Dimanche de la Sainte Trinité – A – 4 juin 2023

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. »

(Jean 3, 16)

> PÉRIR ? Selon le dictionnaire, périr c’est mourir dans des circonstances dramatiques. N’est-il pas dramatique de penser que la vie s’achève à la mort, souvent de manière brutale et souffrante ? Telle n’est pas la volonté de Dieu. Il a prévu un plan de salut, c’est-à-dire une manière d’échapper à une mort certaine et définitive.Le salut ne consiste pas uniquement dans la délivrance du péché, ni dans la sanctification personnelle. Offert par Dieu, le salut est l’entière délivrance de moi-même par l’union totale avec Dieu. Désirée par Dieu, cette union ne se réalise que grâce à l’Esprit de Dieu, cet autre Consolateur promis par Jésus. Le salut, c’est entrer en contact avec Dieu Lui-même, comme le souligne Jésus : c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.
> N’ayons de cesser de prêcher Jésus ! Invitons encore et encore tout être à se laisser aimer par Dieu. Ne s’est-il pas donné à tous et pour tous en la personne de Jésus ?

Dimanche de Pentecôte – A – 28 mai 2023

« Jésus souffla sur eux »

Jean 20,22

> Dans son discours d’adieu, Jésus avait promis l’Esprit qui ne laisserait pas les disciples orphelins (Jean 14,16-18), voici la promesse désormais réalisée avec le don de l’Esprit Saint. Au moment où les disciples deviennent apôtres, et sont envoyés en mission, l’Esprit leur en donné. Par un souffle.

> Rappelons-nous qu’à la création, Dieu a soufflé dans les narines de l’humain pour qu’il devienne un être vivant (Genèse 2,7). Ici ce souffle donné par Jésus peut donc être considéré comme une nouvelle naissance. Un souffle, c’est ténu, quasi invisible, et pourtant cela change tout. Comme l’Esprit Saint. Cela peut faire de nous des créatures nouvelles !

> Ce dimanche, nous fêtons le don de cet Esprit pour chaque femme, chaque homme qui le demande : Viens Esprit Saint ! Viens habiter en nous ! Viens transformer nos vies. Viens faire de nous des créatures nouvelles, par la force de ton Esprit ! Et nous ouvrir, comme les apôtres, au pardon et à la réconciliation (Jean 20,23).

7e dimanche de Pâques – A – 21 mai 2023

« Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. »

Jean 17, 9

> Dans ce passage de l’Évangile selon saint Jean, Jésus prie pour ses disciples et pour tous ceux qui croiront en lui. Il leur dit qu’il prie pour eux et non pour le monde. Cela peut sembler paradoxal que Dieu ne prie pas pour le monde entier. Pourtant, il n’oublie personne mais ce qu’Il désire c’est d’avoir un lien personnel avec chacun de nous. Jésus nous connaît personnellement et intercède pour nous auprès de son Père.

> Cette semaine, rappelons-nous que Jésus « nous a choisis » et que nous l’avons choisis en retour ! L’Evangile de dimanche nous demande de « connaître Dieu et son Fils Jésus Christ ». « Connaître » au sens biblique n’a rien d’intellectuel, c’est un engagement de tous son être, toutes son âme, toute sa force… Il ne s’agit pas simplement d’avoir des connaissances sur lui, mais avoir une relation personnelle et intime avec lui. Soyez bénis.

6e dimanche de Pâques – A – 14 mai 2023

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui, et, chez lui, nous nous ferons une demeure »

(Jean 14.23)

