11e dimanche – B

« Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. » Marc 4,27
> Si Jésus utilisait cette analogie aujourd’hui il se trouverait forcément quelqu’un pour lui rétorquer : « N’importe quoi ! Bien sûr que si ! Moi je sais comment la graine pousse… ». C’est vrai, la science peut désormais expliquer beaucoup de comment… mais pas pourquoi… pour quoi ! Dans quel but ?
 
Nous ne savons pas tout, et ce texte nous invite justement à ne pas tout savoir mais faire confiance que quelque chose est en train de se passer, de grandir en nous, quoi que l’on fasse et qui ne dépends pas de nous. Nous ne pouvons pas faire pousser la vie en nous. C’est Dieu qui en est la source.
 
Certaines graines restent des mois en terre sans que nous puissions en apercevoir les premières pousses. Parfois la vie semble à l’arrêt. Le temps file mais rien ne semble bouger. Nous sommes appelés à garder confiance que la vie est en train de se développer.
 
> Cette semaine prions pour que les situations qui nous semblent inextricables soit éclairées par la lumière de Dieu et arrosées par l’Esprit Saint. Notre marge de manœuvre, c’est de continuer à prendre soin de la terre des uns et des autres afin que les graines de la parole vie qui y sont semées puissent s’épanouir.

10e dimanche du temps ordinaire – B

« Celui qui fait la volonté de Dieu,
celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » Marc 3, 35

> Jésus est dans son pays, là où il a grandi. Il est accusé par certains d’être possédé par le démon et que c’est grâce à ce dernier qu’il produit des miracles. Jésus leur répond alors en parabole en leur montrant que dans n’importe quel royaume, s’il se divise, il ne peut pas tenir. Ainsi c’est l’Esprit du Seigneur qui expulse le démon.

Jésus dans sa parabole parle de division et de la chute que cela peut entraîner. Il faut un esprit fort pour éviter d’être ligoté par le démon et ainsi que notre corps, notre âme et notre esprit ne soient violées par satan.

Ce verset choisi aujourd’hui nous incite à nous unir à Dieu en faisant sa volonté afin d’être totalement institué sœur et frère de Jésus. Cela nous permet également d’ouvrir un peu plus notre cœur afin d’accueillir tous ceux qui font la volonté de Dieu afin que nous les voyions également comme nos sœurs et frères en Christ.

9e dimanche de l’Eglise – Dimanche du Saint-Sacrement – B

« Jésus dit à ses disciples: Allez à la ville; un homme viendra à votre rencontre, portant une cruche d’eau. Suivez-le, et là où il entrera, dites au propriétaire: « Le Maître dit: Où est ma salle, où je vais manger la Pâque avec mes disciples? » (Marc 14, 13-14)

> Partager l’eucharistie, c’est raconter la manière unique dont le Christ est présent: l’Eglise le fait au travers d’un repas.

Présence du Christ au travers de rencontres, dans ce qu’elles ont d’improbable – un homme qui porte une cruche d’eau, rôle attribué aux femmes à l’époque – et dans ce qu’elles ont de mystérieux – un propriétaire dont on ne sait rien et qui pourtant est disponible.

Présence du Christ dans ce qui nous fait vivants: sans nourriture, sans boisson, il n’y a pas de vie possible.

Présence du Christ dans ce qui nous fait humain, c’est à dire capable de transfigurer le réel pour en faire surgir la beauté: le repas pris ensemble, cela se prépare, cela se cuisine, cela s’apprête et les aliments d’être transformés par l’art des humains.

Pour le dire autrement, le Christ se donne à rencontrer tout spécialement quand nous prenons le temps de nous rencontrer en vérité et dans l’ouverture. Il vient nous nourrir tout spécialement dans ce qui nous fait vivants en vérité, dans tout ce qui va dans le sens de la vie. Et il est présent dans nos oeuvres et créations qui offrent de la beauté au monde.

L’eucharistie raconte cette qualité de présence-là, et nous invite à la vivre… en transformant nos présences les uns aux autres en communion.

