Fête-Dieu – B – 2 juin 2024

« Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : ‘Prenez, ceci est mon corps.’ »

Mc 14,22

> Pourquoi ce nom de Fête-Dieu ? Serait-ce parce Dieu seul peut aimer d’un amour aussi fou : « Prenez, mangez-moi ! » Dans l’Eucharistie, il s’agit de bien plus que de consommer un bout de pain, de boire à la coupe du vin. En communiant également à la Parole, vraie nourriture, nous recevons en nous le tout de la personne du Christ, toute sa vie donnée. Dans les versets qui précèdent l’institution de l’Eucharistie, Jésus parle ouvertement de la trahison imminente de Judas qui va signer son arrêt de mort. Le don est désormais sans retour.

> Fête-Dieu, la nôtre aussi parce que c’est Lui qui vit en nous et que nous vivons par Lui. Le « Faites ceci en mémoire de moi » peut s’entendre comme une invitation à faire comme lui en donnant nous aussi, notre vie « pour la multitude. » Ayant tout reçu, osons partager nos forces et notre temps sans peur de manquer. Car, la joie qui découle du don compense largement nos “dépenses d’énergie“.

Fête-Dieu, fête du don divinement gratuit.

25e dimanche du temps ordinaire – A – 24 septembre 2023

– Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?
– Parce que personne ne nous a embauchés.
– Allez à ma vigne, vous aussi.

Matthieu 20,7

> Nous le savons, le maître le plus implacable, celui à qui le monde entier obéit sans état d’âme s’appelle LE MARCHÉ. Le défier ne pardonne pas.

Notre Evangile nous met en présence d’un maître totalement libre de ses choix, soumis à la seule logique du royaume des cieux. Engager des chômeurs en fin de droit sans entretien d’embauche préalable ne lui pose aucun problème. Ce qui importe, c’est que ces derniers ne rentrent pas sans salaire auprès de leur femme et de leurs enfants à la fin du jour. Et les autres non plus, bien sûr.

Par cette parabole, il ne nous est pas demandé d’agir de même dans le concret de nos existences. Mais au moins de savoir nous réjouir de tout geste de bonté et de gratuité dont nous pouvons être témoins – ou acteurs. Et surtout de ne pas nous laisser infecter par le virus de la comparaison qui sape notre vie relationnelle et notre capacité de louer Dieu pour la simple raison qu’il est bon.

34e dimanche – A – Christ-Roi

 » Alors les justes lui répondront: « Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te donner à boire ?  » Quand nous est-il arrivé de te voir étranger et de te recueillir, nu et de te vêtir ?  » Quand nous est-il arrivé de te voir malade ou en prison, et de venir à toi ?  »  » Et le roi leur répondra: « En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait!  » (Mt 25, 37-40)

> Le chapitre 25 de Mathieu nous parle du jugement dernier. C’est l’histoire d’un roi qui sépare les justes des mauvais en fonction des actions que chacun a commises. Un premier étonnement vient du fait que ce roi s’identifie aux plus petits. Mais l’attitude des justes est également surprenante: elle est gratuite! Ils n’ont pas pris soin des plus petits pour obtenir une récompense, pour bien se faire voir du roi. Ils ont simplement agi ainsi parce que, pour eux, cela allait de soi!

Il nous est proposé cette semaine de nous laisser imprégner par la générosité gratuite de ces justes. De sourire aux personnes que nous croisons, de visiter une personne seule, de donner un coup de main à un voisin (et bien d’autres choses encore…); sans rien en attendre, ni remerciement, ni reconnaissance…

Avent 2013 – Jour 7

« Annoncez en cheminant que le Royaume des cieux s’est approché. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » Matthieu 9,7-8

> Qu’est-ce que je reçois gratuitement ? La vie, l’amour, l’Evangile, un sourire, la douceur des mots, celle d’un rayon de soleil… (Je vous laisse poursuivre « votre » liste). Quand je pense aux cadeaux que me fait la vie, je me rends compte que je peux à tout instant m’extraire d’une logique marchande dans mes liens aux autres, sortir de la logique du donnant-donnant.

Je peux me tenir dans la juste présence sans rien devoir. Aucun prix à payer, pas besoin de faire des comptes d’apothicaire, rien à débiter ou à créditer : ce n’est pas un rêve, c’est possible ! Je pourrais y penser en attendant devant la caisse, la prochaine fois que je me retrouverai les bras chargés par mes achats de Noël … Oui, il est possible d’accueillir la belle vitalité et l’esprit de liberté qui sont les signes du Royaume… et les transmettre au-delà de moi, me laisser porter par cette belle générosité de Dieu et à mon tour donner sans rien attendre en retour…