23e dimanche du temps ordinaire – A – 6 septembre 2020

« Car, là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. »

Mt 18,20

> Jésus vient de dire à ses disciples que si deux d’entre [eux] se mettent d’accord, sur la terre, pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par son Père. Il enchaîne en donnant le motif de cet exaucement ce que montre le car qui aurait pu être traduit par parce que. Pourquoi, dans certains cas, tardons-nous à voir l’exaucement ? Les conditions ne sont-elles pas réunies ?

De conditions, en fait, il n’y en a que deux : 

  • La première est une question de nombre. Deux ou trois personnes suffisent pour que cette condition soit remplie. Et, franchement, ce n’est pas la mer à boire que de trouver une ou deux personnes qui s’associent à moi pour prier !
  • La seconde est une question de nom. Elle est en lien direct avec le motif de cette réunion. Jésus dit qu’elle doit être faite en son nom. Et, si c’était là que le bât blesse ? Est-ce que je réalise pleinement le sens de cette parole de Jésus ? Vous et moi, nous savons que toutes les promesses de notre Seigneur, sont tenues – Lui, il est fidèle -. Sa présence nous est donc assurée sous réserve que nous soyons deux ou trois (facile !) réunis en son Nom. Je crois qu’il y a là une invitation à ne pas se limiter à une proximité de façade pour aller vers une proximité de cœur. Tout au fond de moi, n’aurais-je pas, de temps à autre, un soupçon de jugement pour ces personnes avec qui je prie. Bien-sûr, je ne dis mot par politesse chrétienne. Mais, le Seigneur regarde au cœur, n’est-ce pas ? Alors, afin que cette pensée insignifiante, même pas exprimée, ne devienne pas un frein à l’exaucement de la prière de deux ou trois, ne devrais-je pas suivre le conseil de Paul aux Philippiens : au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. 

Mercredi 18 mars 2020 – Matthieu 5, 17-19

« Donc, celui qui rejettera
un seul de ces plus petits commandements,
et qui enseignera aux hommes à faire ainsi,
sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui les observera et les enseignera,
celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux.»

Mt 5,19

> Aucun humain n’est dispensé de se soumettre à la loi, même aux plus petits commandements. C’est simple. Universel. Même le plus petits des commandements, il faut le suivre, il faut s’y soumettre, même si l’individualisme ambiant de notre société aimerait bien résister, transgresser.

Mais c’est aussi ce fameux retournement que produit l’Evangile dont Jésus parle ici, comme dans le fameux « Les derniers seront les premiers ». La plus petite des choses peut donner de grands effets. Suivre une loi qui semble sans importance, peut avoir de grands effets. Un petit geste peut avoir de grandes conséquences. C’est « l’effet papillon », version positive.

En ces temps de pandémie, plus que jamais, nul ne doit se soustraire à la loi. La loi de notre gouvernement d’abord. Rester chez soi peut paraître un petit commandement, mais cette simple consigne peut donner de grands effets. Cela peut sauver des vies. C’est la loi de la préservation de la vie et des plus faibles à laquelle nous devons nous soumettre. Au fond, c’est la loi de l’amour de son prochain. « Aime ton prochain comme toi-même », prends soin de lui comme tu dois prendre soin de toi. Mais n’oublie pas le premier commandement : « Aime ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. »

En ce mercredi 18 mars, 21e jour du carême, comment cette loi d’amour va-t-elle s’exprimer dans notre vie ? Qu’allons-nous faire ? Prier pour le personnel soignant, pour ceux qui travaillent en pharmacie ou pour les caissières des supermarchés ? Téléphoner à nos amis, écrire une carte ou une lettre à nos proches éloignés ? Déposer un cadeau devant la porte de notre voisin ? Car… aime ! Et si nous allions dire aux gens que nous aimons qu’ils comptent pour nous, à l’instar de Patrick Fiori (https://www.youtube.com/watch?v=DFsCU8ckap4)  ? Car… aime ! C’est cela, la loi à laquelle nous devons nous soumettre : la loi d’amour et de solidarité.