3e dimanche de Carême – A

« L’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons (…). L’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit,
et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » – Lc 4, 21s.

> Une fois encore, le propos de Jésus, ici dans l’épisode célèbre de la Samaritaine, est déconcertant, décoiffant, détonnant. Peu importe où nous nous trouvons, l’important, c’est de prier, d’adorer Dieu le Père, de méditer sa Parole à la recherche de la vérité, de Sa vérité. Comment faire ?

Il s’agit de concentrer notre esprit sur un texte ou un verset biblique en se le répétant intérieurement, comme un mantra, et de voir ce que Dieu a à nous dire, à nous, aujourd’hui, dans ce que nous vivons, à travers ces quelques mots. En essayant de ne pas être distrait par quelque idée parasite comme il en transite beaucoup dans notre tête à chaque instant. Ce n’est pas de la « méditation pleine conscience », devenue si à la mode jusque dans nos églises, parce qu’adorer Dieu en esprit et en vérité ne veut pas dire faire le vide dans sa tête et en chasser toutes les pensées. La méditation chrétienne puise sa nourriture dans la Bible afin de donner force et énergie à nos émotions, à notre foi en Christ. Plus nous creuserons dans le texte biblique, plus notre vie spirituelle en sera enrichie, notre foi augmentée et notre relation au Christ renforcée. Cela peut se faire partout, même dans le tram ou dans une salle d’attente… Et si nous commencions par l’épisode de la Samaritaine ou quelques versets s’y rapportant ?!

Semaine de l’Unité – Jour 6

« Mais qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif; l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source d’eau jaillissant en vie éternelle. » (Jn 4, 14)

> Au début de la rencontre entre Jésus et la Samaritaine, c’est Jésus qui demandait de l’eau à la Samaritaine. Puis il y a une inversion des rôles: c’est Jésus qui se propose de donner à boire. Celui qui demande devient celui qui donne. Nous sommes également invités à vivre cette transition qui nous permet de passer de celui qui reçoit à celui qui donne. En effet, Jésus nous propose une eau vive qui devient à son tour source d’eau, source de vie appelée à se répandre.

Aujourd’hui nous pourrions réfléchir à comment nous recevons l’eau vive de Jésus. Est-ce que cette eau porte du fruit ? Comment est-ce qu’elle peut devenir en nous une source de vie qui abreuve ceux qui nous entourent ?

Semaine de l’Unité – Jour 5

Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ? (Jean 4,11)

> Le Petit Prince disait que ce qui embellit le désert c’est qu’il cache un puits quelque part…

Ma source d’eau vive, personnellement, est dans le désert du silence dans lequel je retrouve Dieu.

Jésus lui aussi se retirait parfois dans des endroits déserts pour être en lien avec Dieu son Père.

Dans nos vies saturées de bruit, du mp3 à la TV en passant par les klaxons et les sirènes de la rue, essayons nous aussi de vivre des temps de silence dans notre journée d’aujourd’hui. N’ayons pas peur, le silence n’est pas angoissant, on y entend mieux la voix de notre cœur, et donc celle de Dieu.

Semaine de l’Unité – Jour 4

« La femme alors abandonna sa cruche… » (Jn 4, 28)

> Certaines rencontres avec ceux qui sont différents ou étrangers peuvent nous bouleverser, nous faire changer de regard sur notre vie et nous permettre d’abandonner nos anciens préjugés. Ces rencontres peuvent être porteuses de vie, pour autant qu’on ose aller plus loin que nos propres conceptions, qu’on ose la rencontre en profondeur dans tout ce qu’elle a de bouleversant. La rencontre entre Jésus et la Samaritaine est de ce genre-là. Si la femme avait suivi les règles dictées par la culture dont elle provient, elle se serait éloignée en voyant Jésus s’approcher du puits. Mais ce jour-là, elle ne respecte par les règles établies. Et abandonne sa cruche. Si elle fait cela, c’est qu’elle a reçu quelque chose de plus grand, de plus épanouissant, de plus désaltérant que ce qu’elle était venue chercher. Quelque chose qui va changer sa vie.

