Semaine de l’Unité – Jour 3

« La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari” » Jn 4, 17

> Dans la simplicité de cette phrase, la Samaritaine met son coeur à nu devant Jésus, elle a compris qu’il était inutile de louvoyer, de se cacher, alors elle lui répond simplement, véritablement. Elle reconnaît sa faute, elle se sait pécheresse et Jésus accueille le témoignage de sa faiblesse.

Et nous aujourd’hui, est-ce que nous saurons regarder humblement nos fautes et les déposer aux pieds du Père pour le laisser convertir notre coeur?

Semaine de l’Unité – Jour 2

« Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi. » – Jn 4, 6

> Quoi, Jésus fatigué ?! Comment est-ce possible ? Lui dont on se souvient plutôt de la parole « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » (Mt 11, 28) Mais on voit aussi pourquoi il est si fatigué : il vient de traverser toute la Samarie pour rejoindre le puits de Jacob où il fera une rencontre importante. Une seule rencontre, vraiment ? Et s’il ne s’était pas mis en marche pour venir nous rencontrer, nous aussi ? S’il ne s’était pas fatigué exprès pour discuter un peu avec nous de ce qui nous préoccupe ?

Aujourd’hui (ou dimanche prochain…), nous pourrions faire aussi un pas en sa direction, vers un lieu où d’autres personnes que nous ne connaissons pas se réunissent pour lui parler, l’écouter, prier ensemble ? Les présupposés en matière de foi ont (hélas) la vie dure, et apprendre à se connaître contribue à faire tomber quelques barrières. Les efforts en ce sens valent largement le moment mis à part et la fatigue qui en résulte. Jésus se fatigue pour nous ! Et nous ? Sommes-nous prêt à nous fatiguer pour lui ?! Il est là, il nous attend !

Semaine de l’Unité – Jour 1

 » Or il lui fallait traverser la Samarie.  » (Jn 4, 4)

> Au début de ce passage, Jésus décide de quitter la Judée pour rentrer en Galilée. Ce qui est étonnant en Jn 4,4, c’est le verbe «devoir». On a l’impression que Jésus n’a pas d’autres choix pour aller en Galilée, que de passer par la Samarie. Or à cette époque, la Samarie avait mauvaise répétition auprès de juifs, notamment pour des raisons religieuses. Ainsi la plupart des juifs contournaient la Samarie. On peut donc se demander pourquoi Jésus doit traverser cette région, puisque géographiquement, il existe d’autres itinéraires. Ce verbe « devoir » sonne alors plus comme un choix, une urgence. Jésus doit se rendre auprès de Samaritains, car il est important pour lui de les rencontrer.

Aujourd’hui, réfléchissons aux étiquettes que nous donnons peut-être aux autres confessions chrétiennes ou aux différentes religions. Essayons d’identifier ce qui se cache derrière ces étiquettes : des peurs, une mauvaise connaissance,… Voyons-nous une piste qui se propose à nous pour dépasser ces impressions, pour traverser « nos Samaries » ?

Noël 2014

« Rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. » (Jn 1,3)

> Pour identifier un tableau vous portez, habituellement le regard en bas, à droite, dans l’angle ! L’artiste laisse une trace visible de lui-même en tout ce qu’il crée. Certains se révèlent tellement dans leur œuvre que la signature devient superflue.  – C’est signé untel, dites-vous !

Regardez l’Enfant de Noël; c’est signé Dieu. Quel artiste ! 

Et puis, prenez un miroir ; regardez en bas  à droite de votre visage, c’est signé Dieu. Quelle œuvre d’art ! Et c’est vrai pour tout voisin. Regardez bien ! 

Dédicace de St Jean du Latran

« Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c’était son corps. Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. » – Jn 2, 19-22

> Il en faut, du temps, pour démolir et pour bâtir. Il en faut, du temps, pour lâcher prise et laisser de côté de qui est usé, pour accepter la grâce de Dieu et accueillir en soi sa Présence. Il en faut, du temps, pour affirmer sa foi et « laisser braire » les détracteurs. Il y a la mort, certes. Mais il y a aussi la Résurrection !

Cette semaine, nous sommes invités à construire avec Jésus ce Temple dont il parle, c’est- à dire son corps, l’Eglise universelle. Pour cela, réfléchissons aux murs de division qui séparent les chrétiens et à la manière dont nous, nous pouvons les faire tomber au quotidien, avec nos amis, notre pasteur ou notre curé, à l’école, en famille ou simplement par la prière. La destruction vient toujours d’abord de l’intérieur de nous-mêmes… Rappelons-nous que nous ne sommes pas seuls à la tâche. C’est Jésus qui nous invite à bâtir ensemble !

