31e dimanche du temps ordinaire – C

« Mais il me faut continuer ma route
aujourd’hui, demain et le jour suivant,
car il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem. »

Luc 13, 33

> Averti qu’on cherche à le tuer, Jésus ne fuit pas, il continue sa mission parmi les gens, il la continue de la même façon que le jour précédent. Mais sa réponse à la menace, si elle prouve que Jésus est absolument conscient de sa mort prochaine et des circonstances de celle-ci, offre également une perspective politique.

En affirmant fermement qu’il mourra à Jérusalem, Jésus assume une appartenance à une histoire et à un peuple. C’est au milieu du monde qu’il mourra, là où il a annoncé la bonne nouvelle et qu’on a refusé de l’écouter.  Devant cette mise à mort publique, personne ne peut se défiler, personne ne peut dire que ça ne le concerne pas, qu’il ne savait pas.

Un prophète, comme un martyr, ne meurt pas caché. Le témoignage de sa vie et le témoignage de sa mort sont indissolubles et ils sont un pont vers le Royaume de Dieu, celui qui est commencé ici bas et s’achève dans la plénitude de Dieu. Jérusalem terrestre et Jérusalem céleste se font face…

Cette semaine nous pouvons réfléchir au témoignage de ta foi de manière politique, c’est à dire dans notre vie publique. La façon dont nous l’assumons ou parfois un peu moins…

26e dimanche du temps ordinaire – B

« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous » Marc 9,40

> Un peu avant ce verset, Jesus arrête les disciples qui veulent filtrer ceux qui sont légitimes pour expulser les démons et ceux qui ne le sont pas.

Cette affirmation qu’il fait dans ce verset résonne fortement aujourd’hui… Nous chrétiens, n’avons-nous pas parfois la tentation de nous poser en victimes ou de penser que le monde est contre nous parce que nous nous sentons minoritaires ? Et cette minorité, ne nous sentons-nous pas une mission de la défendre ? Mais dans ces moments-là on se positionne un peu comme les disciples en nous rendant juges de ceux qui appartiennent à la caste ou non.

Si vraiment tous ceux qui ne sont pas contre nous sont avec nous, alors nous sommes bien plus nombreux que nos yeux peuvent le voir à « donner un verre d’eau au nom du Christ » comme le dit le verset suivant.
Pour être contre, il faut donc le vouloir, il faut le clamer haut et fort, ce n’est peut-être pas si facile finalement…

Cette semaine, nous proposons de rendre grâce pour tous ceux qui ne sont pas contre nous, contre notre foi. Nous pouvons avoir une pensée particulière pour ceux qui sont martyrisés à cause de leur foi, et nous pouvons surtout apprendre à reconnaître les gestes de bienveillances et d’adhésion au Christ là où nous n’avons pas l’habitude de les attendre ou de les percevoir…