Dans les rencontres que nous vivons, nous avons parfois du mal à oser la rencontre en profondeur dans tout ce qu’elle a de bouleversant en reconnaissant la valeur, la bonté et même la sainteté de ce qui nous est étranger et appartient à un autre. En ce jour, si nous réfléchissions à nos cruches d’eau, nos préjugés et nos conceptions du monde ? Comment les abandonner pour reconnaître la valeur fondamentale de celui que nous rencontrons ? En ce jour, il nous est aussi proposé de prier pour que, sur le chemin de l’unité, les chrétiens de toutes confessions sachent abandonner leurs cruches pour, comme la Samaritaine, changer de vie… centrés sur le Christ !

Semaine de l’Unité – Jour 3

« La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari” » Jn 4, 17

> Dans la simplicité de cette phrase, la Samaritaine met son coeur à nu devant Jésus, elle a compris qu’il était inutile de louvoyer, de se cacher, alors elle lui répond simplement, véritablement. Elle reconnaît sa faute, elle se sait pécheresse et Jésus accueille le témoignage de sa faiblesse.

Et nous aujourd’hui, est-ce que nous saurons regarder humblement nos fautes et les déposer aux pieds du Père pour le laisser convertir notre coeur?

Semaine de l’Unité – Jour 2

« Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi. » – Jn 4, 6

> Quoi, Jésus fatigué ?! Comment est-ce possible ? Lui dont on se souvient plutôt de la parole « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » (Mt 11, 28) Mais on voit aussi pourquoi il est si fatigué : il vient de traverser toute la Samarie pour rejoindre le puits de Jacob où il fera une rencontre importante. Une seule rencontre, vraiment ? Et s’il ne s’était pas mis en marche pour venir nous rencontrer, nous aussi ? S’il ne s’était pas fatigué exprès pour discuter un peu avec nous de ce qui nous préoccupe ?

Aujourd’hui (ou dimanche prochain…), nous pourrions faire aussi un pas en sa direction, vers un lieu où d’autres personnes que nous ne connaissons pas se réunissent pour lui parler, l’écouter, prier ensemble ? Les présupposés en matière de foi ont (hélas) la vie dure, et apprendre à se connaître contribue à faire tomber quelques barrières. Les efforts en ce sens valent largement le moment mis à part et la fatigue qui en résulte. Jésus se fatigue pour nous ! Et nous ? Sommes-nous prêt à nous fatiguer pour lui ?! Il est là, il nous attend !

3e dimanche de Carême – A

« Si tu savais le don de Dieu ! » – Jn 4, 10a

> En adressant cette phrase à la Samaritaine au bord du puits de Jacob, Jésus lui parle en fait de la grâce de Dieu dispensée à chacun d’entre nous. La grâce, un mot dont on ne saisit plus bien le sens ni la portée pour nos existences. La grâce, c’est un don, un cadeau. Un cadeau dont nous n’avons pas besoin pour vivre biologiquement, pour respirer ou manger, mais qui nous est absolument nécessaire pour vivre avec Dieu. Sauf que nous n’en mesurons pas toujours la portée! « Si tu savais le don de Dieu!… » Si tu savais quel cadeau Il te fait à toi chaque jour qui te permet de te (re)lever chaque matin et de continuer à avancer! Oui, Dieu se tient discrètement au creux de ta vie, dans ce regard ou ce sourire qui t’est adressé par un inconnu, dans ce qui fait pétiller ta vie, dans la nature qui t’entoure, dans l’affection de tes proches, dans les talents qui dorment en toi et qui ne demandent qu’à être réveillés… Dieu nous a librement créés à son image. Librement nous pouvons L’accueillir et accueillir Sa grâce en nous qui nous transforme et nous aide à porter Dieu aux autres.

Cette semaine, comment allons-nous accueillir le cadeau que Dieu nous fait gratuitement juste parce qu’Il nous aime? Comment allons-nous le transformer pour les autres? Qu’allons-nous en faire?