous serons les filles et les fils de notre Père qui est aux cieux. Car « c’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que tous vous reconnaîtront pour mes disciples » (Jean 13,35).

Alors cette semaine, soyons des extrémistes de l’amour. Dans notre prière. Dans nos actes. Confions à Dieu ceux qui nous tapent sur le système, ceux qui peuvent avoir des paroles blessantes à notre égard, ceux qui nous « persécutent ». Aimons-les en nous rappelant que Christ les aime eux aussi. Ainsi, ce sera un bout de l’Evangile que nous pourrons essayer de vivre !

6ème dimanche du Temps Ordinaire — A

Dimanche 16 février 2020, Mt 5, 17-37

« Lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. »

(Mt 5, 23-24)

> Cette semaine, l’Église propose un long passage d’Évangile dans lequel le Seigneur Jésus nous pousse dans nos retranchements. Dans certains passages Il fait même preuve d’une apparente intransigeance envers le pêché. Suivre le Christ n’est pas chose aisée !

Le point commun de toutes ses recommandations, c’est l’Amour envers le prochain. N’est-ce pas bon qu’Il soit intransigeant lorsqu’Il nous demande d’aimer ?

Ainsi, les règles, les rites, les sacrifices, les lois sont vides de sens si appliqués ou suivis aveuglément. Un changement de paradigme est proposé par Jésus. Il nous demande de nous mettre au clair dans nos liens horizontaux avant de prendre soin des liens verticaux entre le Père et nous. C’est déposer un poids pour avoir un cœur léger et disponible à une vraie rencontre avec notre Dieu.

> Cette semaine, lorsque nous prenons du temps pour être dans la présence du Christ, pensons aussi à ce qui mériterait d’être mis au clair dans nos relations. Et là où il y a difficulté, demandons à Dieu de nous aider à accomplir ses commandements.

5ème dimanche du Temps Ordinaire — A

Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde (Matthieu 5.13-16)

Le sel et la lumière n’ont pas à voir avec des plus quantitatifs mais ils changent tout au niveau qualitatif….une petite quantité de sel ou de lumière suffit à transcender un plat ou à changer radicalement la luminosité d’une pièce.

>Cette semaine je veux réfléchir à ma présence au monde et à mes proches en ces termes-là …même si je passe peu de temps avec mes collègues ou avec ma famille à cause d’un agenda surchargé, comment rendre ce peu de temps riche de saveur et de lumière ?

>Seigneur
Sans toi, ma vie serait sans saveur, je serais un errant dans l’obscurité.
Tu m’éclaires, tu donnes un sens à ma vie.
Tu me remplis d’une joie et d’un émerveillement que je ne peux pas garder pour moi. Donne moi de porter haut ta lumière pour qu’elle rayonne autour de moi!

Amen

4e dimanche du temps ordinaire – A – présentation du Seigneur au temple

« Syméon bénit le père et la mère de l’enfant et dit à Marie sa mère : « Il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté – et toi-même, un glaive te transpercera l’âme ; ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs. »

(Luc 2, 34-35)

> Syméon s’adresse à Marie. Il reconnaît que l’âme de Marie sera transpercée d’un glaive à cause de ce que la mission de Jésus provoquera. En disant cela, Syméon admet que la proximité de Marie avec son fils est telle que rien ne peut la remplacer. Au-delà de nos rôles sociaux aux un-e-s et aux autres (notamment la place d’une femme dans la société d’alors…) se joue ce qu’une relation a d’unique.

Quand nous parvenons à nous relier à cette relation d’humain à humain, de visage à visage, quand nous parvenons à reconnaître la souffrance de l’autre comme le fait Syméon, quand nous sortons des règles et conventions sociales pour redécouvrir ce qui fait de l’autre humain mon semblable et non quelqu’un à dominer ou sur qui exercer un pouvoir, alors nous sommes de celles et de ceux qui se relèvent.

Mais quand nous méprisons, discriminons ou usons de violence, nous sommes de ceux et de celles qui chutent. « Ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs. » A l’heure où trop de femmes subissent la violence des hommes, il serait bon de s’en souvenir.