 

Trinité – B

« Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Mt 28, 20

> Ce que Jésus dit ici à ses disciples est le fondement de notre espérance : il est avec nous tous les jours. 2000 ans après ces paroles nous sommes nombreux à pouvoir en témoigner, à en avoir fait l’expérience, à en faire l’expérience. Du coup, comment se concrétise-t-elle dans notre vie quotidienne, cette certitude de la présence vivante de Dieu à nos côtés ? Comment nous rendons-nous présents à lui ?

On sait que Jésus reviendra à la fin des temps mais nous n’avons pas besoin d’attendre ce retour pour déjà être avec lui. Alors cette semaine, soyons particulièrement attentifs à la présence fidèle du Christ à nos côtés et à la façon dont nous répondons à cette présence : par la prière, par le soin que nous mettons dans nos actes, par un amour délicat envers notre entourage…

Pentecôte – B

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. » (Jean 15, 26)

> Esprit Saint qui vient du Père
Donné pour tous, pour nos sœurs et nos frères
Pour témoigner au monde
Que l’amour de ce Dieu trinitaire féconde.

Esprit défenseur
Lui le consolateur
Qui vient nous porter dans nos épreuves
Et nous offrir la tendresse de ce Dieu qui abreuve.

Esprit de vérité
Qui nous aide à avancer, en toute honnêteté
Qui nous conduit toujours plus en avant, même fragiles
Dans la compréhension de cette bonne nouvelle pour nous qu’est l’Evangile.

Esprit de liberté
Qui souffle là où il veut, en rien limité,
Qui ouvre le champs des possibles de demain et d’aujourd’hui
Qui nous invite, avec confiance, à nous abandonner à lui.

Esprit de simplicité,
Qui nous aide à prier, au cœur de notre vulnérabilité
Comme avec ces mots si simples, presque nus,
De Frère Roger, ancien prieur de cette communauté de Taizé bien connue :

« Esprit Saint,
mystère d’une présence
à chacun de nous tu dis :
pourquoi t’inquiéter ?
Une seule chose est nécessaire :
un cœur à l’écoute
pour comprendre
que Dieu t’aime
et toujours te pardonne. »

7e dimanche de Pâques – B

« Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous. (Jean 17, 11) »

> Il va bientôt déposer sa vie et avant cela, il prie… Il prie pour ses disciples, ces hommes et ces femmes qui l’ont suivi et accompagné. Il prie pour eux et les remet, ni plus ni moins, entre les mains du Père. C’est quand la mort est proche que l’on se dit les choses les plus importantes, non ?

Il demande deux choses essentielles à Dieu pour ses compagnons : qu’ils soient uns, et de ne pas les ôter du monde, où, lui-même les envoie à son tour pour témoigner. Qu’ils soient un ! Qu’ils soient dans le monde ! Qu’ils témoignent !

Qu’ils soient un signifie que, dès lors que des groupes proclament avec ferveur et conviction que Jésus est le Fils de Dieu, alors leurs différences d’approche de la foi, leurs modes d’expressions aussi variées soient-ils, leurs relations à Dieu sont avant tout des richesses à partager, des ouvertures sur la diversité ; tant que le cœur, Jésus Christ et le salut qu’Il nous offre, sont eux-mêmes solidement au centre, cette unité dans la diversité peut se vivre.

Mais peut-être êtes-vous comme moi : pas toujours facile de rassembler nos diversités autour de la table de communion !!

> Cette semaine, lorsque nous seront agacés par des divergences de pensées ou d’avis, pensons à cela : le Christ a prié pour chacun de nous pour que nous cherchions l’unité. Il a rêvé cette unité…Il nous reste à la vivre !

6ème Dimanche de Pâques — B

« Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. » Jean 15,14
> Qu’est-ce que c’est encore que ce chantage ? « Obéis-moi et on sera ami ! » c’est pas loin de « Fait pas ci ! Fait pas ça ! (sinon t’ira en enfer !) »
Ce sont là les travers qui sont souvent reprochés au chrétiens. « Peuple de moutons ! » C’est sûr, si je prends les commandements du Christ comme un ingérence dans ma vie, alors ce n’est plus un ami ! Mais si je reconnais cette loi comme venant d’un Père aimant qui me veut comme fille et fils de Dieu, si cette loi je la fais mienne et qu’elle vient de l’intérieur, alors je participe à la lumière de Christ, je la reconnais comme une sagesse qui intervient en moi et qui me permet de grandir et vivre.
 
