30e dimanche du Temps ordinaire – C – 23 octobre 2022

« Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

Luc 18,14

> Quand je relis ce célèbre verset biblique, me revient sans cesse en tête la fin de la célèbre tirade des « non merci » dans le « Cyrano de Bergerac » d’Edmond Rostand :

« N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît,
Et modeste d’ailleurs, se dire : mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !
Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !
 »

> Mais il y manque la dimension de foi : quand quelqu’un reste humble et modeste, il ne monte pas bien haut, certes. Il s’abaisse, même. Mais c’est alors que Dieu l’élève. Il monte donc beaucoup plus haut que ce qu’il imaginait.

> Essayons donc de ne pas rechercher les hauteurs mondaines qui n’ont pas grand-chose à faire avec l’Evangile, mais laissons-nous élever par Dieu depuis nos faiblesses humaines.

22e dimanche du Temps ordinaire – C – 28 août 2022

« Mon ami, avance plus haut »

Luc 14,10

> Alors que la société d’aujourd’hui met en avant la performance, le succès, la puissance, le désir d’aller toujours plus haut, en somme, l’Evangile prêché par Jésus dans cette parabole fait le mouvement inverse : pour s’élever, il faut s’abaisser.

> Sommes-nous toujours prêts à cela ? A laisser la meilleure place à l’autre pour l’élever ? A lâcher l’orgueil et le désir de puissance ? A nous ouvrir à la pauvreté et à la fragilité, et à faire de la place à celles et ceux qui sont dans le manque ? Sommes-nous toujours prêts à vivre l’humilité évangélique dans la fraternité et la solidarité envers celles et ceux qui n’ont rien ?

> Cette semaine, ce passage d’Evangile nous invite à méditer sur nos attitudes et nos gestes de tous les jours. « Mon ami, avance plus haut » : comme un appel que le Christ nous lance pour prendre le chemin de l’Evangile, celui de l’humilité qui se couple avec l’élévation de notre prochain, celui des gestes de fraternité et de solidarité. Un chemin concret, à vivre. Pour « avancer plus haut ». Et faire avancer le Royaume de Dieu.

4ème dimanche de carême – B – 14 mars 2021

Ainsi faut-il que le Fils de l’Homme soit élevé…

Jean 3, 14

> Quiconque avait été mordu par un serpent, s’il regardait le serpent de bronze fabriqué par Moïse sur ordre du Seigneur, avait la vie sauve. Non en vertu de pouvoirs magiques, mais par la puissance de la Parole du Seigneur. C’est ainsi que le livre de la Sagesse relit cet épisode : « Ni herbe ni pommade ne vint les soulager, mais ta Parole, Seigneur, elle qui guérit tout » (Sg 16). C’est réduite au silence, dans le Fils de l’Homme élevé en croix, que cette Parole faite chair manifeste toute sa puissance de guérison et de salut.

Une sœur de Saint Maurice.

> Cette semaine, appelez Jésus à venir vous soulager des morsures de la vie !