Dimanche de Pentecôte — C

« Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. » Jean 14, 16
> Ce dimanche nous fêtons la pentecôte : 50 jours après Pâques. Le Père par le Fils nous fait le don de l’Esprit Saint. Reçu lors de notre baptême nous nous rappelons qu’après le sacrifice ultime de Jésus sur la Croix, Dieu le Père continue de se révéler à nous par son Esprit. Pour toujours Il habite en nous et l’Évangile de ce jour nous rassure : il est notre défenseur, intercesseur, et consolateur !
 
Et comment agit-il pour nous défendre ? Il nous rappelle, parfois avec douceur, parfois avec force, les enseignements et les commandements du Christ.
« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole » lit-on aussi. Ce n’est pas une condition à l’amour de Dieu, mais à recevoir comme « puisque vous m’aimez, vous aurez envie de me suivre ». C’est un rappel de ce qu’ont vécu les Israélites dans le désert alors que Dieu se présente à eux sous la forme de la nuée à suivre.
 
> Cette semaine faisons mémoire de notre baptême et redisons au Christ que nous l’accueillons dans notre temple, notre coeur. Arrêtons-nous un instant pour trouver le chemin que nous indique la nuée de l’Esprit, et suivons-le, c’est un chemin de Vie.

3e dimanche de Pâques – C

« Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » (Jean 21, 6)

> Avez-vous déjà eu une impression de déjà-vu ? Un vague sentiment d’avoir déjà répété les mêmes gestes, entendu et dit les mêmes mots, dans un même lieu ? Eh bien c’est l’effet que cela m’a fait en lisant l’évangile de ce dimanche qui parle d’une pêche non fructueuse rendue miraculeuse par un inconnu qui se trouve être Jésus.

Mais il ne s’agit là pas d’un déjà-vu, mais d’un déjà vécu ! En effet, pour les disciples il s’agit d’une deuxième pêche miraculeuse. Le premier récit ayant eu lieu avant la mort de Jésus, au moment de leur appel par le Christ à changer de métier pour pêcher non plus des poissons mais des hommes. Le deuxième – le passage de ce dimanche – a lieu après la résurrection de Jésus. Pourtant, alors même qu’ils avaient rencontré le Christ ressuscité, que celui-ci venait de les envoyer annoncer la nouvelle (Jean 20,22-23), il est étonnant que les disciples retournent purement et simplement à leur ancienne occupation… en vain cependant. Ils travaillèrent toute la nuit et ne prirent rien. La nuit est symbole de ténèbres, de nos échecs. C’est au petit jour que Jésus vient, apportant avec la lumière le succès. Les disciples n’avaient d’abord pas reconnu Jésus. Mais en recevant le conseil de l’inconnu et en refaisant les mêmes gestes que lors du premier miracle, alors ils reconnaissent Jésus !

Par-là, le Christ nous montre sa fidélité par les exploits qu’il réalise pour nous, même s’il doit refaire deux fois le même miracle pour se rappeler à nous.

> Puissions-nous recevoir ce texte comme un appel à faire ce qu’on pense juste pour Dieu, même si nous n’y arrivons pas tout de suite ou même après une longue nuit… le jour vient et le Seigneur nous dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. ».

7e dimanche de Pâques – B

« Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous. (Jean 17, 11) »

> Il va bientôt déposer sa vie et avant cela, il prie… Il prie pour ses disciples, ces hommes et ces femmes qui l’ont suivi et accompagné. Il prie pour eux et les remet, ni plus ni moins, entre les mains du Père. C’est quand la mort est proche que l’on se dit les choses les plus importantes, non ?

Il demande deux choses essentielles à Dieu pour ses compagnons : qu’ils soient uns, et de ne pas les ôter du monde, où, lui-même les envoie à son tour pour témoigner. Qu’ils soient un ! Qu’ils soient dans le monde ! Qu’ils témoignent !

Qu’ils soient un signifie que, dès lors que des groupes proclament avec ferveur et conviction que Jésus est le Fils de Dieu, alors leurs différences d’approche de la foi, leurs modes d’expressions aussi variées soient-ils, leurs relations à Dieu sont avant tout des richesses à partager, des ouvertures sur la diversité ; tant que le cœur, Jésus Christ et le salut qu’Il nous offre, sont eux-mêmes solidement au centre, cette unité dans la diversité peut se vivre.

Mais peut-être êtes-vous comme moi : pas toujours facile de rassembler nos diversités autour de la table de communion !!

> Cette semaine, lorsque nous seront agacés par des divergences de pensées ou d’avis, pensons à cela : le Christ a prié pour chacun de nous pour que nous cherchions l’unité. Il a rêvé cette unité…Il nous reste à la vivre !