> Que l’amour passe par la parole de qualité adressée par quelqu’un qui nous aime, nous le savons bien…Il n’y a qu’à se souvenir de toutes les fois où un « je t’aime » nous fait tant de bien ! C’est un des langages de l’amour.J’essaie de me souvenir de toutes les paroles qui m’ont été adressées et qui ont compté pour moi : celles de ma grand-maman, celles de mon père/de ma mère, celles d’amis chers qui m’ont remise d’aplomb quand j’avais perdu le fil de mon histoire…Et puis, comme cette dame âgée me le rappelait l’an passé, je me souviens que certains versets ont aussi ce pouvoir incroyable de devenir le bien précieux de nos vies : lorsqu’ils clignotent devant nous lors d’une lecture dans un moment particulier ou qu’on les reçoit de la bouche d’un célébrant… Comme le dit ce beau verset sur la custode en cuir que j’ai achetée pour ma Bible: « Garde intact, par l’Esprit Saint qui habite en nous, le bien précieux qui t’a été confié. » (2Tim.1.14)
> Alors, quel verset revivifie le plus en toi l’Amour du Père et te rappelle qu’Il veut se faire une demeure chez toi ?

5e dimanche de Pâques – A – 7 mai 2023

« Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures. »

Jn 14, 2

> Donc, pas de crise des logements dans le royaume de Dieu. Il y a de la place pour tout le monde ; à chacune, chacun sa demeure. Et, en plus, c’est le Fils du propriétaire en personne, Jésus Christ, qui nous y introduira.
Prix et contrats de ces logements ? « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. » Voilà qui est clair : Il ne s’agit pas d’être quelque part mais auprès de quelqu’un : avec le Fils dans le Père : « afin que là où je suis, vous soyez vous aussi ». v. 3
> L’espace du salut s’ouvre à nous qui avons traversé avec Jésus les jours de sa Passion. Non seulement il se fait notre chemin vers le Père, mais il reviendra vers nous avec le Père (cf.Jn 14,23) et ils feront chez nous leur demeure : Ciel sur la terre, ciel en nos cœurs.

4e dimanche de Pâques – A – 30 avril 2023

« Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

(Jean 10,10)

> Jésus dit cette phrase aux Pharisiens après leur avoir dit qu’il était la porte et parce qu’ils ne comprennent pas l’image. Forcément, aux yeux des légalistes, les portes sont faites pour être fermées, verrouillées à double-tour, ou en tout cas gardées et surveillées.
Jésus est une porte de vie. Une porte toujours ouverte à qui veut la passer, sans clé, sans mot de passe, sans code. Il est accessible. Il promet non seulement la vie mais la vie en abondance. La porte est loin d’être entrouverte, elle est grande ouverte au contraire.
> Dans nos vies, ouvrons nos portes à celles et ceux qui ont besoin d’y entrer pour connaître le Christ et son message. Et n’hésitons pas à sortir pour inviter les autres à entrer. Ce n’est pas de l’intérieur qu’on invite, c’est en allant à la rencontre des autres, dans leur vie, pour leur faire connaître celui qui leur donnera la vie en abondance et qui tient sa porte toujours ouverte.

2e dimanche de Pâques – A – 16 avril 2023

« La paix soit avec vous ! »

Jean 20, 19.21

> Commune dans le judaïsme, cette salutation est prononcée deux fois par le Christ ressuscité. Cette répétition montre qu’il ne s’agit pas juste d’une formule de politesse, mais d’une annonce importante: le Ressuscité vient apporter la paix, le « shalom », à tous ses disciples. Le « shalom », c’est bien plus que le mot français « paix ». Des dérivés de ce terme recouvrent notamment: entièreté, achèvement, bien-être, plénitude, intégrité, santé, sécurité, tranquillité, prospérité, harmonie. Le « shalom », c’est une bénédiction pour les destinataires ainsi qu’un souhait pour des relations justes dans la communauté. 

Ainsi, avec ces mots, le Ressuscité indique deux choses importantes. Premièrement, c’est dans la présence de Jésus que nous pouvons trouver la source et la réalité de la paix profonde, comme Jésus l’avait dit lors de son discours d’adieu: « je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix » (Jean 14,27). Deuxièmement, cette paix ne conduit pas les disciples à un contentement béat, mais elle est conduit à un envoi en mission: « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » (Jean 20,21b) Une paix donc à construire et à annoncer largement dans le monde, grâce à l’action de l’Esprit Saint donné.

