Vendredi 20 mars 2020

« Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Et personne n’osait plus l’interroger. »

Marc 12, 34

> Tu n’es pas loin du Royaume ! Que dois-je faire de plus ? J’ai tout suivi, comme le jeune homme riche qui s’en va tout triste de ne pas pouvoir donner tous ses biens. Malgré sa fidélité aux commandements.

Mais… si je ne suis pas loin, c’est que je suis sur le bon chemin.

Méditons donc sur le manque, le presque.  Donnons, acceptons, offrons et partageons le peu qui nous reste. Notre cœur, notre personne.  Que Dieu prenne forme dans l’humain que nous rencontrons : toi, lui, elle et que nous l’aimions à travers le visible de Sa créature.

Mais, m’aimer MOI ? Avec respect pour Qui je représente ou avec idolâtrie pour l’image que je voudrais donner ? Ai-je de la patience, de la compassion et de la délicatesse pour cet enfant que je suis : prétentieux et fragile à la fois. Jésus s’est montré bienveillant vis-à-vis d’un scribe éveillé et cependant, Il se méfiait de leurs manipulations…. Tous méritent la grâce de Dieu, il suffit de se laisser transformer à l’image du Christ… Tout un programme de Carême et d’une vie.

Mercredi 18 mars 2020 – Matthieu 5, 17-19

« Donc, celui qui rejettera
un seul de ces plus petits commandements,
et qui enseignera aux hommes à faire ainsi,
sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui les observera et les enseignera,
celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux.»

Mt 5,19

> Aucun humain n’est dispensé de se soumettre à la loi, même aux plus petits commandements. C’est simple. Universel. Même le plus petits des commandements, il faut le suivre, il faut s’y soumettre, même si l’individualisme ambiant de notre société aimerait bien résister, transgresser.

Mais c’est aussi ce fameux retournement que produit l’Evangile dont Jésus parle ici, comme dans le fameux « Les derniers seront les premiers ». La plus petite des choses peut donner de grands effets. Suivre une loi qui semble sans importance, peut avoir de grands effets. Un petit geste peut avoir de grandes conséquences. C’est « l’effet papillon », version positive.

En ces temps de pandémie, plus que jamais, nul ne doit se soustraire à la loi. La loi de notre gouvernement d’abord. Rester chez soi peut paraître un petit commandement, mais cette simple consigne peut donner de grands effets. Cela peut sauver des vies. C’est la loi de la préservation de la vie et des plus faibles à laquelle nous devons nous soumettre. Au fond, c’est la loi de l’amour de son prochain. « Aime ton prochain comme toi-même », prends soin de lui comme tu dois prendre soin de toi. Mais n’oublie pas le premier commandement : « Aime ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. »

En ce mercredi 18 mars, 21e jour du carême, comment cette loi d’amour va-t-elle s’exprimer dans notre vie ? Qu’allons-nous faire ? Prier pour le personnel soignant, pour ceux qui travaillent en pharmacie ou pour les caissières des supermarchés ? Téléphoner à nos amis, écrire une carte ou une lettre à nos proches éloignés ? Déposer un cadeau devant la porte de notre voisin ? Car… aime ! Et si nous allions dire aux gens que nous aimons qu’ils comptent pour nous, à l’instar de Patrick Fiori (https://www.youtube.com/watch?v=DFsCU8ckap4)  ? Car… aime ! C’est cela, la loi à laquelle nous devons nous soumettre : la loi d’amour et de solidarité.