2e dimanche du temps ordinaire – B – 14 janvier 2024

« … et ils virent où il demeurait. »

Jean 1, 39

VENIR ET VOIR

> Etrange début de ministère pour Jésus. Le simple fait qu’il soit vu par des hommes qui ont entendu dire que Celui-là est l’agneau de Dieu et les voilà embarqués dans l’aventure ! Leur curiosité est éveillée. Elle porte sur un point précis : le lieu où demeure cet être qualifié d’agneau. Jésus de leur répondre : Venez et voyez.

Jésus ne leur propose aucune propagande. Il les met en route. Ces deux-là auront le privilège de voir où demeurait celui qui n’avait pas de lieu où reposer sa tête (Matthieu 8, 20). Et les voilà qui demeurent là eux-aussi… Un temps. Y auraient-ils puisé la force pour aller à la rencontre des autres ? Et les ramener à Jésus ? C’est en tous cas ce que fit André avec son frère Simon. Jésus est constant dans sa manière de faire. Il ne baratine pas Simon. Il parle de et avec celui qui vient à Lui.

Il en est de même pour nous aujourd’hui. Il nous met en route (venez) et il nous invite à être observateur (voyez). Ces deux actions nous pousseront sans aucun doute à non pas chercher à convaincre par quelque fumeuse théorie, mais à permettre qu’une relation sincère s’établisse entre les personnes chères à notre cœur et Celui qui est le Vivant.

2e dimanche du Temps ordinaire – A – 15 janvier 2023

En ce temps-là, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu ! »

Jean 1, 29

> « Voici l’agneau de Dieu ! » : rien qu’à voir passer Jésus, dans la foule de ce jour, Jean-Baptiste a cette révélation…Voilà une mission qui est encore celle des baptisés aujourd’hui : révéler à l’autre qui il est vraiment, révéler au monde ce que cet autre peut lui apporter, son caractère unique, ses charismes propres et aussi ce qui le transcende… sa parcelle d’étincelle divine et de grâce. Mais de manière paradoxale, la source de la connaissance de Jean-Baptiste est… la confession de non-savoir. « Et moi, je ne le connaissais pas… ».(v.31 et 33). En prononçant ces mots forts au sujet d’un cousin dont il est supposé être familier, Jean-Baptiste reconnaît que notre connaissance immédiate de l’autre ne suffit pas pour savoir qui il est vraiment. Ni les liens familiaux, ni les appartenances religieuses, ni les renseignements accumulés sur quelqu’un (sur Google !?) ne sont suffisants pour croire le connaître…

> Pour 2023, essayons d’annoncer le Christ EN tout homme ? Pour cela, nous aurons besoin que des « Jean-Baptiste » élèvent la voix avec nous, pour manifester la véritable dignité de ceux que personne ne remarque. Nous aurons besoin d’un regard qui discerne au-delà des apparences dans la posture humble de ne pas nous limiter à ce que nous croyons savoir des personnes que nous rencontrons. Je nous souhaite ce regard doux…comme celui d’un agneau !

2e dimanche du TO – A


« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde »

Jn 1, 29-34

> Le baptême de Jésus est le lieu d’une première annonce à tous de la mission et de la vocation du Christ. Cette annonce peut paraître encore voilée pour beaucoup, pourtant Jean-Baptiste le dit déjà : ce fils Bien-aimé de Dieu aura à vivre la passion et c’est par le sacrifice de la Croix qu’il sauvera le monde de son péché. Jean-Baptiste, disciple par excellence, désigne le Sauveur qu’il a annoncé et s’efface devant lui. 

Enlever le péché du monde, ce n’est pas aisé à entendre, à comprendre. Surtout quand on voit tout le péché qui habite encore notre monde. Et pourtant nous croyons que par la Croix Jésus nous en a délivrés. Notre horizon est celui de la sainteté de Dieu. Notre péché n’est plus une fatalité.

Cette agneau fait inévitablement écho à la pureté, à cette innocence qui seule peut vaincre le plus grand mal de manière très mystérieuse et pourtant très limpide en Dieu. 

Que cette fragilité et cette clarté de l’Agneau puissent nous éclairer pour que, à sa suite, nous nous défassions du péché qui nous encombre…