Commémoration des fidèles défunts – Réformation

Jésus disait aux Juifs : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui écoute ma parole et croit au Père qui m’a envoyé, celui-là obtient la vie éternelle et il échappe au Jugement, car il est déjà passé de la mort à la vie. Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient — et c’est maintenant — où les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. » (Jn 5, 24-25)

> En ce dimanche où nous commémorons les fidèles défunts chez les catholiques et la réformation chez les protestants, le texte du jour nous invite autant à penser aux défunts, aux saints, aux réformateurs, en bref au passé, qu’à notre présent. « Voici l’heure d’entrer dans la vie », dit le Christ. Autant pour ceux qui sont déjà décédés que pour nous-mêmes, le message d’espérance de la vie plus forte que la mort est le même : la résurrection est pour chacun de nous. La condition ? Ecouter Sa parole et croire, placer sa confiance, au Père qui L’a envoyé. C’est un élan qui nous est demandé, pas une foi inébranlable « assurance tout risque », mais un élan de confiance envers Celui qui nous a donné la Vie.

Cette semaine, essayons de vivre aussi cet élan de confiance : mettons-nous à l’écoute de Sa parole et plaçons notre confiance en le Père qui L’a envoyé en essayant d’être attentifs aux signes de résurrection présents autour de nous. Car la résurrection, ce n’est pas seulement pour les autres, mais elle est à vivre chaque jour, que ce soit individuellement et/ou en Eglise. Si l’Eglise est toujours à réformer (semper reformanda), la résurrection, elle, est toujours à recevoir et à vivre !

 

24e dimanche – A

« Et comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l’homme soit élevé afin que quiconque croit ait, en lui, la vie éternelle. Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. » (Jn 3, 14-16)

> Dans l’épisode avec Moïse dont il est question ici, ceux qui étaient mordus par un serpent étaient sauvés s’ils levaient leur regard vers le serpent de bronze élevé sur le mât. De même Jean nous invite dans ce passage à lever notre regard vers le Fils de l’homme. Mais pour voir quoi? Une mort atroce pour apaiser la colère de Dieu? Non, c’est tout le contraire, puisque la croix est le lieu où se dévoile l’amour de Dieu.

Nous sommes invités cette semaine à lever régulièrement notre regard, pour contempler l’amour de Dieu, que ce soit dans la création, dans le visage de l’autre, etc. Lever notre regard vers le Fils de l’homme pour sortir de nos soucis quotidiens et voir le cadeau de la vie que nous fait Dieu.

Fête-Dieu – A

« Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité. Et le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » Jn 6, 51

> Dans ce verset, comme dans le passage duquel il est issu, les mots « pain » et « vie » apparaissent très souvent et sont liés. Rien d’étonnant au premier abord. En effet, sans nourriture, sans pain, l’homme est voué à la mort. Mais ici il est question d’une vie qui dépasse la simple vie terrestre, d’une vie donnée par le Christ, d’une vie qui est intimement liée au Christ.

Pour nous, qu’est-ce que ça signifie d’être vivant? Sous quelle forme cette vie issue du Christ prend corps au cœur de notre existence? Qu’est-ce qui l’encourage ou au contraire l’empêche?

Sainte Trinité – A

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. » (Jn 3,16)

> Dans sa rencontre avec Nicodème, Jésus nous redit l’essentiel de la foi chrétienne: le Dieu des Chrétiens est un Dieu d’amour qui s’est fait proche de nous, le Très-Bas disait Christian Bobin, et qui a donné son Fils unique pour chacune et chacun. Par cet amour infini, il veut transformer nos vies. Par cet amour infini, nous sommes invités à croire et ainsi nous serons sauvés.

Ce salut, aujourd’hui, la société nous le vend comme elle vend un produit : « Consommez, et vous serez heureux ! » ; « Le plaisir avant tout ! » ; « Fun et sensations fortes, peu importent les risques et les conséquences ! » ; « Vieillir ? Surtout pas. Grâce aux produits XY, restez jeune et beau ! ». A l’inverse, le salut que nous propose la foi chrétienne est d’un autre ordre, celui de l’amour. Par cet acte d’amour, il nous invite à nous laisser transformer pour ensuite témoigner de celui-ci.

Et pour moi ? Si je considère ma vie, quels signes de cet amour puis-je discerner ? Dieu m’aime, certes, mais comment puis-je le voir, le ressentir ? Cette semaine, nous sommes invités à réfléchir à notre vie et aux signes concrets de l’amour de Dieu pour nous. Puis à partager ces signes, à témoigner de son amour infini pour nous, pour que cet amour demeure et grandisse encore.

L’amour de Dieu, à consommer… sans modération !

Pentecôte – A

Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Jn 20, 21

> Partez ! Peut-être pas au bout du monde, peut-être même pas très loin, mais écoutez cet appel du Christ qui envoie en mission aujourd’hui pour témoigner des merveilles de Dieu avec la force reçue de l’Esprit Saint !