1er dimanche de Carême – C – 6 mars 2022

« Pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. »

Luc 4,2

> 40 jours de désert. 40 jours de mise à l’épreuve. 40 jours de résistance, à la tentation, à l’épreuve, ou simplement à la faim. 40 jours de traversée du désert.

> 40, comme pour souligner l’importance de cette épreuve à vivre. En effet, le nombre 40 dans la Bible évoque une période décisive vécue avec Dieu, à l’instar des 40 jours du Déluge (Gn 7,17), des 40 jours de jeûne de Moïse avant de recevoir les 10 commandements (Ex 34,28) ou encore des 40 jours de pérégrination d’Elie au désert (1R 19,8). Ce nombre évoque aussi bien sûr les 40 ans du peuple d’Israël au désert, comme un temps de vide avant une renaissance.

> Car ce nombre 40 symbolise non seulement un temps d’épreuve, mais aussi l’éclosion d’une réalité nouvelle qui débouche sur une nouvelle naissance. Pour Noé, pour Moïse, pour Elie. Et pour Jésus aussi. Et pour nous aussi, évidemment.

> A l’heure où le monde vit une nouvelle traversée du désert, avec des temps sombres de tentations et d’épreuves, notre réponse de filles et fils de Dieu ne peut être que celle du refus de la division (Satan, c’est le « Diviseur »), comme l’a fait Jésus au nom de la Parole de Dieu. Notre réponse peut être celle de l’espérance, ancrée dans l’Évangile, espérance que ce temps d’épreuve, certes long, finira, et alors pourra éclore une vie renouvelée.

> Pour ce temps de désert qu’est le carême, ces 40 jours qui nous conduiront à Pâques, nous aussi, jeûnons, faisons silence. Nous aussi, résistons aux forces de division dans notre monde. Résistons, à l’aune de la Parole de Dieu qui est espérance. 

29e dimanche du temps ordinaire – A – 18 octobre 2020

« Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. »

(Matthieu 22, 16)

RESISTANCE OU RETICENCE

> Quand des religieux de la stricte observance de la Loi et des politiciens collaborant avec l’envahisseur s’associent pour faire tomber Jésus, leur stratégie consiste à élaborer un argumentaire dont les apparences sont vraies. Car, ils veulent enlacer Jésus dans ses paroles. Nous connaissons tous des personnes qui résistent à l’appel de Dieu. Souvent, elles ont une bonne connaissance générale de Dieu et, prenant appui sur des situations concrètes où il semble que Dieu sera pris en défaut, elles s’en servent pour refuser d’accueillir la grâce. Elles opposent une résistance à la Lumière, cette lumière divine qui éclaire tout homme (Jean 1, 9). De telles personnes sont pour nous des sujets de prière, car nous savons que seul Dieu peut faire tomber leur résistance.

>Nous pourrions être tentés de nous considérer comme au-dessus de cette mêlée, nous qui avons reçu cette illumination intérieure et réaliser notre besoin d’un Sauveur. Moi qui l’ai accepté, ce Sauveur, je sais bien que Jésus est vrai, qu’il enseigne la voie de Dieu selon la vérité. Pourtant, trop souvent, il m’arrive d’être réticent à l’appel de Dieu. Alors, j’argumente en prenant appui sur cette Parole que je crois connaître. Pour un temps, je deviens un orthodoxe de la foi ou un collaborateur du monde afin de servir mes intérêts. Je ne réalise pas que cette réticence m’éloigne des projets que Dieu a formés pour moi, Lui qui veut me donner un avenir et de l’espérance (Jérémie 29, 11).

>Seigneur, révèle-Toi aux résistants et fais tomber mes réticences !