10e dimanche du temps ordinaire – B – 9 juin 2024

« Quiconque fait la volonté de Dieu, voilà mon frère, ma sœur, ma mère. »

Marc 3,35

> Il y a de la division dans l’air dans tout ce passage…

Après avoir appelé « ceux qu’il voulait », les Douze disciples, dans un moment qu’on imagine intime sur une montagne, Jésus se retrouve à nouveau submergé par la foule ! La foule envahit sa maison, si bien qu’il est suspecté par sa propre famille d’avoir perdu la tête et d’être lui-même possédé par Beelzéboul (le Diable en personne) ! Comme s’il n’y avait plus de frontières, plus de limites claires entre les liens du sang et la famille de cœur de Jésus, comme s’il avait franchi la limite entre un esprit sain et la folie…

Comment Jésus désamorce-t-il toutes ces accusations ? En pointant vers l’essentiel ! Il répond à ses détracteurs par des images pour dire la division et les luttes spirituelles qui font rage dans le monde et qui font éclater les frontières des maisons et des familles, puis il désigne sa famille de cœur : tous ceux qui sont rassemblés dans la maison en cercle autour de lui pour écouter son enseignement.

Quand je me sentirai chahutée ou tiraillée cette semaine par des questions de loyauté ou parce qu’on me demande de choisir un camp, je veux me souvenir de cette parole de Jésus et chercher à faire corps avec ceux qui font sa volonté pour avancer ensemble, comme une vraie famille.

27e dimanche du temps ordinaire – B

« Ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a uni. » (Marc 10, 8b-9)
> Il y a une différence entre l’homme et la femme. Jésus sait combien les hommes utilisent leur force pour dominer les femmes et leur faire violence. Ainsi, ils soulignent non pas la différence, mais la séparation: par ma violence masculine, je me coupe de toi qui est femme, je crée une rupture. Pourtant, la différence n’est pas un prétexte à dominer.
Jésus rappelle ceci: tous deux ne feront plus qu’un. Ce qui signifie: « Je ne peux être moi que dans la mesure où je fais place à toi. »
 
Fondamentalement, nous sommes unis, nous sommes uns. La violence sépare, l’amour uni. Ce que Dieu a uni, ce qu’il a voulu égalitaire, respectueux, sans discrimination: ne le séparons pas.
 
Les paroles de Jésus vont bien ailleurs qu’un traité de morale qui condamnerait les couples divorcés. Elles nous invitent plutôt à chercher toujours à nouveau ce qui permet de raconter combien l’homme et la femme forment une unité humaine, sans inégalité. Combien c’est ensemble qu’ils peuvent être vivants.

Semaine de l’Unité – Dernier Jour

Témoigne avec tes frères et sœurs!

Beaucoup avaient cru en lui à cause de la parole de la femme qui attestait : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. ». (Jn 4,39)

> Le cœur transformé par cette rencontre, la femme samaritaine entre en mission, et témoigne. La rencontre avec le Christ nous invite nous aussi à changer de vie et à témoigner de cette bonne nouvelle. Témoigner de l’amour inconditionnel de Dieu pour moi dans toute mon imperfection, témoigner de cet amour qui transforme ma vie et la rend plus belle encore.

Témoigner, certes, mais pas tout seul. Entre chrétiens ! Car nous avons besoin les uns des autres pour témoigner ENSEMBLE, forts de nos richesses propres. Si nous, chrétiens de différentes confessions, ne sommes pas capables de nous aimer, de porter l’Evangile ensemble tout au long de l’année, si nous ne pouvons pas montrer un engagement commun, alors quelle pertinence peut avoir encore cette « bonne nouvelle » pour le monde ?

Alors en ce dernier jour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, nous sommes invités à réfléchir à notre engagement et notre témoignage tout au long de l’année. Et si, en 2015, notre bonne résolution était de témoigner avec nos frères et sœurs chrétiens d’autres confessions ? Créons un projet de solidarité, lançons une action œcuménique concrète, prions avec nos frères et sœurs, témoignons de l’unité des chrétiens afin que le monde croie. Car c’est la prière du Christ lui-même : « que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. » (Jn 17,21)

23e dimanche – A

« Encore une fois, je vous le dis : si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. » (Mt 18,19)

> Le mot grec que traduit ici « se mettent d’accord » évoque une SYMPHONIE. Il s’agit donc de chanter à deux la même partition pour demander quelque chose à Dieu. Mais une symphonie est un ensemble de voix différentes, chacune jouant sa propre partition. Il s’agit donc d’être différent mais de demander à Dieu, ensemble, quelque chose, harmonieusement.

Or, dans notre manière de prier, on est souvent seul. Même les couples ont souvent de la difficulté à prier ensemble.

Cette semaine, nous vous proposons donc de trouver une personne – pourquoi pas celle qui partage votre vie, ou une autre – et de demander ENSEMBLE quelque chose à Dieu dans la prière, chacun avec ses mots mais ensemble. Alors, dit Jésus, la prière sera exaucée.