6ème Dimanche de Pâques — B

« Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. » Jean 15,14
> Qu’est-ce que c’est encore que ce chantage ? « Obéis-moi et on sera ami ! » c’est pas loin de « Fait pas ci ! Fait pas ça ! (sinon t’ira en enfer !) »
Ce sont là les travers qui sont souvent reprochés au chrétiens. « Peuple de moutons ! » C’est sûr, si je prends les commandements du Christ comme un ingérence dans ma vie, alors ce n’est plus un ami ! Mais si je reconnais cette loi comme venant d’un Père aimant qui me veut comme fille et fils de Dieu, si cette loi je la fais mienne et qu’elle vient de l’intérieur, alors je participe à la lumière de Christ, je la reconnais comme une sagesse qui intervient en moi et qui me permet de grandir et vivre.
 
>Cette semaine, regardons de plus près, ce qu’Il nous commande : s’aimer les uns les autres ! Jésus dira même « comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Alors donner sa vie il faut reconnaître que c’est pas évident mais ça peut commencer petit. Renoncer à avoir le dernier mot (même si j’ai raison !). Encourager au lieu de rabaisser! Donner un peu de ma vie à la vie de l’autre ! (Et parfois… l’autre, c’est nous !). Amen.

3ème Dimanche de Pâques – B

« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. » (Luc 24, 46-48)

>Maintenant que l’Écriture est accomplie, il ne faut plus des veilleurs qui attendraient avec vigilance la réalisation de ce qui était dit. Le Christ est mort et il est ressuscité. Ce qu’il faut désormais, c’est des témoins pour l’annoncer au monde.

L’acte de foi résumé dans ce verset ne peut que pousser les croyants à se transformer en témoins. Au lendemain de Pâques, tout reste à faire donc. Aujourd’hui, comme il y a 2000 ans, nous sommes envoyés sur les routes, dans notre quartier, dans notre famille, partout… pour être les vivants témoins de la Bonne Nouvelle !

Et nous, de quelle façon sommes-nous les témoins de ce que nous avons vécu à Pâques ? En quoi cette résurrection est fondatrice pour notre vie ?

2ème Dimanche de Pâques – B

Jésus dit à Thomas : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » (Jean 20,29)

> Thomas a besoin de voir pour y croire. Combien de fois ne nous sommes-nous pas identifiés à ce disciple ? Nous aussi, bien souvent, nous avons besoin de voir pour croire. Et pourtant, par deux fois l’Evangéliste le dit : « Jésus vint et il était là au milieu d’eux ». Jésus vient. Il est là. Au milieu de nous.
 
Dans notre quotidien, aussi, Jésus vient. Il est au milieu de nous. Même si bien souvent nous aurions besoin de voir pour croire, il nous répète fidèlement et inlassablement que nous pouvons lui faire confiance. Que nous serons heureux si nous nous abandonnons à Lui, notamment dans la prière.
 
Frère Roger, feu le prieur de Taizé, disait ceci au sujet de la prière:
Jésus le Christ, en nous s’élève comme une voix intérieure, et cette voix, c’est déjà notre prière. « Si nos lèvres gardent le silence, notre cœur, lui, t’écoute et aussi te parle. Nous sommes parfois tout surpris de savoir que tu es en nous, dans une mystérieuse présence. Et toi, le Ressuscité, tu dis à chacun : « Abandonne-toi tout simplement à la vie de mon Esprit en toi, ton peu de foi y suffit, jamais je ne te laisserai, jamais ».
 
Jésus vient. Il est au milieu de nous. Heureux celui qui fait confiance à cette parole d’Evangile.
 
– Jean 20, 19-31

Vendredi Saint – B

« Jésus lui répondit : ‘Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?’  » (Jean 18, 23)

> Jésus est chez le grand-prêtre qui l’interroge sur son enseignement. Il cherche à le compromettre en cherchant des motifs graves. Jésus répond une première fois en expliquant qu’il n’a jamais parlé en cachette et que ceux qui l’écoutaient peuvent témoigner.

Ce verset nous montre l’exemple du premier stade du martyr, c’est celui qui est témoin. Jésus a enseigné au Temple les secrets de son Père. Nous aussi nous devons témoigner du secret donné au monde et en payé le prix. Le prix de la vérité, la vérité qui délivre.

Aujourd’hui, jour de jeûne et de pénitence, montrons au monde l’importance de ce qu’il va se passer durant ce week-end qui ressemble à tous les autres. Mais pas pour nous ! Alors préparons notre cœur à accueillir cette vérité absolu de la résurrection qui est le fondement de notre foi !

