5e dimanche de Pâques – B – 28 avril 2024

« Tout sarment qui porte du fruit, le Père le taille, afin qu’il porte encore plus de fruit. »

Jean 15,2

> Comme elles sont jolies ces petites vrilles qui s’accrochent au fil dans notre Lavaux… Quand on a enlevé les sarments après la taille, ce sont des « fourchettes » qui demeurent attachées au fil et le sarment, lui, plus bas, reste attaché au cep pour porter plus de fruit encore.

Dans la vie, les épreuves nous taillent, nous débarrassent parfois violemment de certaines attaches qui comptaient. Essayons de toutes nos forces de rester attachés au Christ!

Dans les paysages que l’avenir dessine, peut-être que les souvenirs de ces attachements peuvent ressembler à ces petites vrilles sur la photo et devenir des témoins du chemin de discernement : ces souvenirs sont intégrés comme une partie de notre histoire mais qu’ils ne nous empêchent pas de porter du fruit!

27e dimanche du temps ordinaire – A – 8 octobre 2023

« Les vignerons se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.»

Mat 21,39

> Dans cette parabole, les serviteurs d’abord, puis le fils même du propriétaire sont mal reçus, alors qu’ils viennent simplement demander le produit de la vigne. Ils sont violentés et jetés dehors. Le fils est même tué. Une violence qui nous dérange, forcément. Pourtant cette violence est bien celle de notre monde, de notre humanité, capable du pire, comme avec la crucifixion de Jésus.

Bien sûr, cette parabole s’adresse non seulement aux grands prêtres et aux anciens du temps de Jésus, pour qu’ils changent de comportement, ainsi qu’aux disciples, pour leur annoncer la Passion à venir. Mais cette parabole s’adresse à aussi à nous, jusqu’à aujourd’hui et nous interpelle : quel vigneron suis-je ? comment est-ce que j’accueille le Christ dans ma vie de tous les jours ? est-ce que je lui offre les fruits de ma vigne ou est-ce que je les garde seulement pour moi ? De quoi méditer en cette période de vendanges…

25e dimanche du temps ordinaire – A – 20 septembre 2020

« Ceux qui avaient commencé à cinq heures, reçurent chacun une pièce d’un denier. »

Mt 20,9

> Comme on comprend la réaction des ouvriers embauchés à la première heure qui ont « enduré le poids du jour et la chaleur » ! Comme je m’y reconnais ! Du point de vue d’une stricte justice humaine le comportement du maître est difficile à défendre.

Il faut regarder de près comment se modifient les termes du contrat d’embauche au fur et à mesure que la journée avance. Avec ceux qui commencent à travailler dès la première heure le maître se met d’accord sur le salaire de la journée : un denier. A ceux qui se mettent au travail à neuf heures, à midi, à trois heures, le maître promet : « je vous donnerai ce qui est juste ». Le contrat repose sur la confiance qu’ils accordent à la parole du maître. C’est lui qui fixe ce qui est juste, il n’annonce pas de chiffre. Quant à ceux qui rejoignent la vigne à cinq heures il se contente de dire « Allez à ma vigne vous aussi. » Il n’est pas question de rétribution. Les ouvriers s’en remettent totalement au maître sur la façon dont leur travail sera reconnu et rémunéré.

Le comportement de ce maître est incompréhensible d’un point de vue de justice humaine. Par contre s’il s’agit de dire quelque chose du Royaume de Dieu combien est-il parlant ! A part au Royaume non celui qui cherche à le mériter comme un dû mais celui qui met sa foi en Dieu qui donne gratuitement.

Quelques pépites pauliniennes en écho à cette parabole :« Si quelqu’un accomplit un travail, son salaire ne lui est pas accordé comme un don gratuit, mais comme un dû. Au contraire, si quelqu’un, sans rien accomplir, a foi en Celui qui rend juste l’homme impie, il lui est accordé d’être juste par sa foi. » (Rm 4, 4-5)

C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil (Ep 2, 8-9). Appel en ces temps troublés et incertains à avancer en mettant notre foi en Celui qui est BON et qui partage ses biens aux ouvriers de la dernière heure que nous sommes.

5e dimanche de Pâques – B

« Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.. » Jn 15, 5

> Jésus ne faisait pas de grandes théories mais il parlait en paraboles. Certes, elles ne sont pas toutes faciles à comprendre, et nombre de fois les disciples eux-mêmes demandent des précisions au Seigneur.

Jésus est venu à la rencontre des Hommes, et de ce fait il parle avec leurs mots et en prenant en exemple ce qui les entoure. C’est pour cela qu’il prend souvent les vignes en exemple. « Fruits de la terre et du travail des hommes ». La vigne demande du temps, et beaucoup de travail. Le vigneron entretient sa vigne et il la connait.

Le Père est le vigneron, le Fils la vigne et nous, nous sommes les sarments qui nous nourrissons de la sève, la vie du Fils.

Cette semaine prenons conscience de la vie que nous donne le Christ, lui qui est ressuscité pour que nous ayons cette vie en abondance !