3e dimanche du temps ordinaire – A

« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. »

Matthieu 4, 22

> Simon et son frère André étaient tous deux en train de jeter leurs filets dans le lac. Ils travaillaient et se donner de la peine dans une tâche quotidienne qui ne connait pas le repos des saisons. Besoin de se nourrir, nourrir leur famille et certainement vendre leurs poissons ou les troquer.

C’est à ce moment que Jésus les appelle. En plein travail. Mais nous ne les voyons pas hésiter à se mettre à la suite de Jésus. Ils laissent leurs filets sur place. 

En ce début d’année, sommes-nous prêts à nous mettre à la suite de Jésus en laissant sur place ce qui nous retient ? Sommes-nous prêts à lui donner une place plus importante et à le mettre au centre de notre vie ?

2e dimanche du TO – A


« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde »

Jn 1, 29-34

> Le baptême de Jésus est le lieu d’une première annonce à tous de la mission et de la vocation du Christ. Cette annonce peut paraître encore voilée pour beaucoup, pourtant Jean-Baptiste le dit déjà : ce fils Bien-aimé de Dieu aura à vivre la passion et c’est par le sacrifice de la Croix qu’il sauvera le monde de son péché. Jean-Baptiste, disciple par excellence, désigne le Sauveur qu’il a annoncé et s’efface devant lui. 

Enlever le péché du monde, ce n’est pas aisé à entendre, à comprendre. Surtout quand on voit tout le péché qui habite encore notre monde. Et pourtant nous croyons que par la Croix Jésus nous en a délivrés. Notre horizon est celui de la sainteté de Dieu. Notre péché n’est plus une fatalité.

Cette agneau fait inévitablement écho à la pureté, à cette innocence qui seule peut vaincre le plus grand mal de manière très mystérieuse et pourtant très limpide en Dieu. 

Que cette fragilité et cette clarté de l’Agneau puissent nous éclairer pour que, à sa suite, nous nous défassions du péché qui nous encombre…

Baptême du Seigneur – A

« Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. »

Matthieu 3,15

> Jean refuse d’abord de baptiser Jésus, mais ce dernier lui demande de « laisser faire », car il convient d’accomplir toute justice. C’est le sens même du baptême chez Matthieu que Jésus souligne ici avec cette phrase. En effet, pour l’évangéliste, cette expression traduit l’idée selon laquelle Jésus se soumet à la volonté de Dieu et qu’il est solidaire, par son baptême, du péché de son peuple. « Accomplir toute justice » signifie donc de mettre dans la situation de ceux qui ont besoin du baptême de repentance.

Ainsi par le baptême, Jésus se solidarise de nous tous. Jésus partage pleinement notre condition humaine. Il se fait proche de nous et de notre besoin de repentance. Quelle bonne nouvelle !

En ce début d’année, faisons donc mémoire de notre baptême. D’une part, réjouissons-nous pour cette bonne nouvelle de ce Dieu si proche qu’il vient partager notre condition humaine. Et d’autre part, faisons acte de repentance, en venant déposer à lui nos péchés et nos poids, car nous avons besoin de lui et de son pardon.

Dimanche de l’Epiphanie – A

Matthieu 2,1-15

> Dans ce récit, il y a le mouvement et l’arrêt.
Il y a la marche avec des escales, des pauses.
L’étoile avance, puis s’arrête.
Les sages suivent l’étoile puis avec joie s’arrêtent et entrent dans la maison. Puis ils repartent en empruntant un autre chemin.
Joseph et Marie demeurent là, puis ils se mettent en route pour partir pour l’Egypte. Là, ils vont résider le temps qu’il faut pour être protégés. Après cela, ils vont repartir pour Nazareth.
En fait, personne ne reste vraiment sur place. Tout est en mouvement dans ce récit.

« Lève-toi ! » dit l’ange à Joseph. Etymologiquement, ce mot signifie 
« Réveille-toi ! Reviens à la vie ! » Le mouvement qui naît à Noël, chaque année, n’est-il pas là pour nous réveiller ! Pour nous glisser à l’oreille « Lève-toi ! » Ne reste pas sur place. Va. Cherche ton étoile ! Voilà ce que nous vous souhaitons de meilleur pour 2020: le goût d’entretenir votre quête …