Jeudi de la semaine Sainte – B

« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture que vous venez d’entendre. » (Lc 4, 21)

> Il y a l’aujourd’hui du Christ, unique, particulier, ce changement que l’existence de Jésus a inauguré dans l’histoire des humains avec Dieu. Il a eu lieu une fois pour toutes dans le passé: en Jésus, Dieu se découvre dans une vie humaine et ce qu’elle a de fragile et de fort, d’impuissant et de capable, de libre et de captif. Mais surtout, une vie qui trouve son coeur en Dieu, une vie en lien avec Dieu, fondamentalement, définitivement.

Mais cet aujourd’hui d’hier n’est pas seulement du passé. Il est aussi notre aujourd’hui. Car la présence de Dieu, son amour inconditionnel pour nous, son compagnonnage sur nos routes humaines, son lien à nous toujours à nouveau proposé, tout cela se joue aujourd’hui. Non pas demain dans un futur qui toujours nous échappe. Ni hier dans un passé déjà révolu. Mais aujourd’hui. Car il n’y a pas d’autres temps à vivre que le présent. C’est le seul qui nous soit donné.

C’est aujourd’hui que s’accomplit l’Ecriture. En faveur des pauvres, des captifs, des aveugles, des opprimés. Comme pour nous rappeler l’orientation que doit prendre notre action, comme une question lancinante: « en faveur de… » C’est aujourd’hui que le Christ advient dans notre quotidien. C’est aujourd’hui que Dieu se donne à découvrir. Dans nos rencontres. Dans nos choix. Dans nos intuitions. Dans nos réflexions. Dans notre vie. N’attendons pas demain. Ne regrettons pas hier. Vivons aujourd’hui.

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Jésus disait : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! » (Marc 14,36)

> C’est la fête des Rameaux : l’entrée de Jésus dans Jérusalem pour y être jugé. Ce Dimanche, l’Évangile parcours tout le texte de la passion de Jésus-Christ : deux chapitres entiers. C’est le défi : de tout ce que la Bible nous met à disposition, quel verset me parle aujourd’hui ? Il ne s’agit pas de le sortir de son contexte mais de le laisser nous habiter en sachant ce qu’il y a avant et après.

> À l’approche de sa mort, Jésus reconnaît que tout est possible pour son Père et lui demande d’empêcher cela. Quand surgit dans nos vie l’épreuve, l’injustice, ne voudrions-nous pas aussi que le Seigneur balaie de sa toute puissance la douleur qui nous accable ? Si le Père laisse mourir son Fils cela veut-il dire qu’il permet le mal et la mort ? Que si je souffre maintenant, c’est que le plan du Seigneur est plus grand que nous, qu’il dépasse notre entendement ? Si intellectuellement on pourrait être d’accord, c’est pourtant très difficile à accepter et à vivre sur le moment. Comme Jésus nous voudrions dire à Dieu « ce que toi tu veux ! » mais pour y arriver il nous faut être entourés et portés par l’Esprit de Dieu. Ce n’est pas une prière d’un instant, utilisée comme une formule magique. Dans ce passage, Jésus est en train de prier depuis plusieurs heures, à l’écart, avec les disciples – qui certes se sont endormis – mais qui sont là !

> Dans l’épreuve et la douleur, n’oublions pas que Jésus a aussi guéri. Le Père, « Abba », par son Fils Jésus n’a pas fini de prendre soin de nous et, Il l’a promis, Il nous envoie son Esprit pour nous protéger. Si nous passons par une période de vie où les difficultés semblent s’éterniser, ne restons pas seul, entourons-nous de nos proches ou d’une communauté et ensemble osons prier l’Esprit pour qu’il nous donne la foi qui sauve et la confiance que quelque chose de bon germera, même si c’est seulement après plusieurs années… Oui c’est facile à dire, mais que le Seigneur vous bénisse, c’est-à-dire, qu’Il dise du bien de vous. Et quand Dieu parle, il créé la vie !

Dimanche 25 mars 2018 – Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

7e dimanche de Pâques – C

« Père Saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. » (Jn 17,20)

> Seigneur, aujourd’hui Tu pries pour nous, ceux qui croient en toi. Mais déjà tu ouvres tes portes et ton cœur à la multitude. Ta parole et ton message ont été entendus par tous ceux qui te suivaient mais également par de nombreux badauds de bord de routes ou de champs.

> Permets nous, Seigneur, d’avoir cette semaine une parole mais aussi un comportement qui donnent aux autres la possibilité de se questionner, de se demander ce qui nous rend si joyeux !