>Cette semaine, regardons de plus près, ce qu’Il nous commande : s’aimer les uns les autres ! Jésus dira même « comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Alors donner sa vie il faut reconnaître que c’est pas évident mais ça peut commencer petit. Renoncer à avoir le dernier mot (même si j’ai raison !). Encourager au lieu de rabaisser! Donner un peu de ma vie à la vie de l’autre ! (Et parfois… l’autre, c’est nous !). Amen.

5e dimanche de Pâques – B

« Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.. » Jn 15, 5

> Jésus ne faisait pas de grandes théories mais il parlait en paraboles. Certes, elles ne sont pas toutes faciles à comprendre, et nombre de fois les disciples eux-mêmes demandent des précisions au Seigneur.

Jésus est venu à la rencontre des Hommes, et de ce fait il parle avec leurs mots et en prenant en exemple ce qui les entoure. C’est pour cela qu’il prend souvent les vignes en exemple. « Fruits de la terre et du travail des hommes ». La vigne demande du temps, et beaucoup de travail. Le vigneron entretient sa vigne et il la connait.

Le Père est le vigneron, le Fils la vigne et nous, nous sommes les sarments qui nous nourrissons de la sève, la vie du Fils.

Cette semaine prenons conscience de la vie que nous donne le Christ, lui qui est ressuscité pour que nous ayons cette vie en abondance !

4e dimanche de Pâques – B

« J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos et celles-là aussi, il faut que je les mène; elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau et un seul berger. » (Jean 10, 16)

> On t’a donné bien des noms dans ta vie, qui chaque fois parlaient autant de la personne qui te nommait que de toi. Qui chaque fois peut-être disaient quelque chose de vrai sur toi, mais qui jamais ne disaient qui tu étais vraiment. Dieu te nomme lui aussi. Il dit simplement: tu es mon enfant. Et derrière ces mots se dit un lien unique et précieux, une tendresse et un soin immense, tout l’amour du monde…

Et Jésus, lui, dit: tu es comme une brebis, je suis comme un berger, c’est ensemble que nous avançons, je prendrai soin de toi, je prendrai soin de cette Eglise, mon Eglise, non pas comme quelqu’un qui le ferait par intérêt personnel. Mais au nom de ce qui nous lie, au nom de l’importance que tu as, que mon Eglise a, à mes yeux.

Et si notre prière est d’être ce seul troupeau du seul pasteur, si notre prière est de vivre enfin l’unité et non la division, alors il est temps de réfléchir aux noms que nous nous donnons. Avec ce qu’ils véhiculent d’images. Et de recevoir non seulement pour soi mais aussi pour l’autre différent, ce nom que Dieu donne. Quand nous saurons nous appeler non du nom que nous nous donnons, mais de celui que Dieu nous donne à toutes et tous, alors nous serons uns.

3ème Dimanche de Pâques – B

« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. » (Luc 24, 46-48)

>Maintenant que l’Écriture est accomplie, il ne faut plus des veilleurs qui attendraient avec vigilance la réalisation de ce qui était dit. Le Christ est mort et il est ressuscité. Ce qu’il faut désormais, c’est des témoins pour l’annoncer au monde.

L’acte de foi résumé dans ce verset ne peut que pousser les croyants à se transformer en témoins. Au lendemain de Pâques, tout reste à faire donc. Aujourd’hui, comme il y a 2000 ans, nous sommes envoyés sur les routes, dans notre quartier, dans notre famille, partout… pour être les vivants témoins de la Bonne Nouvelle !

Et nous, de quelle façon sommes-nous les témoins de ce que nous avons vécu à Pâques ? En quoi cette résurrection est fondatrice pour notre vie ?