Mercredi 8 avril 2020

« Prenant la parole, Jésus dit : celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. »

Mt 26, 23

> En lisant ces versets, nous ressentons la détermination de Jésus à accomplir les derniers gestes de sa mission. A dévoiler aussi des sentiments et des paroles avant son départ.

La Pâque est un repas de joie, de libération. Cette fois la réjouissance est mêlée de tristesse et de soupçon.

Trahir ! Seigneur, moi, jamais ! Et cependant….Mais qui donc est le coupable alors ?Seul, Jésus le sais et le désigne : « celui qui s’est servi au plat en même temps que moi ».

Si je partage ce plat avec Toi Seigneur et mes condisciples, je pourrais donc être, moi aussi, la coupable potentielle.

Mais Toi, Seigneur, tu laisses le champ libre à chacun de trahir ou pas, sauf que Dieu le Père reste le maître du jeu et la trahison de Judas fait partie du plan.

Celui qui met la main au plat en même temps que Jésus c’est : l’HOMME.

Baptême du Seigneur – A

« Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. »

Matthieu 3,15

> Jean refuse d’abord de baptiser Jésus, mais ce dernier lui demande de « laisser faire », car il convient d’accomplir toute justice. C’est le sens même du baptême chez Matthieu que Jésus souligne ici avec cette phrase. En effet, pour l’évangéliste, cette expression traduit l’idée selon laquelle Jésus se soumet à la volonté de Dieu et qu’il est solidaire, par son baptême, du péché de son peuple. « Accomplir toute justice » signifie donc de mettre dans la situation de ceux qui ont besoin du baptême de repentance.

Ainsi par le baptême, Jésus se solidarise de nous tous. Jésus partage pleinement notre condition humaine. Il se fait proche de nous et de notre besoin de repentance. Quelle bonne nouvelle !

En ce début d’année, faisons donc mémoire de notre baptême. D’une part, réjouissons-nous pour cette bonne nouvelle de ce Dieu si proche qu’il vient partager notre condition humaine. Et d’autre part, faisons acte de repentance, en venant déposer à lui nos péchés et nos poids, car nous avons besoin de lui et de son pardon.

27e dimanche du temps ordinaire – B

« Ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a uni. » (Marc 10, 8b-9)
> Il y a une différence entre l’homme et la femme. Jésus sait combien les hommes utilisent leur force pour dominer les femmes et leur faire violence. Ainsi, ils soulignent non pas la différence, mais la séparation: par ma violence masculine, je me coupe de toi qui est femme, je crée une rupture. Pourtant, la différence n’est pas un prétexte à dominer.
Jésus rappelle ceci: tous deux ne feront plus qu’un. Ce qui signifie: « Je ne peux être moi que dans la mesure où je fais place à toi. »
 
Fondamentalement, nous sommes unis, nous sommes uns. La violence sépare, l’amour uni. Ce que Dieu a uni, ce qu’il a voulu égalitaire, respectueux, sans discrimination: ne le séparons pas.
 
Les paroles de Jésus vont bien ailleurs qu’un traité de morale qui condamnerait les couples divorcés. Elles nous invitent plutôt à chercher toujours à nouveau ce qui permet de raconter combien l’homme et la femme forment une unité humaine, sans inégalité. Combien c’est ensemble qu’ils peuvent être vivants.