Pentecôte – B – 19 mai 2024

« Et vous aussi,
vous allez rendre témoignage… »

Jean 15,27

> Jésus annonce la venue de l’Esprit, dans ce célèbre texte. Et il précise que l’Esprit rendra témoignage à la vérité. Mais aussitôt, il ajoute que nous aussi, nous avons à rendre témoignage. Qu’est-ce que cela signifie ?

> Le verbe grec qui signifie témoigner est « marturein », c’est ce qui a donné le mot martyre en français. D’emblée ce n’est pas très engageant : avons-nous vraiment tous cette vocation au martyre ? Sommes-nous tous destinés à mourir pour Dieu dans d’atroces souffrances ? Est-ce cela, rendre témoignage ?

> Non, pas nécessairement. Rendre témoignage dans l’Esprit, c’est comme se servir d’un mégaphone. Ce que nous disons de Dieu par notre vie, par nos actes, est déjà un témoignage. Mais si nous le faisons dans l’Esprit, alors la portée du message est décuplée, centuplée. Rendre témoignage suppose donc une cohérence : que notre vie s’accorde avec ce que nous annonçons.

> Que toute notre vie, cette semaine, soit en accord avec le Dieu qui nous fait vivre ! Que tous nos actes soient en cohérence avec l’Evangile que son Fils nous a laissé ! Que notre témoignage se fasse dans l’Esprit !

Dimanche de Pentecôte – A – 28 mai 2023

« Jésus souffla sur eux »

Jean 20,22

> Dans son discours d’adieu, Jésus avait promis l’Esprit qui ne laisserait pas les disciples orphelins (Jean 14,16-18), voici la promesse désormais réalisée avec le don de l’Esprit Saint. Au moment où les disciples deviennent apôtres, et sont envoyés en mission, l’Esprit leur en donné. Par un souffle.

> Rappelons-nous qu’à la création, Dieu a soufflé dans les narines de l’humain pour qu’il devienne un être vivant (Genèse 2,7). Ici ce souffle donné par Jésus peut donc être considéré comme une nouvelle naissance. Un souffle, c’est ténu, quasi invisible, et pourtant cela change tout. Comme l’Esprit Saint. Cela peut faire de nous des créatures nouvelles !

> Ce dimanche, nous fêtons le don de cet Esprit pour chaque femme, chaque homme qui le demande : Viens Esprit Saint ! Viens habiter en nous ! Viens transformer nos vies. Viens faire de nous des créatures nouvelles, par la force de ton Esprit ! Et nous ouvrir, comme les apôtres, au pardon et à la réconciliation (Jean 20,23).

Pentecôte – C – 5 juin 2022

« Et moi, je prierai le Père, et Il vous donnera un autre consolateur… »

(Jean 14, 16)

UN AUTRE …

> Les paroles de Jésus sont précises et choisies avec soin. Aucune d’entre elles ne peut être éludées. Pourtant, bien souvent, croyant connaître le texte -de l’avoir entendu à maintes reprises-, nous esquivons des mots. Aujourd’hui, c’est « autre » qui se manifeste. Son rôle est de distinguer, de différencier, par rapport à une première partie donnée ou connue. Il y aurait donc un premier consolateur (Parakletos) ? L’apôtre Jean résout cette énigme dans une de ses épîtres : le même mot -Parakletos-est traduit par avocat et il désigne Notre Seigneur : nous avons un avocat (parakletos) auprès du Père, Jésus-Christ le juste. (1 Jean 2, 1). Nous voici aux bons soins de deux consolateurs, l’Esprit Saint et Jésus Christ. Ces deux-là ne doivent pas nous faire oublier un troisième. Le prophète Esaïe l’évoque : C’est moi, c’est moi qui vous console. (Esaïe 51, 12). Et c’est l’Eternel lui-même qui prononce ses paroles.

> En ce septième dimanche après Pâques, nous commémorons la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres. Ces trois consolateurs sont en parfaite harmonie : l’un monte auprès du Père permettant qu’un autre descende d’auprès du Père. Avec l’apôtre Paul, bénissons Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction ! Laissons-nous conduire par l’Esprit vers celles et ceux qui souffrent.

4e dimanche de l’Avent – C – 19 décembre 2021

« Et d’où me vient ceci,

que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ? »

(Luc 1, 43)


ETONNEMENT

> Voilà bien une des situations les plus étonnantes de la Bible ! Dans une époque reculée où la société n’était pas encore technicienne, Elisabeth, une femme ordinaire, perçoit des choses invisibles à l’œil nu. Comment pouvait-elle savoir que sa cousine Marie était enceinte ? Était-ce visible à travers ces vêtements amples de l’époque ? De plus, enceinte d’un garçon, alors que l’échographie n’était pas encore inventée ? et qui plus est, comment pouvait-elle considérer que ce petit être en formation était son Seigneur ? Etonnant, non !

> La réponse est peut-être dans cette précision que l’évangéliste Luc rapporte : Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint. Jésus donnera trois titres à cet Esprit : Paraclet, Esprit de vérité, Saint-Esprit. A propos de cet Esprit, Jésus dira plus tard à ses disciples : il vous est avantageux que je m’en aille, car, je vous enverrai un paraclet. Quand il sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. (Jean 16, 7 et 13). Elisabeth a reçu avant l’heure cet Esprit. C’est Lui qui l’a conduite dans toute la vérité. Chose étonnante, la situation exceptionnelle d’Elisabeth est devenue pour nous une situation ordinaire. Jésus l’a promis, et Il tient ses promesses. Est-ce que je prête foi à ses propos ? Viens en aide à mon incrédulité !

2e dimanche de l’Avent – B – 6 décembre 2020

« Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ;
lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

(Mc 1,8)

…réactiver l’Esprit de notre baptême…

> Jean le Baptiste précise que, si lui ne baptise que dans l’eau, Jésus baptise dans l’Esprit. Pour chacun de nous, si nous sommes baptisés, qu’est-ce que cela signifie ? Car nous avons été baptisés dans l’eau ! Y aurait-il un deuxième baptême ? Mais pourtant nous n’avons pas été baptisés en Jean-Baptiste mais bien en Jésus… donc dans l’Esprit !

> Je crois que l’Esprit est en nous comme le courant électrique circule dans ces pièces munies d’interrupteurs à petite diode orange. Le courant est bien là, la lumière orange en témoigne. Mais tant que l’on ne presse pas sur le bouton, rien ne s’allume. Et si on le fait, la lumière reste un certain temps, puis s’éteint à nouveau.

> Quelle est notre manière de réactiver l’Esprit de notre baptême, qui circule en nous ? Comment appuyons-nous sur cet interrupteur ? Nous avons chacune, chacun nos moyens pour cela. Ne laissons pas passer cette semaine sans appuyer sur le bouton !