Cette semaine, que pourrons-nous faire pour apporter du « shalom » dans notre communauté humaine ? A qui et comment l’annoncer ? 

Pour cette mission d’aujourd’hui
Dans notre monde qui en a bien besoin
La paix du Ressuscité soit avec nous.

5e Dimanche de Carême — A — 26 mars 2023

Il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! »

(Jn 11,1-45 )

> Au cours de ce long récit, nous voyons Jésus, en son humanité la plus profonde, confronté à la mort d’un ami, au deuil de personnes chères. Arrivé devant le tombeau de Lazare, une grotte fermée par une pierre, il pleure. « Voyez, comme il l’aimait », disent les gens. Et Jésus fait enlever la pierre. Priant son Père, le remerciant d’être exaucé, il lance son cri : « Lazare, viens dehors ! » Quand, le matin de Pâques, les femmes viendront visiter son tombeau, elles trouveront la pierre déjà roulée. La voix d’un Autre aura fait sortir le Fils bienaimé de son caveau où l’on ne trouvera plus que les bandelettes roulées à part.
> Deux récits, deux niveaux : que l’un et l’autre intensifie notre foi en Dieu, Source de vie ; que dans nos heures les plus sombres, nous entendions la voix forte du Christ qui nous invite à choisir la vie !

4e Dimanche de Carême — A — 19 mars 2023

« Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. »Mais lui disait : « C’est bien moi. »

Jn 9,9

> L’aveugle de naissance, guéri par Jésus, provoque des réactions contrastées. Les uns le reconnaissent, les autres non. Formidable humour de l’Evangile : l’ancien aveugle voit bien, et ce sont les autres qui ont la vue brouillée sur son passage !C’est dans ce même passage, juste avant la guérison de l’aveugle, que Jésus dit de lui-même qu’il est la lumière du monde. Ceux qui voient les choses à travers la lumière qu’est Jésus reconnaissent l’ancien aveugle et croient au signe. Ceux qui refusent le miracle refusent que Jésus soit lumière du monde. Ils ne reconnaissent pas l’aveugle puisqu’ils s’enfoncent dans les ténèbres de leur propre jugement.
> A nous de regarder le monde à travers la lumière qu’est Jésus. Comme un vitrail aux mille couleurs, nous risquons de le voir plus beau qu’il n’est en réalité, quand la lumière ne le traverse pas. Quelle importance : nous le contemplons tel que Dieu le rêve. Et c’est un bel idéal que cette vision.

2e dimanche du Temps ordinaire – A – 15 janvier 2023

En ce temps-là, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu ! »

Jean 1, 29

> « Voici l’agneau de Dieu ! » : rien qu’à voir passer Jésus, dans la foule de ce jour, Jean-Baptiste a cette révélation…Voilà une mission qui est encore celle des baptisés aujourd’hui : révéler à l’autre qui il est vraiment, révéler au monde ce que cet autre peut lui apporter, son caractère unique, ses charismes propres et aussi ce qui le transcende… sa parcelle d’étincelle divine et de grâce. Mais de manière paradoxale, la source de la connaissance de Jean-Baptiste est… la confession de non-savoir. « Et moi, je ne le connaissais pas… ».(v.31 et 33). En prononçant ces mots forts au sujet d’un cousin dont il est supposé être familier, Jean-Baptiste reconnaît que notre connaissance immédiate de l’autre ne suffit pas pour savoir qui il est vraiment. Ni les liens familiaux, ni les appartenances religieuses, ni les renseignements accumulés sur quelqu’un (sur Google !?) ne sont suffisants pour croire le connaître…

> Pour 2023, essayons d’annoncer le Christ EN tout homme ? Pour cela, nous aurons besoin que des « Jean-Baptiste » élèvent la voix avec nous, pour manifester la véritable dignité de ceux que personne ne remarque. Nous aurons besoin d’un regard qui discerne au-delà des apparences dans la posture humble de ne pas nous limiter à ce que nous croyons savoir des personnes que nous rencontrons. Je nous souhaite ce regard doux…comme celui d’un agneau !